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Message  karuto Jeu 15 Nov - 18:54

Chapitre 4 – Dans l’indifférence d’une Europe du libre échange

L’euro, monnaie unique providentielle
Partage de la souveraineté monétaire, après que les pays concernés aient ramené leur déficit public à 3% du PIB pour l’année 1997. Grâce à la monnaie unique : pas de coût de change lors des déplacements entre pays.
Prix comparables car unicité monétaire et ainsi concurrence dans la clarté.
De + la croissance sera stimulée par les échanges intracommunautaires et le chômage sera résorbé.
Proclamations prometteuses mais pas de coordination politique entre les pays candidats à l’euro, qui rencontrent déjà des difficultés à rassembler les conditions requises pour intégrer la zone euro.

Bilan contrasté du passage à l’euro
Au niveau technique : passage parfait. De plus, l’euro permet la fin des dévaluations compétitives grâce au marché unique. Les voyageurs sont ravis. Mais impression de hausse des prix suite à la conversion, alors que le but de la BCE est d’empêcher l’inflation et de garantir la stabilité des prix.
1er janvier 1999 : 1€ = 1.19$
novembre 2000 : 1€ = 0.83$
octobre 2007 : 1€ = 1.44$
Double déficit, du budget fédéral et du commerce extérieur américain.
Europe pénalisée au niveau de ses exportations mais moindre coût du pétrole, libellé en dollars.
On accuse souvent la BCE des problèmes que connaissent les pays européens mais vrai problème est qu’il n’existe pas de réelle politique européenne.
En effet il est impossible de mettre en place une policy mix, c’est à dire une synergie entre politique budgétaire et politique monétaire.
La France et l’Allemagne connaissent un déficit public annuel bien supérieur aux 3% du PIB requis lors de l’entrée dans la zone euro. En effet la monnaie unique constitue un bouclier autorisant le laxisme dans les finances publiques car il met à l’abri de toute sanction du marché.
Ainsi, l’euro n’a pas permis l’assainissement des finances publiques annoncé.
La décision de punir financièrement les pays fautifs appartient au Conseil Européen, constitué des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres : ainsi aucune sanction n’est jamais prononcée.
Depuis juin 2005, la BCE augmente ses taux directeurs afin de contrer des risques d’inflation et la dérive des liquidités dues à de trop nombreux crédits accordés aux particuliers.
Enfin l’euro est devenu une monnaie de réserve internationale, au même titre que le dollar.




Stratégie de Lisbonne ou l’art de la politique virtuelle
Printemps 2000 : ambition de faire de l’UE l’économie de la connaissance la plus compétitive au monde d’ici 2010. Pas de mesures prises mais un certain nombre de recommandations :
- Augmenter les investissements dans les réseaux de la connaissance, et donner la priorité aux domaines de la recherche et développement, de la formation et de l’éducation.
- Augmenter la compétitivité des entreprises (meilleures réglementation et application au secteur industriel) et définir des plans d’actions sur les technologies environnementales.
- Promouvoir le « vieillissement actif » et réformer le système de santé.
Mais politique virtuelle selon J.Arthuis. Exemple : l’écart des efforts consentis dans le domaine recherche et développement, déjà significatif, ne cesse de se creuser entre les pays d’Europe et les EU.
Pour lui, l’Europe n‘est qu’une vaste zone de libre échange offerte aux producteurs du monde entier.

La politique commerciale, prérogative défaillante de l’UE
Théorie économique : les écarts de prix dans les échanges internationaux sont justifiés par des écarts de productivité, à qualité égale des articles.
Mais : yuan (monnaie chinoise) sous-évaluée, respect des normes environnementales contraignant pour les pays de l’UE mais pas pour les pays émergents. Concurrence déloyale selon J.Arthuis.
La délocalisation déplace les emplois, les activités mais aussi la pollution.
Les normes environnementales auxquelles se plient les entreprises des pays de l’UE détruisent leur compétitivité et les empêche d’investir convenablement.
Les accords de Kyoto ne concernent pas tout le monde non plus.
J.Arthuis est favorable à la mise en place de taxes de CO2 à l’importation (en Europe).
P.113 : accords entre l’UE et la Chine pour diminuer temporairement les exportations chinoises afin que l’Europe puisse s’adapter.

Union douanière au-delà de l’Europe
Turquie dans l’espace intercommunautaire industriel et commercial depuis 1995.
J.Arthuis dénonce une démarche technocratique qui n’appréhende pas les conséquences durables sur le tissu économique et social de l’espace communautaire.

Dumping fiscal, social et juridique : l’Europe, maison de tolérance
L’Europe fonctionne à l’unanimité sur les questions sociales et fiscales. A 27 c’est très compliqué.
Prélèvements faibles chez les nouveaux entrants (pays d’Europe de l’Est) qui attirent les investissements et les activités nouvelles, permettant ainsi la création de richesse et d’emplois. Concurrence déloyale des pays baltes.
Seule la TVA est en partie régulée. Conflit en France pour appliquer un taux de 5,5% dans la restauration.
Mobilité : cf. P.117 paragraphe 2.

L’Europe peinte aux couleurs de l’argent
Idéal européen = projet politique. Mais en réalité construction basée essentiellement sur l’économie.
Jean Monnet « Rien n’est possible sans les hommes, rien n’est possible sans les institutions ».
Circulation des marchandises optimale, circulation des services, capitaux et personnes en progrès.
Mais dans les domaines de la police, du social, de l’environnement, de la politique étrangère, de la sécurité commune et de la justice, les progrès sont timides. Europe = 1er pole économique mondial mais nain politique.
L’Europe a d’abord privilégié les entreprises mais n’a pas trouvé de réponse à la pauvreté ni au chômage.
Les français critiquent de l’Europe « capitaliste et libérale ».
 l’UE constituent donc un moteur économique indéniable mais manque de souffle politique.
Cf. Euronext P.75 à 77.
karuto
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