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Thomas (( Cours 3.1 ))

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Message  Thomas Ven 5 Oct - 0:47

Cours n°3


Il paraît bien difficile de faire cohabiter la croissance et les déficits extérieurs aujourd'hui en France. Nous avons aujourd'hui des politiques publiques sous pression de façon diverses.

• Sous pression de la mondialisation car nous vivons en économie ouverte.

• Sous pression de l'Europe et de la création Européenne qui à ses règles et ses exigeances.

• Des politiques publiques sous la pression des arbitrages internes. Les pouvoirs publics sont tenus à des arbitrages : Inflation / chômage, Croissance / déficit extérieur.

Tout cela explique la petitesse de la marge de manoeuvre des gouvernements en place.


III) De la crise à la croissance déséquilibrée

1) La nouvelle croissance : un phénomène déséquilibré

Il ne suffit pas d'affirmer que la France fait un retour remarqué dans la Croissance, car celle-ci n'est que de 2,1 même s'il s'agit d'une augmentation par rapport aux années 90. Ce retour se fait en ordre dispersé car il subsiste des différences entre les branches, les régions. Enfin, ce retour se fait dans un cadre Européen lui même malade de sa Croissance. Il est encore plus important d'indiquer que la croissance nouvelle ne réduit pas les inégalités, ne résorbe pas la pauvreté. Elle semble au contraire les entretenir voir les accentuer : 4 à 5 millions de français vivent de façon précaire, près de 2 millions d'unités de consommation vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il est également intéressant de remarquer que plus personne ne parle de plein emploi, qui a disparu du langage de la politique économique. Il est devenu un enjeux politique lointain ce qui l'emporte désormais c'est moins la croyance aux équilibre (être capable d'arriver au plein emploi) mais la gestion des déséquilibre (combien de chômeurs peut on entretenir?), il faut définir le seuil soutenable politiquement et socialement de chômeurs, de pauvre. On est loin du modèle social de l'immédiat après guerre, période dite Fordiste (30 glorieuses). Le nouvel enjeux est un nouveau contrat social, un impératif pour gérer le siècle qui commence.




De la production de richesses à la répartition des revenus

( Serge Latouche : le principe de la décroissance )

I) Les concepts et les indicateurs fondamentaux

1) Quelques notions fondamentales

La croissance

Dans le langage économique, la production désigne l'activité de produire, mais aussi le résultat de cet acte. Pour la comptabilité nationale (INSEE), la production est l'activité socialement organisée qui a pour but de générer des biens et des services utiles. La production se déroule généralement dans l'entreprise, et comme telle, cette production résulte de la combinaison des facteurs de production (facteur capital, facteur travail, matières premières, consommation intermédiaires). Au niveau macroéconomique, la production à pour équivalent le PIB, toutes les valeurs ajoutées du pays.

Plus généralement, les économistes étendent le terme de croissance économique non seulement pour désigner la variation de la production entre deux dates mais pour qualifier les conséquences qui en résultent pour le bien être de la population et le développement de la nation.

2006 : 1710 milliards d'euros = PIB de la France

La productivité

Elle a la forme d'un rapport ( A/B ), elle est un indicateur de rendement moyen, il s'agit de rapporter un out put (un sortant) à l'in put (l'entrant) qui a permit de le produire. Par exemple, pour calculer la productivité du travail je rapporte la production au facteur travail ou la valeur ajoutée au facteur travail.
=> Production / travail
=> Valeur ajoutée / travail


Productivité du travail : Les économistes préfèrent recourir à la valeur ajoutée qu'à la productivité, car la productivité est la valeur ajoutée sur le travail. En effet, seul le facteur travail apparaît, on occulte volontairement le capital qui pourtant intervient de façon décisive. On fait comme si il n'y avait en apparence que le travail qui opérait. C'est la productivité apparente. Lorsqu'il est question de productivité sans autre précision, c'est de la productivité du travail qu'il s'agit, telle que définie precedement.

Productivité du capital : Production / Capital ou Valeur ajoutée / Capital

Productivité globale : Production / Capital + Travail ou Valeur ajoutée / Capital + Travail

La productivité du travail est mesurée comme étant la V.A. sur le travail. Mais qu'est-ce que le travail? Il peut être mesuré de trois manières différentes qui indiquent des degrés de précision différenciés.

• Par exemple on peut retenir le nombre d'individus (50 salariés => V.A. divisée par 50), or cela est approximatif, car tous les salariés ne produisent pas (standardiste). Le travail n'est pas non plus homogène => nomenclature par catégories socio professionnelles. La durée de travail n'est pas non plus la même pour tous. Ce phénomène a prit une dimension particulière avec le temps de travail choisit aujourd'hui.

• On peut aussi travailler avec l'horaire. Productivité horaire.

• On peut calculer la probabilité par la masse salariale. V.A. / Masse salariale, on obtient la productivité par euros de salaire versés.

Pour le capital, les choses sont beaucoup plus simples. Les économistes considèrent que le capital est homogène.

3) La répartition des revenus : une réalité aux multiples facettes

Dans les sociétés marchandes modernes, les revenus ont en général une forme monétaire (on perçoit des euros, sous forme de chèque, de liquide, etc...) alors que dans les sociétés primitives les revenus avaient essentiellement une forme naturelle (blé, fruits, métaux précieux). Cependant, en France, aujourd'hui, les agents économiques peuvent percevoir des avantages en nature que le Fisc comptabilise bien sur les impôts de l'année.

Il y a d'un côté les revenus primaires = revenu lié à la nature de son activité, contrepartie de cette activité (un fonctionnaire perçoit un traitement, un salarié du privé un salaire, le propriétaire reçoit un loyer si c'est un batit ou une rente s'il s'agit d'une terre, le banquier perçoit des intérêts).

Il y a par ailleurs les revenus secondaires, on parle de revenus de transferts, ou de redistribution. Sécurité sociale ou aides sociales versées par l'Etat.

=> Alors que les revenus primaires résultent de l'activité qu'exerce chacun de nous, les revenus secondaires sont liés à la solidarité nationale. En France, cette solidarité est triple :

• Solidarité verticale : Celle des nantis vers les moins nantis 19 millions de ménages : la moitié paie l'impôt et la moitié ne paie pas.
• Solidarité horizontale : Celle des valides vers les non valides, les ménages peu nombreux vers les ménages nombreux
• "Solidarité Oblique" : liée aux nouvelles pauvretés. Samu social, etc...

En 2006, le budget de la Sécurité sociale a été de 480 milliard d'euros, soit une fois et demie le budget de l'Etat.


2) Considérations sur les relations entre production et productivité

La production et la productivité, une association d'une trompeuse simplicité

Il faut réfuter certaines croyances dont celle disant que l'augmentation de la productivité est un bienfait pour l'économie.

Il s'en suite qu'on ne peut se contenter sur un simple discours. Lorsqu'il est question de la hausse de la productivité il est toujours nécessaire de voir comment cette hausse a été opérée. On ne peut se contenter d'un discours général, il faut se demander comment cette hausse a été obtenue :

• Baisse la production dépassée par une baisse encore plus importante du travail
• La production augmente et le travail est constant
• La production est constante et le travail baisse
• La production et le travail augmentent mais le travail plus vite
• La production baisse, le travail aussi mais le travail plus vite

Le délicat problème des comparaisons entre production et productivité

Une autre croyance voudrait que la productivité soit exclusivement le fait des grandes entreprises. Il n'en est rien, la recherche par l'industrie automobile mondiale a poussé les entreprises et les constructeurs à démanteler leurs vieux sites industriels sur dimensionné. Tout est géré dans deux petits ateliers qui permettent une plus grande flexibilité.
Même dans les industries qui régressent, confrontée aux problèmes des restructurations (acier, chantier navals, ...) les gains de productivité sont à l'honneur et très souvent les entreprises choisissent (et sont souvent acculées) de rationaliser leur production => de licencier.

Le tiers facteur et la productivité

Les facteurs de productions étaient généralement le travail et le capital. Et pourtant, deux entreprises avec les même facteurs de production ont toutes les chances d'obtenir un résultat différent. Il faut donc expliquer cette différence. On a prit l'habitude d'attribuer cette différence à ce qui est appelé le tiers facteur (on l'appelle aussi parfois le facteur résiduel ou résidut de Solow, du nom du prix nobel qui l'a inventé). Les facteurs travail et capital n'expliquent qu'un peu moins de la moitié de la croissance.
On convient généralement que le reste appartient au progrès technique, à la justice, à la paix sociale, au bonheur intérieur brut.

Liebestein parle d'efficience X, cette référence à la variable x suggère l'idée d'une inconnue qu'on gère mal.

Le fait de l'utilité d'internet, de communication de communication explique 0,27%, les équipements lourds, machines 0,19% et la recherche et le développement 0,03% de la croissance.

Il faut toujours se méfier de la manipulation des indicateurs de productivité, en particulier des comparaisons internationales. Dire qu'une usine japonaise est plus productive qu'une usine française suppose "que l'on compare des choses comparables", hors ça n'est jamais le cas. D'abord, il ne s'agit pas du même modèle de véhicule, ni de la même qualité d'acier, ou est-ce que j'ai à faire à la même durée de travail (1600h en France proche de 2000 au Japon).
Thomas
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