Partie 1 Chapitre 2

Chapitre 2 – Sous la pression des vendeurs

P.50.

Haro sur les boutiquiers fauteurs d’inflation
Inflation dans les années 50 dues à des difficultés politiques. L’Etat réagit et l’économie administrée apparaît.
Contrôle des prix, contrôles fiscaux, diminution de la hausse des prix au détail. Mais : vie plus dure pour les boutiquiers, les intermédiaires. Montée poujadisme. Révolte anti-fiscale.
Etat => encouragement de nouvelles formes de distribution (Edouard Leclerc).

Lutte contre la vie chère et progrès social
Dans un contexte de forte croissance, montée en puissance de la sphère publique. Prélèvements sociaux, impôts, favoritisme pour la distribution de masse. Distributeurs = rois, recherchés par les municipalités.
Epiceries, boucheries, etc. remplacées par les agences bancaires et les bureaux des compagnies d’assurance.
Stimulation de l’agroalimentaire qui facilite les mutations du monde rural, et protection à l’égard de la concurrence internationale grâce aux règles du marché et aux coûts des transports et de la logistique.
Mais la globalisation commence à toucher les secteurs du textile, l’électroménager grand public, le jouet, les chaussures…début des délocalisation.
Grande distribution = Moteur des délocalisations.

Jeu de dupes
Protestation des petits commerçants mais impuissants. La grande distribution est impliquée dans le financement occulte de la vie politique, et a désormais beaucoup de pouvoir.

Libérer les prix
1986 : ordonnance sur la liberté des prix et de la concurrence. Crainte inflation mais stabilisation des prix.
Défenseurs des consommateur = héros. Distribution = amie du peuple. Production, industriels = méchants.
Or la distribution exerce une dictature à l’égard des producteurs (délais de paiement abusifs).

Gesticulation administrative
Lois pour endiguer les méfaits du système, comme les pratiques abusives des « marges arrières » dans le but d’échapper aux sanctions attribuées pour vente à perte. P60-61.
Le Conseil de la Concurrence est très peu saisi (crainte représailles).
P.62 paragraphe 2 : les distributeur obligent leurs fournisseurs à participer au financement des frais de livraison (du fournisseur au distributeur mais aussi a fortiori, lors d’éventuelles exportations par exemple).
Consommation => richesse, croissance, emploi à l’échelle mondiale, mais pas au niveau national à cause de la concurrence internationale.
Avant : on achetait la qualité avant le prix. Désormais, on achète malin en privilégiant les prix bas.
Cause = stagnation du pouvoir d’achat.
Les distributeurs ont pris le dessus sur les producteurs. Les grands gagnants sont la publicité, la logistique, la communication, la vente. La complicité active du politique ne dérange pas car elle se fait au nom de la lutte contre la vie chère. Cela entraîne une dangereuse braderie de nos systèmes de production et d’innovation :
C’est la tyrannie du court terme. P.64.

Réflexions à propos du modèle japonais
- Hyper-compétitivité afin de conquérir les marchés solvables. Sous-traitance à l’étranger puis investissement massif en recherche et le développement. Conservation des traditions commerciales qui empêche la venue d’opérateurs étrangers = bouclier contre les importations et arme contre le chômage.
- France : le marché est « offert » aux producteurs étrangers. P.66 paragraphe 3.