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Thomas (( Cours 4.1 ))

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Message  Thomas Mar 20 Nov - 22:17

Cours n° 4


III) La solidarité de la production et la répartition des revenus

1) Les revenus ont tous pour origine une activité économique

Echelle micro économique

Pour la théorie néoclassique, les entrepreneurs allouent du travail et du capital à la production. Les unités utilisées de chacun de ces deux facteurs sont rémunérés à leur productivité marginale. C'est un théorie conforme à l'esprit libéral. Pour les libéraux, chacun à droit à ce qu'il mérite, et ce que chacun mérite c'est ce qu'il à produit. Il n'existe donc selon cette vision pas de société, pas de lien social, uniquement des individus isolés.

=> Si le producteur rémunérait les facteurs de production au dessus de la productivité marginale, il ne maximiserait pas son profit (il ferait un cadeau), il fonctionnerait de manière sous optimale. Si à l'inverse, il rémunérait ses facteurs en dessous de la productivité marginale, aucun travailleur n'accepterai de vendre son travail à de telles conditions. In fine, comme chaque facteur travail ou capital est rémunéré à sa productivité, la somme des revenus rémunérés vaut bien la totalité de la production.

Ce que pose la théorie néoclassique ne marche que dans un marché concurrentiel.

Echelle macro économique

Le produit national brut est égal au PIB + Rc Revenu courant échangé avec le reste du monde.

=> Lorsque je m'intéresse au PIB, j'envisage ce qui a été produit en France par les unités résidentes (échelle territoriale et pas nationale).
Le revenu en France n'est pas uniquement la valeur de ce qui est produit en France.

Pour passer du PIB au PNB, on ajoute au PIB tous les revenus courants reçus du reste du monde (revenus du travail, frontaliers, migrants, etc... revenu de capital, de propriété intellectuelle, transferts de fond) et on retranche les revenus de même nature versés au reste du monde.

Si le PIB est un agrégat de produit, le PNB est un agrégat de revenus qui nous renseigne sur le revenu global disponible en France.

=> En réalité, pas tout à fait, car PNB (B=brut). En enlevant les amortissements je passe au revenu national net. PNN = PNB - Am (amortissement). L'amortissement ne doit pas être confondu avec l'obsolescence ("l'usure morale" c'est à dire qu'une machine peut être neuve mais dépassée).

PNN - Impôts sur la production = Revenu National des facteurs.

Affirmer que le Produit = Revenu est affirmer que les Revenus sont égaux à la production.


2) La répartition stimule la production

La progression des revenus stimule les débouchés

Les années d'après guerre ont montré qu'il peut se produire volontairement une rupture entre la production et les revenus. C'est le cas notamment lorsque les pouvoirs publics stimulent l'économie en faisant marcher la planche à billets. On soutient ainsi la croissance et l'inflation. Cela revient à créer un revenu Ex Nihilo, mais un revenu non gagé sur de la richesse réelle crée. On a donc R > P. Ce genre de situation crée de l'inflation.
Cependant, pendant les 30 glorieuses, ce procédé à permit de produire des résultats positifs : stimulation de la croissance et de l'emploi. Plus généralement, la tâche des pouvoirs publics est de veiller à un équilibre entre les revenus en circulation et la richesse disponible.

La crise de la protection sociale en débat

Le système français de protection sociale est né au lendemain de la guerre (circulaire de 1946). Ce système avait déjà existé dans la première partie du XXe sous des formes déterminées aux Etats-unis et en Grande Bretagne. S'agissant des politiques de bien être nous avons été précédés par ces deux pays.

La protection sociale est un système de redistribution qui permet de faire face solidairement à un certain nombre d'aléas : vieillesse retraite (près de la moitié du budget), santé maladie, emploi chômage et enfin famille maternité (allocations familiales). Aujourd'hui se développe aussi des aides à la précarité.

=> Le budget de la sécurité sociale représente 480 milliards d'euros dont près de la moitié concerne la vieillesse et les retraites. Cette branche devrait peser beaucoup plus lourdement dans le futur lorsqu'on sait qu'aujourd'hui 16% de la population française à plus de 65 ans. Ils seront 24% en 2015. En 2050, un français sur deux qui vivra sera centenaire.

Le système de protection sociale à la française a été inventé dans un autre contexte : une période de croissance, de boum démographique, de quasi plein emploi du travail : beaucoup de cotisants, peu de dépenses.
Aujourd'hui, cette situation semble s'être inversée. Population vieillissante, dépense de santé bien plus chères, etc...

La croissance des dépenses de la protection sociale sont devenues non soutenables. La croissance ne pourra pas soutenir la protection sociale. Il faut alors adapter le système, ce qui passer par la mise à plat des régimes spéciaux de retraite, la discipline des consommateurs en ce qui concerne l'usage des services de santé.



Trois fonctions fondamentales : La consommation, l'épargne et l'investissement


I) La consommation : les concepts et les indicateurs fondamentaux

1) Quelques notions essentielles

La consommation

Pour l'économiste comme pour le citoyen ordinaire, la consommation est un élément essentiel. Toute l'activité est organisée pour y répondre. Les écris qui dénoncent la consommation existent depuis longtemps, mais aujourd'hui, il est vrai que la dite consommation se porte bien.

La fonction micro économique de la consommation et la question des élasticités

La théorie micro économique considère que chaque agent dispose d'un revenu qui l'affecte à deux usages : la consommation et l'épargne. L'individu réagit à un certain nombre d'informations qui lui viennent du marché. Pour faire ces choix, il va tenir compte à la fois de ses ressources et du système de prix sur le marché.
La théorie micro économique suppose que l'individus va adapter sa demande instantanément aux variations de son revenu et des prix. Ce sont les coefficients d'élasticité qui permettent de mesurer les variations de la demande des consommateurs.

=> On calcule l'élasticité prix de la demande, qui mesure la variation de la demande sur une variation du prix.

-Ed = (? d/d) / (? p/p)

• En théorie, l'élasticité prix de la demande est toujours négative, c'est l'expression de la rationalité du consommateur qui adapte sa consommation à la variation des prix. Si elle était positive, cela signifierai que lorsque les prix augmentent les consommateurs achètent plus. Pour une variation extrêmement faible des prix, la demande réagit de façon très violente : électroménager, habillement, électronique.

• La demande varie aussi en fonction du revenu. Plus il augmente, plus elle augmente. L'épargne obéit à la même loi. Même si je suis plus riche, ma demande en produit primaires n'augmentera pas (pain, chocolat, pâtes, etc...).

• Troisième cas d'élasticité : élasticité croisée, il s'agit ici de mesurer la variation de la demande pour un bien x (le jus de pomme) lorsque le prix d'un autre bien y (la bière) varie.

Les économistes montrent ici (élasticité croisée), qu'il se produit généralement deux effets : soit un effet revenu (si le prix de y diminue, tout ce passe comme si le consommateur était devenu plus riche, comme si il y avait un effet revenu. Il ne touche pas à x mais achète plus de y). Il peut se produire aussi un effet substitution (si le prix de y diminue le consommateur en profite pour acheter plus de x).

Ainsi, il est très important de mesurer les réactions et les adaptations au niveau des prix sur les marchés. Quels sont les effets de hausse, de baisse de prix sur les consommateurs? C'est une dimension fondamentale des politiques de marketing.

La fonction macro économique de la consommation et la loi psychologique de Keynes

Grâce aux travaux de Keynes, on peut définir ici 4 indicateurs :

• La propension moyenne à consommer ( PMC = C / R ) => En France de 0,86, 86% des revenus sont consacrés à la consommation
• La propension moyenne à épargner ( PME = E / R ) => On en déduit que la propension à épargner est de 14% en France. PMC + PME = 1
• La propension marginale à consommer ( ? C / ? R )
• La propension marginale à épargner ( ? E / ? R )

Pour Keynes, la consommation est étroitement et fortement déterminée par le revenu. Compte tenu certaines circonstances économiques et sociales, des habitudes, une collectivité fourni un certain "effort" de consommation. L'épargne, pour Keynes, est un reliquat de la consommation. En réalité, Keynes montre surtout que "lorsque le revenu croît, la consommation croît mais dans une proportion moindre".
Keynes se réfère à notre connaissance du genre humain.

S. Kuznets à lui mit en place une loi montrant bien avant les débats actuels sur la consommation, dès les années 50, qu'à long terme, la propension à consommer stagne.
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