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Thomas (( Cours 2.1 ))

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Message  Thomas Sam 29 Sep - 3:10

Cours n°2


L'économie en 2006

Les dessous d'une croissance incertaine !

I) Les concepts et les indicateurs fondamentaux

1) Quelques notions essentielles


La croissance et sa mesure

En 2006, la France a enregistré un taux de croissance économique de 2,1%.
En 2005, le taux avait été d'1,2% en 2005
En 2004, 2,2%

=> Est-ce peu ou beaucoup?

La croissance économique peut être définie de deux manière complémentaires. Au sens étroit, on entend par là la variation du produit intérieur brut entre deux dates. De manière élargie (de façon extensive), la croissance rend compte de tout ce qui contribue à l'amélioration du bien être de la population. C'est là un constat qui se dégage très largement de la période d'après guerre : dans toutes les régions du monde, partout où l'on enregistre une croissance stable, soutenue, sur une période relativement longue (10,15, 20 ans) on remarque une amélioration des indicateurs sociaux.
La croissance, à l'évidence, est un rouage fondamental des économies et des société contemporaines.

Le chômage et sa quantification

Jusqu'au début des années 70, la France a connu un quasi plein emploi du facteur travail. Il existait environs 480 000 chômeurs au sens de la définition administrative (au sens de l'INSEE). A partir du milieu des années 70 les événements vont s'accélérer. Le système économique va tomber dans la crise, le chômage va connaître une croissance expansive dans un contexte d'inflation (14% d'inflation au début des années 80). On va observer une réelle érosion à partir des années 90 (à partir de Jospin) => 4,6% de croissance en 2000. Le chômage va se stabiliser à partir de la fin des années 90 et surtout en 2000, on va tomber sous le seuil psychologique des 10%. Dès la fin de 2001, cependant, le chômage repart à la hausse, à partir de 2002 il va connaître une dynamique oscillatoire, une alternance de hausses et de baisses jusqu'à 2006. De nouveau, à partir de 2006, le chômage connaît une lente érosion pour se stabiliser aujourd'hui (fin été 2007) à 8,2%. Ce phénomène ne s'explique pas par la croissance, mais essentiellement par le cycle démographique, c'est l'effet du vieillissement. La France approche peu à peu de la moyenne des pays riches, et contrairement à ce que l'on dit, n'est pas le pays qui possède le plus haut taux de chômage.

L'inflation

La hausse des prix n'est pas un phénomène nouveau. Les économistes s'y sont intéressés depuis le XVIIIe siècle, après les découvertes des nouveaux mondes et de l'afflux de métaux précieux vont entraîner ce que les économiques appelleront plus tard de l'inflation monétaire. Désormais, toutes les économies contemporaines se sont accoutumées au phénomène inflationniste. Tous les Etats vouent leur capacité économique à la maîtrise de l'inflation, notamment pour ce qu'elle a un pouvoir direct avec le pouvoir d'achat. 1,9% en 2006, 2005 et 2,3% en 2004 en France. On projette 1,7% d'inflation en 2007. Les autres pays riches reprochent à la France de pratiquer une politique d'austérité qui expliquerait une telle performance en inflation. On réduit les dépenses publiques et il y a peu de grands chantiers sociaux.

Consommation et épargne

La consommation est le principal déterminant de la production dont les consommateurs constituent le principal contingent. Il faut distinguer consommation finale et consommation intermédiaire. Conso intermédiaire : achat et dépenses utilisées à des fins productifs, détruits ou exploités durant le processus de production. La consommation finale désigne en revanche la consommation détruite instantanément ou progressivement pour la satisfaction des besoins individuels ou collectifs. La consommation finale (appareil ménagé qui peut durer plus d'une année) est comptabilisée pour l'année. Tous les achats effectués par les ménages ordinaires sont des dépenses de consommation, sauf les acquisitions de logements qui sont un investissement. En France, les dépenses de consommation représentent une part décisive du revenu national (86%). La France est un pays consommateur qui se distingue des autres pays riches comme l'Allemagne qui elle investit beaucoup plus.

=> Cela revient à dire que R=C+E
=> E=R-C

• Pour les neo classiques, l'épargne est un choix alternatif au même titre que la consommation. On dit que plus les taux d'intérêts sont élevés, plus l'investissement est attractif (si l'inflation n'est pas trop haute).
On appelle taux d'intérêt réel le taux d'intérêt nominal (déclaré) moins l'inflation. C'est le taux d'intérêt déflaté. Les neo classiques pensent que les ménages choisiront le futur au présent.

• Une telle thèse est contestée par les Keynésiens car pour eux l'épargne est un reliquat. Cela signifie que les ménages, en vertu de certaines habitudes sociales, niveau de développement, consentent à un effort de consommation. L'épargne est ce qui reste.

Si la consommation est importante, l'épargne l'est aussi, car elle est ce qui finance l'investissement. Il y a donc en apparence une contradiction entre les deux variables. A court terme, il est vrai que le revenu étant constant, nulle des deux variables ne peut augmenter sans que l'autre ne baisse. Mais à long terme le revenu varie (Aujourd'hui le revenu est trois fois celui des années 50), ce qui permet à la consommation de croître et à l'épargne aussi.

Actualité :
Echange entre Trichet directeur de la BCE et Sarkozy et sa team. Pour Sarkozy, les taux d'intérêts doivent être faible, stimuler le crédit, cependant l'épargne sera en berne du fait de la faiblesse de la fructification de l'argent. Pour la BCE, des taux d'intérêts élevés présentent l'avantage de prévenir le déclenchement de l'inflation. Cela permet d'empêcher les crédits et donc la hausse des prix.

Le commerce extérieur

La balance commerciale enregistre les importations et exportations de biens physiques, les flux entrants et sortant du pays. La balance courante c'est le solde des la balance commerciale et de la balance des services (qui comptabilise les flux de services entrant et sortant). La France à un déficit du commerce extérieur qui s'aggrave d'années en années, elle importe plus que ce qu'elle exporte. Les années 90 enregistraient des excédents de la balance courante. En somme, lorsque la croissance augmente, les exportations sont en berne, et lorsqu'elle diminue, les exportations sont en hausse.
Le commerce Français est de type Keynésien, il est influencé par les importations => On achète beaucoup mais on vend peu. Lorsque la croissance est soutenue, les revenus suivent et par conséquence la consommation, on importe donc plus. Lorsque la croissance est faible, les revenus stagnent, les ménages préfèrent faire de l'épargne de précaution, consomment donc moins, les importations se contractent, et le solde de la balance courante grimpe.

2) Remarques générales sur la reprise économique en France

L'économie et sa mesure : un débat récurrent !

Les mesures des statistiques en France font polémique. Avant la campagne présidentielle, l'INSEE a décidé de revoir tout son monde de fonctionnement et notamment le calcul du taux de chômage qui devient trimestriel et plus mensuel et sera étalonné en fonction des chiffres de l'ANPE.
D'autres indicateurs sont régulièrement remis en cause : peut-on mesurer la richesse d'un pays avec son PIB? On reproche au PIB de ne pas tenir compte de certaines richesses pourtant indispensables et nécessaires mais qui ne sont pas comptabilisées dans le PIB, par exemple les services ménagers, les services éducatifs de parents à enfants. La bonne épouse ne produit pas mais la prostituée produit. On reproche au PIB de minorer tout ce qui relève de l'économie souterraine. On reproche au PIB d'enregistrer les méfaits du système économique = les accidents de voiture. Plus fondamentalement, on lui reproche d'ignorer les externalités.

Les externalités : désigne tous les effets liés à l'interdépendance des agents et qui n'est pas prit en compte par le marché.
=> D'où le souhait de certains économistes de voir se créer un autre indicateur, le BIB = Bonheur Intérieur Brut.

2,1% de croissance 2006, est-ce suffisent?

La croissance ne se décrée pas. Elle résulte de l'action volontariste des hommes qui savent prodiguer de bonnes politiques publiques. Elle est aussi le résultat de la marche de l'économie. Ainsi, aujourd'hui, l'environnement international (la mobilité des firmes, l'évolution des taux de change, le prix des matières premières, le coût de l'énergie, la valeur de l'euro, les politiques conduites par les autres Etats). L'environnement international exerce un impact et une contrainte réelle sur chacune des économies nationales, ajoutant à cela le fait qu'en Europe, la construction Européenne a elle même d'importants effets.
La bonne politique publique est celle qui sait ajuster les bons choix domestiques (choix internes) aux caractéristiques de l'environnement international. Mais en France, on a prit conscience que la croissance économique ne produit des effets positifs sur l'emploi (chômage) qu'au delà du Seuil des 3%. Un seuil que la France à abandonné depuis 2000. Si 2,1% peut être interprété comme étant de le signe d'une convalescence, ce seuil est malheureusement insuffisant pour produire les effets espérés sur l'emploi et surtout sur les comptes publics.

Les antécédents historiques

A deux reprises, à la fin des années 80 (87-89) et à la fin des années 90 (98 à 2000), la France à engrangé 10% de croissance cumulée. Et chaque fois le chômage a reculé (Rocard et Jospin à matignon). La croissance contemporaine est devenue incertaine.
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