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Cours Denis 1er semestre 11

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Message  karuto Lun 12 Nov - 15:00

Trois conséquences marquantes :





Meeting de charléty : 27 mai 68


Organisé à l’origine par l’UNEF


principaux participants appartiennent à la gauche moderniste
et à l’extrême gauche (PSU, gauchistes, dirigeants syndicaux, notamment de la
CFDT, créée en 64








Pierre-Mendès France est présent. Ne prendra pas la parole
car juge l’initiative syndicale et non politique. Soutenu appelé par extrême
gauche et CFDT.


Orateur s’en prennent de façon assez systématique et
virulente au PCf et à la CGT accusés de trahir la révolution. Négativement
ancré dans mémoire communiste comme manifestation d’hostilité


Ce meeting aura également contribué à détériorer le
relations entre les différentes fractions de la gauche française :
gauchistes/ gauche traditionnelle mais aussi communiste/ socialiste.


On peut considérer que mai-juin 68 a marqué un sérieux coup
d’arrêt au rapprochement initié dans années 60 (désistements lors des élections,
candidature unique de Mitterrand en 65). Il faudra attendre à nouveau quelques
années pour que les discussions reprennent. Les


Déclaration de François Mitterrand, le 28 mai : le
leader de la FGDS se place dans l’hypothèse d’une vacance du pouvoir. Le
général de Gaulle vient d’annoncer referendum sur participation : s’il le
perd, il va démissionner, engageant nouvelle élection présidentielle (il
annonce qu’il serait candidat). Cette déclaration lui sera beaucoup reprochée
par la suite : opportuniste prêt à profiter d’une situation
insurrectionnelle pour s’emparer du pouvoir, profiter d’une situation de crise
(véritable coup d’état pour A. Peyreffite renvoyant au coup d’état
permanent
de Mitterrand).


Alors que CGT prépare seule une manifestation, DG quitte
Paris sans même prévenir Pompidou, sème panique. On apprendra plus tard que DG,
plutôt désemparé par la crise s’est envolé à Baden Baden avec son épouse, ses
effets personnels qui était surtout siège de l’état major des forces françaises
en RFA. Version du général Massu, commandant des forces françaises en
Allemagne : DG prêt à abandonner le pouvoir venu se reposer quelques jours
avant de se décider, c’est Massu qui l’aurait convaincu de rentrer en France
pour reprendre situation en main (pb : tellement avantageuse pour son
auteur qu’elle perd crédibilité, ne répond guère à un certain nombre de
questions sensibles : pourquoi Baden Baden ? redoutait-il
manifestation du 29 ? soutien de l’armée ? fatigué ?). d’autres
hypothèses : DG voulait vraiment se retirer, comme le pensaient Pompidou,
Chirac… d’autres interprètes estiment qu’il s’agissait essentiellement de
s’assurer de la fidélité de l’armée en cas de détérioration de la situation
politique et sociale. Certains auteurs ou acteurs y voient une habileté suprême
de DG : général de Boissieu (gendre de DG), de J. lacouture, un des
biographes, F. Goguel : départ destiné à accentuer accent dramatique de la
crise et à préparer la contre-offensive (thèse produite après).Personne ne
sait, seule chose certaine, il a su exploiter les conséquences produites par sa
disparition.


Revient le 30 mai avec un discours qui lui permet de
retourner la situation à son avantage : se présente comme le détenteur de
la légitimité national, dénonce le désordre en s’en prenant à tyrannie exercée par des groupes organisés
de longue date et surtout par un parti présenté comme organisme totalitaire.
C’est la thèse du complot qui domine dans ce discours bien que la plupart des
auterus considèrent qu’il est absurde pour PC d’avoir envenimé situation. C’est
bien le PC qui sert d’épouvantail même s’il a plutôt contribué à freiner
mouvement.


Il annonce également plusieurs décisions politiques :


Après avoir précisé qu’il a envisagé toutes les solutions,
il annonce :


Il reste en
fonction


Il ne
change pas de premier ministre, pourtant Pompidou lui a présenté sa démission
en privé.


DG ajourne
le réferendum sur participation, sur les conseils du premier ministre.


Il procède
une deuxième fois à la dissolution de l’Assemblée Nationale, provocant des
élections législatives anticipées. Cette dernière ne figurit pas initialement
dans ses intentions, aurait préféré referendum, c’est Pompidou qui le lui
réclame (majorité très faible, 3 sièges, Pompidou considérait qu’il n’avait pas
soutien, Indépendants réclamaient départ du gvt).


L’opposition va protester contre ce discours, largement
couvertes par contreoffensive des partisans du pouvoir gaulliste (retour à
l’ordre, discipline). Des manifestations viennent saluer ce discours (drapeau
tricolore, marseillaise). 30 mai : France gaulliste et extreême droite.


Remaiement ministériel.





Dès lors le mouvement de grève entre en déclin :
week-end de pentecôte. Plupart des grandes entreprises rouvrent leurs portes
avant le 20 juin. Crise sociale fait place à la campagne des élections
législatives (23 et 30 juin). Campagne marquée par nouveaux affrontements de
rue : 11 juin, gvt très vigilent, résolu à maintenir l’ordre, interdit
toute manifestation, dissolution d’une dizaine d’organisations extremistes,
gaullistes tentent d’exploiter situation : message électoral centré sur
thème de l’ordre, contre la subversion, contre le danger totalitaire. Scènes de
violence abondamment retransmises à TV (protestation contre violence). Le parti
gaulliste change de nom : à l’UDVème succède l’UDR (union pour défense de
la République, 1971 union des démocrates pour République). Républicains
indépendants ?


Assez nette victoire 46% des voix : électorat de
l’extrême droite en partie absorbé par la droite (réconciliation ; à la
suite de l’épisode de Baden Baden, derniers détenus de l’OAS comme général
Salan, retour d’exilés oposants comme Bidault, opposants présentent cela comme
concession aux militaires).


Effets multiplicateurs au second tour du scrutin
majoritaire : victoire du parti le plus puissant, on parle à l’époque de
raz de marée gaullisme. Le déplacement en terme d’élus bcp plus important que
déplacement de voix. Pour la première fois, un parti, l’UDR atteint à lui seul
la mjorité des sièges à l’Assemblée nationale (gauche perd à pau près moitié de
leurs représentants). Toutefois, en dépit des apparences, il apparaît
rapidement que les électeurs en juin 68 ont d’abord voté contre la violence
pour le retour à l’ordre, à la normale. On a souvent parlé su scrutin de la
peur (victoire de la conservation, victoire de réaction plus que succès
incontestatble pour DG et son parti, DG en est parfaitement conscient Mémoires).
Quelques jours après, changement de premier ministre : Maurice Couve de
Murville, ancien ministre des Affaires étrangères. Pompidpou avait pris les
années précédentes bcp d’ascendant politique et contrôlait très bien le parti
et la représentation parlementaire gauliste, DG pouvait en prendre ombrage. De
plus, les relations entre le premier ministre et chef de l’Etat s’étaient un
peu distendues. Pompidou, à l’inverse de DG semblait sortir plutôt renforcé de
l’épreuve de mai 68 : moins dépasssé, attitude plus conciliante. Remplace
Pompidou et le met en « réserve de la République » (ambigu :
occulte divergences, semble désigner Pompidou comme successeur potentiel de DG
à la présidence

1.
Le départ du chef de l’Etat








Tension sur thème de participation.


Réforme de l’enseignement supérieur : loi d’orientation
E. faure, donne aux univ une certaine autonomie et participation des étudiants
à gestion de l’univ.


Soustend en partie dernier projet de DG

1.1.1.
Thème, procédure et échec du referendum du 27 avril 1969








Cherchant à renouveler sa légitimité tout en recourrant à
nouveau à son instrument politique préféré. Propose en avril réferendum sur
régions et rénovation du Sénat.


Thème : il s’agit de transformer les régions
envéritables collectivités territoriales au même titre que les communes ou
départements. Pour ce faire il faut les doter de conseils qui seraient composés
à la fois d’élus (3/5, élus au deuxième degré) et de représentants (de
différentes activités de la nation, éco, soc, cult, ces représentants étant
désignés par organisations sundicales, associations, chambre de commerce).


Le projet propose également un processus du même ordre au
plan national : il s’agirait de modifier la composition du Sénat, il
comprendrait non plus seulement des élus (173) mais aussi représentants des
activités (146), en d’autres termes assemblée à forte composante
professionnelle ou corporative, ce qui renvoie à l’idée de participation.
Apparente ce projet à ceux construits par théoriciens comme E. Durkheim ou L.
duby. L’objectif est d’associer forces vives de la nation à la gestion
politique. Sénat perdait rôle législatif, seulement rôle consultatif. Le président
du Sénat perdait sa fonction interimaire accordée au premier ministre. Le sénat
n’était donc pas gagnant : projet vite considéré comme règlement de compte
de DG avec la chambre haute (traditionnellement opposée à DG).





Procédure :





La réforme du sénat exige une révision de la Constitution.
DG devrait utiliser article 89 alors qu’il a l’intention d’utiliser l’article
11 comme en 62 (si procédure juridique inadéquate, pratique politique
compréhensible : accord des sénateurs logiquement hostiles nécessaire). DG
soumet directement projet au peuple français.


C d’Etat : avis négatif sur procédure.


Le pouvoir lui répond qu’il préfère l’avis du peuple que
celui des experts, fonctionnaires





Echec :





Date repoussée à plusieurs reprises. Fidèles vont tenter de le
dissuader


Situation moins favorable : mai 68 a affaibli son
image, marqué usure du pouvoir.


Soutiens érodés, opposition élargie.


Climat économique s’est détérioré : augmentations de
salaires progressivement grignotées par inflation, milieux patronaux ne sont
plus en phase avec DG (refuse dévaluation).


Plan politique : opposition élargie, adversaires
prévisibles gauche et centre, mais s’ajoute une fraction de la majorité elle-même (gde partie républicains
indépendants derrière VGE, soutenu par M. Poniatovski, ne formulera pas
d’indication de vote, giscardiens sentent que fin de DG est proche, si on ne
pense pas à l’élection qui vient on pense sûrement à celle d’après). La
présence de Pompidou comme remplaçant a pour effet pervers de pénaliser
DG : déclare à deux reprises qu’il serait candidat à la présidence si DG
se retirait. Quelles sont ses motivations ? Général de boissieu a déclaré
que DG avait programmé son départ pour fin de 1970 (deux ans aant fin de son
mandat) et en aurait averti sa famille et Pompidou au début de 69). Comprend
déclarations ancien premier ministre se serait senti peu défndu par Dg ds
affaire qui visait son épouse. S’il s’en va ce ne sera pas tant le chaos qu’il
le prédit et sera peut-être même avantageux.


R. Marcellin


Irréductibles soutiens, très forte conjonction
d’adversaires, conduite par Poher, prend tête du combat contre réforme.


Conséquence le 27 avril, c’est le non qui l’emporte avec
près de 52,5% des suffrages.


Dès que les résultats sont annoncés, avant publication
officielle, donne sa démision, se retire à Colombey les deux Eglises.

1.1.2.
Quelques analyses du départ du général De Gaulle








Pour certains auteurs le fait que DG ait respecté verdict
populaire contribue à affaiblir repproche de pouvoir personnel. Pour Yves Mény,
il faudrait s’interroger sur la réaction qui a été adoptée par le général De
Gaulle face à cet échec du referendum : la véritable réponse démocratique
n’aurait-elle pas été plutôt que démissionner, de se soumettre au vote des
français, càd renoncer à sa réforme tout en restant au pouvoir ? en droit
ni mandat, ni pouvoirs du chef de l’Etat n’étaient touchés par résultats du
referendum. Pourtant si ce jugement est recevable en droit il ne l’est guère en
politique : Dg s’était trop impliqué dans referendums pour ne pas
démissionner comme il s’y était publiquement engagé. On peut considérer en 6ç
qu’il tire conséquence logique d’une rupture d’un contrat de confiance, d’un
désaveu.


D’autres interprètes privilégient l’hypothèse ludique ou
suicidaire : A. Malraux considère que ce referendum relève du suicide
politique.


Le fait qu’il ait été lâché par les siens a pour conséquence
de le réconcilier avec de larges secteurs de l’opinion, contribue à agrandir le
cercle des prétendants y compris à gauche.

Le respect final du verdict des urnes par DG tout comme le fait qu’il ne
soit pas tombé à droite peuvent atténuer critiqe de son antidémocratisme. C’est
au président du Sénat, Poher que revient la tâche d’assurer présidence, le gouvernement assure les affaires courantes
karuto
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