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Cours Denis 1er semestre 10

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Message  karuto Lun 12 Nov - 15:00

1.1. Le
« mai des syndicats et des entreprises »








Du 13 mai à la fin du mois de mai.


Les premières grèves avec occupation des lieux de travail
éclate dans l’ouest de la France , Nantes, Rouen, au lendemain des
manifestations alors que DG vient de partir en voyage officiel en Roumanie.


On a dit trop souvent que les centrales syndicales de
salariés avaient été dépassées par le mouvement. Même si les responsables ont
pu paraître dénbordés par leurs plus jeunes militants, même si certaines
occupations se sont déclenchées spontanément, il paraît excessif de dire que le
mouvement de grève leur a complètement échappé. Elles l’ont relativement bien
maîtrisé bien qu’elles aient été surprises par la rapidité de la généralisation
de la grève.


14 mai : 3000


17 : 200 000


18 : 2 millions


Près de 8 millions à partir du 22 mai


Et pourtant la CGt n’a pas lancé de mot d’ordre de grève
générale ou illimitée. Transports publics, banques, postes grands magasins
fermés, essence commence à manquer, TV ne distille plus que quelques infos dans
un contexte de rebellion politique ouverte d’un nombre croissant de
journalistes.


Pendant ce temps, les étudiants occupe Odéon, reprennent la
Osrbonne s’autoproclament Ass. Constituante, puis Commune libre, révolution
culturelle : slogans (Sous les pavés la plage, Changer la vie repris bcp
plus tard par les socialistes, Laissons la peur du rouge au bête à cornes,
slogans libertaires qui s’en prend à ttes les autorités du moment
« L’humanité ne pourra être libérée…Après le 13 mai la violence brute
cèdera le pas (Je suis marxiste tendance Grucho, Le gaullisme est un régime
amaigrissant)


Plus que cette effervescence, c’est la généralisation de la
grève qui va faire sortir les politiques de leur ataraxie : d’abord dans
l’opposition, jusqu’à la mi-mai, les partis de gauche semblaient plutôt
impuissant (FGDS reste cartel électoral conçu pour combat institutionnel, reste
assez passive). C’st surtout sur le rôle du PC, mais il y a toute une palette
d’attitudes au sein du PC : G. Marchais condamne l’aventurisme gauchisme,
L. Aragon soutient plutôt le mouvement. Même s’il est difficile de parler de position
du PC, celle des dirigeants a évolué : au début G. Marchais très hostile
dénonçant groupuscules gauchistes, après violences se solidarisent des
étudiants. C’est incontestablement l’engagement des salariés qui contribue à
donner une nouvelle dimension à cette crise, susceptible de déboucher sur issue
politique. Plusieurs thèses s’affrontent :


Pour laplupart des observateurs, les communists sont loin
d’envisager possibilité d’une insurrection généralisée, semble plutôt soucieux
de contenir mouvement qui tend à lui échapper. Mais cette observaion se situe
aux antipodes de la thèse officielle (DG et partisans) : grand
organisateur des évènements, comme si PC cherchait à attiser braises pour
s’emparer de tous les leviers de l’Etat. Cette thèse gaulliste paraît tout
aussi érronée que verions gauchiste (organisation ultralégaliste prête à vendre
la révolution pour un plat de lentilles : concessions purement
matérielles).


On peut dire que le PC a pu jouer sur deux tableaux
simultanément :


-
Négociation avec les pouvoirs publics : le leader
de la CGT G. Séguy (membre du bureau du PC) insiste sur le caractère
revendicatif et non pas insurrectionnel de cette grèvve. Lorsuqu’on
l’interroge, il déclare qu’il entend obtenir le plus possible de l’Etat et des
patrons.


-
L’alternative politique, surtout à partir du 13 mai,
cherchent à entraîner ?France ? dans relève légale du
gaullisme : gauche, programme commun avec les socialistes.


Discours du 24 mai de DG : présente la crise comme une
crise de civilisation, estime que la solution de cette crise passe par la
participation des étudiants dans universités, salariés dans entreprises, faire
participer chacun à la marche de l’activité qui le concerne. Les moyens
envisagés : c’est encore une fois
la tenue d’un referendum qui est proposée sur ce thème de laparticipation.
Cette annonce va tomber à plat, plutôt inadapté au moment où la plupart des
professions défilent dans la rue. Loin de calmer les esprits, cette déclaration
entraîne seconde fmlambée de violences 24 mai : affrontements de rue (8h à
Paris, Lyon), vitrines brisées, … cela va rendre manifestations plutôt
impopulaires et discréditer le mouvement.


Quand on interroge les gens, les participants n’ont pas
mémorisé les évènements de la même façon selon la localisation, les degrés
d’implication personnelles. Ceux qui ont vécu les évènements dans les
facultés : épopée, ibntense moment de liberté, de communication, d’échange
Paris, d’autres ont sûrement eu très peur (rumeur de chars soviétiques).





Au lendemain des émeutes s’ouvrent les négociations de
Grenelle : 3 jours et trois nuits Chirac, Balladur, Pompidou jouent un
rôle majeur. Divergences entre organisations syndicales (CGT CFDT, pas même
place revendications qualitatives et quantitatives).


Protocole de grenelle : augmentation de salaires, 10 %
en moyenne, 35% pour plus bas SMIG, reconnaissance des organisations syndicales
dans les entreprises. Mis à part ces propositions, reste assez dilatoire :
renvoie la plupart de la résolution des problèmes à négociations par branches
industrielles. Annonce des résultats accueillis sans grand enthousiasme par
ouvriers des usines Renault-Billancourt. Interprétations divergent :
sifflets pdt discours de Séguy, pour certains lui étaient personnellement
destinés (antiCGT), pour CGT maigreur des résultats.


Le refus du protocole de Grenelle par la base relance un
mouvement de grève qui va dès lors se politiser très nettement : pouvoir
politique devient enjeu majeur de la crise




1.2. Le
« mai-juin politique » : du reflux revendicatif au
« raz-de-marée gaulliste »








L’issue des journées de fin mai 68 a été très incertaine.
Nous avons l’avantage de savoir ce qui est advenu avec le recul historique. Il
est toujours facile de doter protagonistes d’une parfaite rationnalité,
maîtrise des évènements. Il existe dans les choix des acteurs une large part
d’incertitude, d’improvisation. Les organisateurs sont moins rationnels qu’on
peut le penser et placés devant un éventail de choix possibles beaucoup plus
ouvert que ce que l’on pourrait croire. Au lendemain des émeutes s’ouvrent les
négociations de Grenelle : 3 jours et trois nuits Chirac,
Balladur,Pompidou jouent un rôle majeur. Divergences entre organisations
syndicales (CGT CFDT, pas même place revendications qualitatives et
quantitatives).


Protocole de grenelle : augmentation de salaires, 10 %
en moyenne, 35% pour plus bas SMIG, reconnaissance des organisations syndicales
dans les entreprises. Mis à part ces propositions, reste assez dilatoire :
renvoie la plupart de la résolution des problèmes à négociations par branches
industrielles. Annonce des résultats accueillis sans grand enthousiasme par
ouvriers des usines Renault-Billancourt. Interprétations divergent :
sifflets pdt discours de Séguy, pour certains lui étaient personnellement
destinés (antiCGT), pour CGT maigreur des résultats.


Le refus du protocole de Grenelle par la base relance un
mouvement de grève qui va dès lors se politiser très nettememnt : pouvoir
politique devient enjeu majeur de la crise


Au lendemain des émeutes s’ouvrent les négociations de
Grenelle : 3 jours et trois nuits Chirac, Balladur,Pompidou jouent un rôle
majeur. Divergences entre organisations syndicales (CGT CFDT, pas même place
revendications qualitatives et quantitatives).


Protocole de grenelle : augmentation de salaires, 10 %
en moyenne, 35% pour plus bas SMIG, reconnaissance des organisations syndicales
dans les entreprises. Mis à part ces propositions, reste assez dilatoire :
renvoie la plupart de la résolution des problèmes à négociations par branches
industrielles. Annonce des résultats accueillis sans grand enthousiasme par
ouvriers des usines Renault-Billancourt. Interprétations divergent :
sifflets pdt discours de Séguy, pour certains lui étaient personnellement
destinés (antiCGT), pour CGT maigreur des résultats.


Le refus du protocole de Grenelle par la base relance un
mouvement de grève qui va dès lors se politiser très nettement : pouvoir
politique devient enjeu majeur de la crise.


L’issue des journées de mai 68 très incertaine. En réalité,
dans le choix et les actes des acteurs, il y a une large part d’improvisation.
Ils sont moins rationnels qu’on peut le penser.
karuto
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