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Message  karuto Jeu 13 Déc - 18:45

Chapitre 3 : Les modèles monétaires des grands concurrents

A°) Le modèle américain

 Un policy mix efficient, fondé sur une politique monétaire agressive
-Tant que la croissance et le plein emploi sont là, le dollar doit être fort, pour que les consommateurs et groupes fassent leur marché au meilleur coût. Dès que la croissance fléchit, la baisse des taux directeurs et l’abandon du dollar fort montre aux marchés financiers qu’ils peuvent gagner de l’argent en jouant le dollar à la baisse. Mais accentue les inégalités de revenus et de patrimoines, mais accepté par la grande masse car plein emploi.
-Mais deux faiblesses : Sur le plan interne, nécessité pour le travailleur d’avoir vite un emploi.
Sur le plan externe, la Balance commerciale et courante sont massivement déficitaire, nécessitant de trouver 2 milliards de $ chaque jour ouvrable.

 Scénario d’évolution du déséquilibre des échanges américains
-Scénario moyen : Balance Commerciale ne s’améliorera guère, de même pour déséquilibre budgétaire. Déséquilibre continuera car :
-rapport Importations-Exportations augmente, ce qui signifie que pour stabiliser le déficit commercial, qui est à un rapport de 148%, il faut que la croissance des exportations soit supérieures de moitié à la croissance des importations.
-Absence de relais de croissance au sein de l’ OCDE : pas de stimulation externe.
-Stratégie des groupes transnationaux veut s’approvisionner en zone yuan.
 Modèle monétaire qui tire parti le maximum des opportunités offerte par la mondialisation financière, mais conduit à l’aggravation de déséquilibres financiers.

B°) Le modèle monétaire chinois

 Les enjeux d’une réévaluation du yuan
-Chine doit rééquilibrer son commerce extérieur, pour éviter des conflits.
-Deux scénarios envisageable : réévaluation de 20 %, puis appréciation annuelle de l’ordre de 2%, étalement sur 5 ans, soit 6 % par an et non pas les 2% de 2005. 1er cas serait préférable.
-Sur le plan externe, Chine pourrait sacrifier une part de son hyper compétitivité à une telle réévaluation. Donnerait une petite baisse des superprofits des groupes transnationaux, mais pour valoriser valeur ajoutée, réduire les coûts d’approvisionnement en matière première.
-Sur le plan interne, freinerait la décision nouvelle de délocalisation en Chine et croissance forcenée des exportations, qui menace d’explosion. Aiderait aussi à d’autres pays émergents.
-Première difficulté résulte de la structure actuelle de l’économie chinoise. Exportations de produits manufacturiers augmentent de 32 % par an. Chez pays développés, 3%. Serait véritable remise en cause des fondamentaux de l’industrie manufacturière chinoise qui s’imposerait. De même, trop grande part des investissements à l’avenir.
-Deuxième difficulté liée à situation sociale : pour tripler le rythme de la croissance des dépenses des ménages, doit accroître revenus. Doit en cela distinguer Chine rurale et urbaine. Accroître les revenus des ruraux est obligatoire, passe par accroissement des prix agricoles. Mais ne doit pas accroître l’épargne si plus de revenus. D’où assainissement financier des banques et entreprises (en cours), améliorer la couverture maladie, étendre un système de retraite, accélérer par tous les moyens le développement des services sont nécessaires.
-Enfin, aura difficultés financières : ampleur des excédents de la Balance Courante laisse une marge de manœuvre à la Chine. Peut passer par le remplacement de l’actuelle politique de dumping fiscal par taxation des entreprises privées, mais réduirait la nécessité de réévaluation.
 Chine fait preuve avec des solutions différentes d’une bonne compréhension des opportunités offertes par la mondialisation financière, mais sous de fortes contraintes.

C°) Le modèle monétaire de l’Euroland

 Les dérives interne de l’Euroland
-Pour que la zone monétaire soit optimale, Mundel a montré qu’il est nécessaire que ses composantes aient des comportements et performances économiques proches. Or :
-Un Euroland à la remorque de l’Allemagne : Balance Courante dans le rouge pour tous, sauf l’Allemagne, qui assure donc pour l’instant la solidité financière globale permet aux autres membres de vivre au dessus de leurs moyens.
-La dispersion des inflations internes : Allemagne engagée dans une politique de désinflation compétitive dangereuse pour améliorer sa compétitivité. Encore du chemin à faire, mais vitale pour l’Euroland. France bien dans une autre mesure, mais le reste des pays sont mauvais..

 Comment rendre le policy mix de l’Euroland efficace ?
Double handicap que la politique monétaire inflige à l’Euroland : coût réel de l’argent trop élevé face aux concurrents, et plus encore lorsque on le compare aux taux de croissance, tandis que la communication de la BCE reste sur persistance des risques inflationnistes.
-Trois pistes pourraient être étudiées pour sortir de cette impasse :
-Mettre fin à la surévaluation de l’euro : démarche doit être fondée sur la satisfaction des véritables besoins des citoyens, comme USA, et cela ne consiste pas à sacrifier monnaie.
-Surveiller le couple déficit budgétaire/déficit commercial : Allemagne sauve le reste.
-Réinterpréter les contraintes de Maastricht : sanctuariser les dépenses de recherche
 Euroland : politique monétaire inadaptée, médiocrité des performances économiques et sociales, avec dérives internes, menaçant d’explosion.
karuto
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