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Message  karuto Jeu 13 Déc - 18:37

Chapitre 3 : Les préoccupations de solidarité sociale

-Mondialisation n’est pas la cause de tous les problème d’inégalité (chapitre 1) : mutation de la société industrielle et transformation de la nature du travail aussi. Mais contribue à les rendre plus aigu.
-Dans différents groupes sociaux, catégories gagnantes et perdantes. Arbitrages sociaux portent sur : équité par rapport à l’efficacité, secteurs protégés face aux secteurs exposés à la concurrence internationale, travail face au capital, transfert entre générations.

A°) Les catégories sociales face à la mondialisation : gagnants et perdants

Degré d’exposition, degré de rareté des compétences de la pop en âge de travailler, et répartition des patrimoines financiers forment à eux trois catégories sociales suivantes :
- Ceux qui profitent beaucoup de la mondialisation, mais qui sont minoritaires : détenteurs de gros patrimoines financiers, et ceux qui sont détenteurs de qualifications personnelles rares (les manipulateurs de symbole pour Robert Reich)
- Ceux qui en profite plus ou moins, suivant les Etats, les fonctionnaires ou presque, qui ont accès à bas prix aux biens importés, et qui ont rémunération et retraite plus favorable que non protégés
- Ceux qui perdent, qui en peuvent s’ouvrir au marché du travail avec leurs qualifications banales, voir inexistantes. On retrouve trois sous groupes :
- Les personnels d’exécution des activités marchandes exposés à la concurrence internationale. Pèse sur leur rémunération, doit réduire effectif. Recherche de rentabilité financière à court terme aggrave le stress lié à la précarisation croissante de leur emploi.
- Les personnels d’exécution des autres activités marchandes. Pression des travailleurs sous payés des PED, entreprises non protégés. Télétraitement introduit concurrence frontale (Inde).
- Une part de population en âge de travailler, mais exclue. Chômeurs, jeune, vieux. Aides, mais ne répondent pas à aspiration de travailler, et sont coûteuses

B°) Des arbitrages sociaux différents face à la mondialisation

 Equité et efficacité économique
-Au moins une raison matérielle de ne pas négliger solidarité sociale : dynamiser la demande interne (mieux répartir pouvoir d’achat et formation)
-Deux arguments pour réduire pression fiscale sur les revenus et les patrimoines : encourager la consommation et les investissements et éviter délocalisation des cerveaux et patrimoines.
-Doit nuancer : en rendant encore plus riches ceux qui profitent déjà de la mondialisation financière, peu de chance de doper consommation de produits nationaux. Accroît certes épargne, mais peut aussi devenir spéculation financière et évasion vers des paradis fiscaux, plutôt que innovation, financement de l’économie nationale, et croissance.
-Classement comprenant efficacité (taux d’emploi) et équité (taux de pauvreté) : modèles nordiques 1er (Suède, Pays Bas), à la fois les deux, puis modèles anglo-saxons, efficaces mais inéquitables, puis modèles continentaux, équitables mais inefficaces, enfin modèles méditerranéens, inéquitables et inefficaces.
-Nuance : efficacité ne se limite pas à l’emploi, n’inclut pas création de richesse, doit aussi prendre en compte réussite globale sur front de l’emploi (privatisation de capacité vue par Sen ne mérite pas de déclarer système français équitable). Chabot parle du rapport PS et PPA.

 Capital et travail
-Concurrence pousse Euroland à donner souplesse au marché du travail non protégé, par intérim et CDD, et limite progression des rémunérations des travailleurs peu qualifiés.
-Voit donc deux modèles : Euroland (privilégiant emplois et rémunérations des travailleurs en place) et USA (un emploi pour tous, même mauvais).
-Au niveau de la macroéconomie, ce qui compte en définitif pour nourrir la demande interne c’est le produit nombre d’emploi par coût salarial. En ce domaine, USA sont nettement plus performants qu’Euroland. Au niveau individuel, mieux vaut être working poor ou RMIste ?

 La solidarité inter-génération
-Dosage entre responsabilité individuelle (anglo-saxon) et mécanisme collectif (modèle nordique et continentaux) est une question politique.
-Intéressant d’étudier arbitrages macroéconomiques (préférences pour le présent et préparation avenir) et les biais générationnels de certaines politiques publiques.
-Arbitrage macroéconomique : adaptation à mondialisation mène à solution. Pour USA, se traduit par solde des échanges extérieurs massivement déficitaire (différent Chine). Demande interne représente 105% PIB USA, contre 97% Chine, ce qui marque préférence pour le présent. Coût préparation de l’avenir USA : 17 %, Chine : 43 %. Caricaturalement différents.
-Les biais générationnels des politiques publiques : 3 exemples : racisme anti-jeune pour embauche, mécanisme de retraite qui peine à s’adapter au vieillissement accéléré des pays développés et choix entre impôts et endettement pour financer les dépenses publiques.
-Dette publique : Etat emprunte pour financer ses dépenses courantes, mais avant d’être arbitrage entre génération, est un arbitrage entre classes sociales. Dans ce cas, Etat prend aux plus riches, qui leur donne reconnaissance de « droit de prélever de la richesse » sur les futures ressources de l’Etat, pour accroître leur patrimoine
-Dette externe, crainte justifiée. Dévaluation ne fera qu’aggraver cas, comme en Argentine.
-Arbitrages sociaux dépendent donc de cultures nationales (USA – Chine).
karuto
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