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Message  karuto Jeu 13 Déc - 18:44

Chapitre 2 : Parités monétaires et performances nationales

A°) L’influence de l’environnement financier

 L’impact sur les sites industriels
-Décalage de l’ordre d’un an observé entre fluctuations de l’environnement financier et inflexion des performances des sites industriels dû au temps de restructuration (délocalisation)
-Corrélation entre environnement financier et performances réelles. Dans un premier temps, qui dure entre 2 et 4 ans, c’est le premier qui entraîne les secondes. Puis, détérioration de la compétitivité internationale, ralentissement de la croissance, délocalisation des investissements industriels, et conséquences sur l’emploi entraînent un retournement progressif de l’environnement financier piloté par les autorités politiques et monétaires.

 L’impact sur les économies globales
-Les impulsions reçues de l’environnement économique et financier se transmettent progressivement à l’ensemble de l’économie. USA dont les performances de 1985-1990 sont particulièrement mauvaises, ont réussi avec l’aide d’un dollar sous-évalué, un spectaculaire redressement dans la période 1992-1997.
-Dans cette période, indicateur emploi est bon, mais contrairement au niveau de vie, les performances antérieurs n’étaient pas mauvaises. Cela confirme que le plein emploi est un objectif fondamental du modèle des USA.
-En revanche, les performances de l’Euroland sont calamiteuses entre 1992-1997, mais elle l’était déjà pour 1985-1990 ce qui confirme que l’emploi n’est pas une priorité réelle élevée.

B°) La parité optimale pour un site industriel

-Sensibilité aux parités peut être caractérisée par plusieurs seuils, qui lui servent à piloter la stratégie commerciale et industrielle. Ces seuils sont définis par la structure des coûts.
-La parité optimale : celle qui permet de dégager, pour la moyenne de ses exportations, le TRE que se fixe une entreprise. Par exemple, on pourrait avoir : 1 € = 1,08 $
-Le seuil de parité acceptable : celui pour lequel le TRE moyen des exportations s’annule. Il serait dans le même exemple de 1 € = 1,16 $
-Le seuil d’arrêt programme, pour lequel les exportations ne couvrent plus aucun amortissement. Ici, on aurait 1 € = 1,36 $
-Le seuil d’arrêt immédiat, ou les exportations commencent à ne plus couvrir que la totalité des cours directs. On aurait 1 € = 1,55 $.
-Quand entre 1,08 et 1,16, heureux, en espérant que l’appréciation de l’euro sera transitoire. Autrement, poursuit les exportations pour sauvegarder ses parts de marché, mais passant par des réformes (délocalisation, etc).
-Aujourd’hui, les parités normales seraient de 1€ = 1,16$ pour les autres biens manufacturés, de 1€ = 1,1$ pour les matériels de transports, et de 1€ = 0,88$ pour les « biens électriques ».
-Innovation, outre son impact positif sur les performances de croissance et de rentabilité, est la meilleure protection contre une appréciation de la valeur réelle d’une monnaie

C°) Evaluation des politiques financières : 1991 – 2005

-Coûts de production ont augmenté de 7% en Euroland, il aurait donc fallu que la parité structurelle de l’euro baisse d’autant, au contraire, s’est appreciée de 9 %, soit une réévaluation moyenne de 16%. D’où les délocalisations.
-En Chine, les coûts de production ont baissé de 40 %, et la parité structurelle s’est appréciée de 20%. La dépréciation « économique » du yuan, c’est à dire l’amélioration de sa compétitivité externe, a donc été de 20% cumulés de 1991 à 2005.

D°) Un scénario de bonne gouvernance mondiale

-Chine détient la clé d’une remise à niveau du système mondial de parité, qui suppose une réévaluation substantielle du yuan.
Doit également faire en sorte que l’évolution des parités ne recréent pas de nouvelles distorsions : NAIRU et lois de Philips ont perdu de leur pertinence en économie mondialisée.
-Pour qu’un pays soit performant, c’est la politique monétaire qui doit s’adapter à l’efficacité économique, et non l’inverse. Un préalable pour qu’un modèle economique et satisfasse les citoyens-électeurs est que l’évolution des parités réelles soit cohérente avec la performance économique du pays, c'est-à-dire l’évolution à long terme de sa productivité globale. Dans ce cas, pas de nécessité d’austérité salariale draconienne.
-Mais n’est pas une condition suffisante : exemples USA et Chine montrent que compétitivité peut être utilisée à bien d’autres choses qu’à améliorer la situation matérielle de l’ensemble des ménages, y compris les plus modestes.
karuto
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