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Thomas (( Cours 5 ))

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Message  Thomas Mar 20 Nov - 21:58

Cours n°5

L'Europe, la Nation française et la guerre
1789 - 1799



La France rayonne dans l'Europe. Ce n'est pas un continent fermé de chacun chez soit. En effet, le Français reste la langue la plus parlée, celle des élites, des nobles, des intellectuels, des penseurs. Un enfant né sur le sol Français est Français. Lorsque l'on est un sujet du roi de France, on dit qu'on est un régnicole. Si l'on meurt en France étranger, on est un Aubin. Le droit d'Aubaine permet de prendre tous les biens de l'étrangers et sa dépendance ne touche rien.

La révolution supprime le droit d'Aubaine, mais à partir de 93 et le retour de la guerre voit l'étranger comme un espion. L'Europe de la révolution est une Europe des dynasties. En France règnent les Bourbons. La plus grand dynastie Européenne est celle des Habsbourgs. Les Hohenzollern sont une dynastie Prussienne, les Hanovres sont Anglais.
La famille de Savoie, la maison de Savoie et de Piémont sont les Carignans qui dirigent Turin. Les Romanov sont en Russie.

Population de l'Europe :

• Espagne : 10 millions d'habitants
• Italie : 17 millions
• Pologne : 8 millions
• Royaume-Uni : 7,5 millions
• France : 28 millions
• L'Autriche et la Bohème (Tchécoslovaquie) : 8 millions
• Les Allemagnes : 17 millions


La notion de nation

On ne peut avoir nation que lorsqu'on a des citoyens. Il faut qu'elle ait un territoire. Le mot Nation et le peuple font corps, sauf les Aristocrates, ils ne peuvent plus faire partir de la nation après la révolutions. Il y a un sens moral dans le mot peuple lorsqu'on dit la populasse de péjoratif. On désigne par la populasse le petit peuple énervé, excité, bruyant, pénible. A partir de 93, le mot peuple devient celui des citoyens, le véritable peuple, la véritable nation opposée aux autres qui sont des ennemis de la nation. Le nationalisme révolutionnaire vient de l'idée de Nation, pas au sens du nationalisme actuel.

Entre la souveraineté divine et la souveraineté nationale, il ne peut pas y avoir de cohabitation. Avec l'élimination du roi, la nation détient la souveraineté. Une partie des citoyens qui détiennent la souveraineté veulent se passer des représentants et atteindre une souveraineté directe. Les deux partis s'affrontent. Il y a une opposition franche entre la souveraineté directe de la rue et la souveraineté représentative des représentants. La légitimité ne peut être que celle faite par des élections. La rue n'a que la légitimité qu'elle se donne. Dans un système politique moderne la rue ne peut pas gouverner.
Un monde de laïcité se met en place dans cette histoire puisque Dieu ne peut rien faire, avec la fin de la monarchie de droit divin. En 1795, la rue a perdu. La souveraineté déléguée gagne jusqu'au moment où Bonaparte fait un coup d'Etat. C'est au travers de la guerre que le général, le héros se fait jour. Il se croit homme présidentiel et se substitue aux représentants et à la rue.

On peut dire que la nation a 3 sens qui demeurent aujourd'hui :

• Ses citoyens sont tous égaux devant la loi, c'est la nation sociale
• La nation juridique, porteuse de constitution nécessaire, délègue aux représentants
• La nation historique, La patrie. La guerre est créatrice de la nation, car lorsque l'on est en danger, la nation prend son sens et se rassemblent.

Valmy, 20 septembre 92, la bataille de Valmy qui n'est pas un combat sanglant et héroïque est une bataille de la patrie qui mérite d'entrer comme premier point fondateur de la nation Française où l'on s'est sentit appartenir à un groupe qui défend sa patrie. A partir du moment où l'on est supérieur à l'autre, où l'on chasse l'autre, on tombe dans le nationalisme.

=> La guerre est un accélérateur de l'histoire Française et Européenne.

I) De la nation à paix à la nation en guerre (1789-1790)

1) Contexte avant la guerre

Dans la constitution du 3 septembre 91, la première constitution française, il est marqué sous le titre "les rapports de la nation française avec les nations étrangères", titre 6 de la constitution : "La nation Française renonce à entreprendre aucune guerre dans le vue de faire des conquêtes et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple." La 20 Avril 92 la France déclare la guerre, non pas à un pays, mais à un Tyran, le roi de Bohème, roi du Saint Empire Germanique, le premier Reisch.

Barère : "Un ennemi de plus pour la France n'est qu'un triomphe de plus pour la liberté". La révolution s'enfonce dans la guerre. La liberté c'est la suite de la guerre, nous vous apportons la liberté par la guerre.

=> Cette révolution n'avait pas été très bien accueillie en Europe. 5 et 6 Octobre on ramène le roi à Paris de façon un peu musclée, il n'est plus libre de ses mouvements. L'Europe des Rois et des Empereurs regarde la France avec curiosité face à l'atteinte du pouvoir royal faite en France. Dès la fin de 89, "Réflexions sur la révolutions en France" est écrit par Burke, un auteur Anglais qui paraît en France en Octobre 90. On découvre dans ce livre que la France a osé touché une construction divine. A Cologne, en Allemagne rhénane, des fêtes sont organisées pour célébrer l'indépendance Française le 14 Juillet. Kant, perdu en Europe de l'Est, soutient la révolution.

Lorsque le roi est arrêté dans sa fuite à Varrene le 20 juin 91. Léopol II, roi de Bohème, frère de Marie Antoinette réagit car sa soeur reste une Habsbourg et ne peut être traitée par le peuple de façon brutale. Il va y avoir une réunion Pillnitz réunissant en Août 91 plusieurs souverains d'Europe. Cette réunion laisse entendre que si l'on touche au roi ou à la reine il pourrait y avoir une intervention des souverains Européens. On est deux ans après la révolution avant même la constitution Française.
L'élection de la nouvelle Assemblée législative remplaçant l'assemblée constituante, va pousser à la guerre. Elle se sépare en deux famille, les feuillants, que l'on appelle les monarchiens, pour une monarchie constitutionnelle. Les patriotes, eux, n'ont pas encore de revendications républicaines. Au milieu, "La Plaine", ou le "Marais". Tout député qui était à l'assemblée constituante ne peut être à la législative, donc ici Robespierre ne siège pas. On est en 91.

Brissot, fine plume, revient des Etats Unis après la révolution. Il sert de nègre à de nombreux hommes forts. Il portera en lui le Girondisme, c'est un libéral qui fait partie du club des Jacobins. Si plus tard, l'aile montagnarde, sociale, plus révolutionnaire des Jacobins deviendra les Montagnards, lui reste un Jacobin libéral.

La dégradation entraînant la guerre va venir des émigrés. Le 9 Novembre 71, L'assemblée déclare que si les émigrés ne sont pas rentrés au premier janvier 92, il seront coupable de conjuration (complot). le roi utilise son véto, garantis par la constitution pour protéger les émigrés. Le 14 Décembre, le roi se déplace à l'Assemblée et exige que l'électeur de Trèves (petit principauté allemande frontalière à la France) disperse les émigrés dans les plus brefs délais, sous condition de déclarer la guerre. L'électeur satisfait le roi en respectant son ultimatum. La guerre semble écartée.
Elle vient pourtant lorsque le nouvel empereur d'Autriche, François II, neveu de Marie Antoinette, ne supporte plus les français. Il lit dans les écris de la tante de Marie Antoinette qu'elle supporte difficilement sa situation et il décide, au nom d'un certain ordre Européen, la guerre. L'Europe de l'Est veut en découdre avec les Français.

Le Roi est pour la guerre, suivant ses conseillers, persuadé que la France perdra la guerre et que la politique du pire lui permettra de revenir sur le trône. Lafayette se sent capable de vaincre, il est persuadé qu'il sera appelé en génie pour sauver la France, au poste du gérant du royaume, lieutenant du royaume. Brissot et le parti des patriotes, veut la guerre. Il dit : "Je veux la guerre, car la guerre va révéler les grandes traditions".

Robespierre, lui, ne veut pas la guerre. Il dit "Les peuples n'aiment pas les missionnaires armés". Il pense qu'avant de faire la guerre, il faut faire le ménage en France. Il faut selon lui éliminer les ennemis de l'intérieur. Alors qu'en 91, il n'y a pas encore de Girondins, de Vendéens, seulement des Autrichiens.

2) La France déclare la guerre, avec quelle armée?

La France déclare la guerre avec une armée où il y a peu d'officier. Dumourier, homme de petite noblesse reste Colonel sous les ordres d'un noble de France. Il a environs 50 ans, fait partie des vieux généraux qui ont fait carrière sous la monarchie. On a de vieux soldats qu'on appelle les Briscards, qui ont combattus dans l'armée royale et sont devenus soldats de métier. L'amalgame entre les paysans enrôlés volontaire et les anciens soldats de métier ne se fera qu'en 94.

Dans l'armée révolutionnaire, on élit ses officiers. Cette armée va atteindre, en 91, 750 000 (contre 350 000 aujourd'hui). Les femmes travaillent et cousent les uniformes, les Vieux forment les jeunes. En moyenne un Français mesure 1, 59 m, la femme elle est en dessous d'1,50m. On meurt peu au combat mais beaucoup de par les blessures reçues. Il existe des chirurgiens à l'époque mais la différence entre un barbier et un chirurgien n'est pas très nette. Dans les guerres révolutionnaires et les guerres de Napoléon, la France va perdre 1 million d'homme.

II) De la guerre au réveil des nationalités

• 20 Septembre 92 : défaite
• Du 20 septembre 92 au 7 Mars 93 c'est la victoire.
• Du 7 Mars 93 au 16 Novembre 93 c'est la défaite.
• Du 16 Novembre 93 au 29 Décembre 98 c'est la victoire (5 ans de victoire)
• Du 29 décembre 98 à 99 c'est une nouvelle défaite.

=> On va passer d'une France envahie à une France conquérante.

La guerre commence le 20 Avril 92, on a déclaré la guerre au Roi de Bohème qui a derrière lui toutes les forces Allemandes. 1er février 93, on déclare la guerre au Roi d'Angleterre et au Roi de Hollande.

La première coalition contre la France, qui est entourée d'ennemis, va véritablement rassembler la nation. De grands généraux vont marquer la guerre : Hoche, Jourdan, Pichegru, Bonaparte, Bernadotte, Moreau et Augereau. Lafayette et Dumourier sont passés à l'ennemi.
Les plus importants des généraux seront Hoche et Bonaparte.

En 93, l'Espagne et le Piémont vont rentrer dans la coalition. La campagne d'Italie commence le 12 Avril 96 où Bonaparte s'illustre brillamment. Il change les règles de la guerre. Il invente des troupes mobiles, la guerre éclair. Il est capable de faire marcher ses hommes entre 50 et 60 kilomètres, les hommes, bien que fatigués, sont portés par une adrénaline, par un culte du chef. Bonaparte est humain, nomme ses hommes. Il est un chef militaire moderne qui personnalise le rapport humain et sait en jouer.
En 98, Talérant, ancien archevèque reconvertit dans la vie politique, ami des anglais, refait surface. Bonaparte veut envahir l'Angleterre. Il conseille à Bonaparte qui a 29 ans de partir en Egypte pour suivre les traces d'Alexandre. Bonaparte accepte et chacun espère qu'il sera emporté par la peste qui fait rage en Egypte. La flotte Française est coulée en Egypte. Cependant, Bonaparte revient.

Deuxième coalition en 98. En 95, la Prusse a signé la paix de Bâle en Suisse. La même année, l'Espagne s'est elle aussi retirée de la guerre. Cependant, les Russes rentrent dans la deuxième coalition, et le Général Subarof sera une cause du début des défaites Françaises en 98.

La France va occuper le Piémont, la Rhénanie, et les peuples ne vont pas aimer les Français, ce peuple qui occupe au nom de la liberté : mais où est la liberté si les Français sont là?
La thèse de pré carré conseille de se replier sur la France, de se défendre en construisant des forts. Le pré carré est l'espace personnel : La France.

=>On va organiser des républiques soeurs qui sont autant d'espaces contrôlés par les français à laquelle on a mit des amis de la France, des pro Français : des collabos. Des Jacobins locaux, des républicains, qui servent de tampons entre la France et l'extérieur, de glacis à la Française.

Voir carte "les républiques soeurs" dans trieur.

Le 13 de Vendélien en l'an IV marque la fin de la république thermidorienne. Barras charge un général sans poste, Bonaparte, qui est taxé de Robespierrisme et mit à pied, d'aller écraser les royalistes à Paris.
Le 4 Septembre (an V) 1797, Le directoire décide d'arrêter les députés royalistes qui viennent d'être élus. Il délègue Bonaparte pour rétablir l'ordre.
Les militaires outrepassent leurs pouvoirs. Après la révolution, aucun militaire en fonction ne peut se présenter à une élection, c'est encore le cas aujourd'hui.

Le Directoire vit une période de crise financière. Bonaparte pille l'Italie qui est occupée par les Autrichiens pour ramener des richesses. L'etat français vit au dépend des militaires. La paix de Campoformio (voir la carte) est signé par Bonaparte sans en référer au Directoire, il l'impose aux Autrichiens sous menace de marcher sous Vienne.

1) Comment réagit l'Europe aux vues des victoires françaises?

L'Autriche est le foyer anti Français en Europe. La France est considérées comme un danger pour les monarchies. En Italie, un homme exceptionnel, que Bonarparte va beaucoup utiliser, est Florentin. Il s'appelle Michelangelo Buonarotti et est pourchassé par les autorités Florentines pour esprit rebelle. Il part en Corse puis arrive en France. C'est Buanarotti qui va initier Babeuf à la politique.
Eleonora de Fenseca Pimentel sera une pasionaria Bonapartine qui instaurera la république Parthénopéenne en Italie et qui finira pendue par les pieds.

Le premier pays à se doter d'une constitution est la Pologne qui désigne un chef, Stanislas Polgnatovski, qui sera chef de cette Pologne constitutionnel qui sera écrasé en 95 par les 3 voisins.

Il y aura quelques poches pro Françaises en Allemagne. Une république Cisrhénane sera mise en place mais on annexera la région. On a une grande amitié pour la France dans la Rhénanie. Du côté de Cologne, beaucoup de pro Français animent le Jacobinisme Allemand.


En conclusion, on s'aperçoit que la guerre est un accélérateur d'histoire. Pas de 10 Août 92 sans la guerre, pas de Terreur, pas de 18 Brumaire an VIII (coup d'état de Napoléon) sans la guerre.
Thomas
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