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Cours Denis 1er Semestre 12

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Message  karuto Lun 12 Nov - 15:05

Chapitre 3





La présidence de G. Pompidou


(1969-1974)







1.
L’élection de juin 1969 : « droite » contre
« centre »








C’est le premier à s’engager dans
cette compétition de 1969, deux jours après la démission de DG. Il oriente sa
campagne autour d’un slogan « Le changement dans la continuité ». Il
cherche pour s’assurer le soutien de l’électorat de tradition gaulliste et
renforcer son contrôle sur le parti, il s’inscrit dans la tradition gaulliste,
insistant sur sa fidélité à l’héritage institutionnel de DG, mais il entend
aussi montrer qu’une page historique est tournée et qu’il faut mener une
nouvelle politique avec une majorité élargie : cela se traduit par le
soutien des éléments giscardiens et des éléments centristes (avait déjà
collaboré avec Pompidou mais avaient contribué à la chute de DG). Ce n’est
qu’unepartie des centristes qui rehjoint Pompidou : Progrès et démocratie
Moderne (PDM, J. Duhamel) dès le premier tour. Certains autres centristes
restent dans l’opposition et choisissent d’investir en 1969 le président du
Sénat, et donc président par interim, A. Poher. Soutenu par le centre démocrate
J. Lecanuet et par les radicaux, Poher s’avère le candidat le plus sérieux
contre pompidou (division de la gauche). La gauche se présente en ordre dispersé : Section française de
l’internationale ouvrière soutient la seconde tentative présidentielle de
Gaston Deferre (maire de Marseille) mais il ne fait pas plus qu’en 6(
l’unanimité parmi les socialistes. Ce qui reste de la FGDS s » sépare en
deux petits éclats : deux congrès concurrents : premiers investissent
G. Deferre à Alforville SFIO+ Union des clubs (UCRG) avec toutefois une
opposition d’interne à Alforville (CERES, centre d’étude de recherche
d’éducation socialiste, JP Chvènement). De l’autre côté, se réunissant à St
Gracien les conventionnels (Mitterrand) et partisans de J. Poperen, UGCS se
proclament favorable à une stratégie d’union de la gauche et récusent la
candidature de Deferre. Cela rend impossible une candidature unique de gauche,
ce qui conduit les autres formations de gauche à investir leurs propres
candidats (PC : J. Duclos, PSU : M. Rocard qui entend incarner le
socialisme moderniste, LC, ligue communiste désigne A. Krivine). Rarement la
gauche française a été plus désunie qu’à cette occasion. La conséquence logique
de cette dispersion est son élimination dès le premier tour. 1969 sera le
premier exemple sous la Vème République d’un deuxième tour n’opposant pas la
droite et la gauche : restent en lice G. Pompidou (44%) et le centriste A.
Poher (23%). Les socialistes sont en perdition à l’issue de ce premier
tour : Deferre (5%), M. Rocard (3%).


Une des leçons à tirer de ce scrutin, est que les électeurs
socialistesse sont dispersés en 5 fragments : Deferre, Rocard, Poher, bcp
se sont abstenus, Duclos. Ce dernier fragment contribue à expliquer le fragment
important obtenue par Duclos au premier tour : plus de 20%.


Divisée au premier tour, elle ne l’est pas moins au second.
Les principaux protagonistes adoptent des positions divergentes : Duclos
appelle à l’abstention, les porte-parole du PSU (Rocard) et de la LC (Krivine)
appellent au vote blanc ou nul, G. Deferre se désiste officiellement en faveur
de Poher pour battre le candidat gaulliste, mais il ne parviendra pas à
convaincre tous les tenors socialistes (abstention).


Le 15 juin, Pompidou devient le deuxième président de la
Vème République avec 58% des voix. Il ne recueille que 37% des inscrits :
grand nombre d’abstention, de votes blancs, liée à une insatisfaction, un
sentiment de non représentation.


La formule du changement dans la continuité s’applique assez
bien à la première phase de son mandat.




2.
Les principaux axes de la politique pompidolienne








Pendant la campagne électorale,
il avait été abondamment question d’ouverture. Cette ouverture se concrétise
avec formation du gouvernement : J. Chaban Delmas est nommé premier
ministre. C’est un ancien général de la résistance (dès 29 ans). Puis il a été
inspecteur des finances, ministre sous 4ème, notamment en 1956 sous
Guy Mollet (même gvt que Mitterrand). C’est un proche de Dg mais il a un passé
plutôt radical. Maire de Bordaeaux endant près d’un demi siècle. Il présente un
certain nombre d’avantages pour le président de la République : il est
rompu aux mécanismes parlementaires, longtemps président de l’Assemblée
Nationale. C’est un homme à la réputation dynamique, ouvert, il ne cache pas
ses sympathies pour le centre (s’était mieux entendu avec les centristes
qu’avec les giscardiens et même gaulliste). Même si l’ouverture gouvernementale
se limite au centre droit, du moins à ceux qui ont soutenu Pompidou : on
retiendra qu’une vague centriste rejoint en 69 et pour bcp plus longtemps qu’en
62 le pompidolisme. Les anciens du groupe Progrès et démocratie moderne intègre
le gouvernement : Duhamel, agriulture, R. pleven, justice, VGE retrouve le
ministère des finances.


Bien qu’elle soit restrinte,
cette ouverture provoque rancoeurs et regrets aux gaullistes les plus
orthodoxes : cette ouverture profite à ceux qui ont contribué la chute de
DG en appellant à voter non au referendum. D’où quelques tensions. A ces
tensions au sein de la majorité, vont s’ajouter des frictions entre le psdt et
le premier ministre et plusencore entre leurs entourages et équipes
respectives.




2.1. La
politique sociale :








Cause de divergences. Elle est surtout menée sous
l’impulsion du premier ministre. Lorsqu’il présente son gvt en septembre 6ç, il
présente une éclaration assez remarquée sur son projet social « La
nouvelle société » (plutôt rénovatrice, inspirée par les thèses du
sociologue des organisations, M. Crozier sur le thème de la société
bloquée : libérer initiatives, faire sauter carcan). Il est sensible à la
thématique de la participation chère à DG et aux gaullistes de gauche. Chaban
préconise donc une politique de réformes sociales.


Parmi réalisation, expérience de actionnariat ouvrier
(Renault, conception gaullienne d’association du capital et du travail).


Lancement de la politique contractuelle visant à développer
la concertation entre les partenaires sociaux (syndicats, Etat, patronat).


Sont prises un certain nombre de mesures salariales :
mensualisation des salaires, le SMIG est remplacé par le SMIC (salaire minimum
interprofessionnel de croissance) assurant une progression du pouvoir d’achat
minimale sur la croissance (et non plus sur l’évolution des prix). On peut
ajouter qu’à ses mesures s’ajoute une conception bien plus libérale des
relations entre le pouvoir politique et le monde de l’information, notamment la
Tv qui est dotée d’une autonomie accrue. A l’époque la Tv est encore sous
surveillance de l’Etat (comme l’avait été la radio sous la IVème République).
DG qui avait pâti du contrôle de la radio par le pouvoir reproduit ce modèle
avec la TV, considérant cet outil comme un instrument d’information politique.
L’opposition de son côté contrôlait la presse écrite.


Pompidou reveint assez rapidement à une conception et à une
politiqe gaullienne « l’ORTF qu’on le veuille ou non c’est la voix de la
France ».


Ces orientations plutôt novatrices du premier ministre et
même la formule de nouvelle société ne suscite pas véritablement l’enthousiasme
de la part de Pompidou, de ses conseillers politiques et des franges les plus
conservatrices de l’UDR. Pompidou aura même parlé de galimatias de gauche.


En réalité ce n’est pas seulement un désaccord politique, il
touche d’abord à la question des attributions institutionnelles : Pompidou
et ses conseillers reprochaient au premier ministre de s’arroger trop de
pouvoir. Le président entendait se fixer la tâche de fixer grandes orientations
politiques (reproche à Chaban Delmas de l’avoir informé trop tard de son
discours sur nouvelle société).


Les conseillers des deux hommes étaient fondamentalement
hostiles :


Pompidou :
P. Juillet et MF. Garraud : orientations de Chaban bcp trop social-démocrate,
bcp trop à gauche, son entourage ne plaisait pas non plus (Delors, issu du
syndicalisme chrétien qui allait s’orienter vers socialisme).

2.2. La
politique économique et industrielle








G. Pompidou accorde une importance particulière à la
politisue monétaire dans un contexte international dominé par le dvot de la
crise monétaire. 71 : Nixon suspend la convertibilité du dollar en or.


La monnaie française également confronté à une spéculation.
Le pouvoir décide de dévaluer le
franc : 12,5%. Cette dévaluation s’accompagne d’un plan de redressement
économique (blocage des prix, et réduction des dépenses publiques).


Malgré ce plan, nette progression du processus
inflationniste (Sup. à 13% en 72).


Faveur accordée à la modernisation de l’appareil industriel
et lancement du sixième plan (70-75 environ) : très forte croissance plus
de 7% (croissance de la production industrielle).


Pompidou poursuit le programme nucléaire civil de DG :
indépendance énergétique du pays, dans un contexte de plus grandes difficultés
d’approvisionnement pétrolier (premier choc pétrolier en 1973 au proche orient
après la guerre du Kippour).

2.3. La
politique extérieure








La continuité qui l’emporte c’est la doctrine d’indépendance
entre les deux blocs (peut-être avec une méfiance accrue à l’égard des
américains : propos assez acerbes de la part du ministre des affaires
étrangères M. Jobert, qui plus tard se rapprochera de la gauche). Ce qui
demeure c’est aussi la politique de défense et de dissuasion, la coopération
avec les états africains francophones, l’orientation plutôt pro-arabe de la
diplomatie française (Egypte contre Israel), soutien de la résolution 242 qui
réclame retrait d’Israel des ter).





Changement : accélration donnée au processus de
construction européenne et surtout élargissement de l’Europe. Assouplissement
de la France sur l’adhésion de la GB au marché commun (modifications des
relations avec partenaires : concurrence avec Rfa, W. Brandt tente plutôt
de se rapprocher à l’est, arricvée d’un gvt de droite en GB Edouard … ???).


Se manifeste à l’occasion du referendum du 23 avril
1972 : les électeurs européens sont appelés à ratifier l’élargissement à 4
pays : GB, Irlande, Danemark, Norvège (cette dernère refusant finalement
d’adhérer au marché commun). Cette consultation referendaire est également
utilisée par le président à des fins de
politique intérieure. Il paraît opportun d’en profiter pour restaurer la
légitimité de la majorité et du parti gaulliste (scandales
politico-financiers : affaires des abattoirs de la Villette…). Aux yeux de
Pompidou, l’Europe constitue une bonne opportunité qui lui permet à la fois de
resouder lamajorité et restairer l’autorité morale du gouvernement. C’est aussi
l’occasion de rallier à la majorité le reste des centristes (très attachés à
l’Europe). C’est également une bonne occasion pour enrayer la réconciliation
des socialistes et des communistes qui sont en train de négocier pour
construire un programme de gouvernement (socialistes plus favorables à
l’Europe).


Lors de la campagne, si l’on s’en tient aux consignes
données par les grandes formations, les attentes de Pompidou semblent plutôt
comblées :


Les centristes se sretrouvent à l’unisson de la majorité de
droite pour appeler à voter oui pour l’élargissement de l’Europe tandis que la
gauche se divise, les communistes choisissent de répondre non tandis que les
socialistes recomandent l’abstention (favoarables à l’élargissement mais
rejettent nstrumentalisation politique qui en a été faite).


Mais ces espérances sontplutôt déçues en ce qui concerne le
corps électoral : près de 40% d’abstention, 7% de bulletins blancs et nuls
(records à l’époque).

Adopté par 68% des exprimés, mais 36 % des inscrits. (l’oposition
commence à l’appeler monsieur tiers). Ce referendum est ressenti comme un semi
échec par Pompidou et souvent représenté comme une date charnière. Ce semi
échec entraîne la révocation du premier ministre et marque un coup d’arrêt à la
politique d’ouverture pratiquée au début du mandat.
karuto
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