Thomas (( Cours 1 ))

Economie Politique


1er Cours

Introduction Générale

Le programme :

1. Procéder à l'examen des principaux traits caractéristiques de la conjoncture française et européenne dans le contexte de la globalisation : la consommation, l'épargne, l'investissement, le chômage et l'emploi, les finances publiques, la formation des revenus, l'inflation, la protection sociale, les équilibres extérieurs. Ce premier volet vise à rendre intelligibles les rouages de la croissance actuelle et à rendre compte de son caractère à la fois heurté, instable et imprévisible.

2. Tester la capacité explicative et la modernité des courants de pensée économique les plus représentatifs dans le traitement qu'ils font des fonctions économiques et de leurs enchaînements, des équilibres et déséquilibres économiques. Ce volet devra fournir aux étudiants l'essentiel des outils de microéconomie et de la macroéconomie en présentant de façon accessible les problèmes de méthode et les paradigmes fondamentaux, tout en intégrant les derniers développements et renouvellement de l'analyse économique.

Les séances :

1. Présentation du cours : introduction au langage économique

2. Les principaux indicateurs de l'économie française et européenne : "une glorieuse stagnation" !

3. L'activité économique et sa mesure ; la production, les revenus, l'équilibre économique

4. Les fonctions économiques ( la consommation, l'épargne, l'investissement... ) et leur enchaînement

5. La globalisation : mythes et réalités

6. Les nouvelles théories du commerce international : libre-échange versus commerce stratégique

7. Analyse économique de l'Etat : les doctrines et les politiques publiques

8. Monnaie et financement

9. La macroéconomie confrontée aux anticipations : le rôle des marchés financiers

10. Les analyses keynésiennes, leur actualité et leurs limites

11. Les relations entre microéconomie et macroéconomie modernes

12. Les débats économiques contemporains sous la pression des problèmes environnementaux


Ouvrages :

- Albertini : Les rouages de l'économie nationale, Ed. de l'Atelier
-Généreux J. Economie politique, 3 volumes, Hachette, Coll. Les Fondamentaux
- Vaté M., Leçons d'économies politique, Economisa

- Alternatives économiques, Les chiffres de l'économie 2005-2006 et 2007-2008
- INSEE, tableaux de l'économie française, 2007
- Les Echos, La Tribune, Le Monde...

C.D.M. :

- Revues de presse
- Exposés :
-Sujets proposés par les enseignants
-Laurent et Raoul Chabot, Le choc des économies, Ellipse, Juin 2007
- Partiel en décembre
-Jean Arthuis, Mondialisation : la France à contre-emploi, Calmann-Lévy, Février 2007

Pour le Cours magistral :

- Examen unique en janvier 2008


Le langage économique et ses codes : exercice de réflexion à l'intention des débutants

Introduction au Cours :

L'analyse économique a ses concepts fondamentaux, ses normes de langage, ses définitions et ses conventions. La citation suivante en est l'illustration.

Ménage : Au sens de l'Insee, est une unité de consommation regroupant un ou plusieurs individus pouvant avoir des liens familiaux ou conjugaux qui vivent sous un même toit. Les entrepreneurs individuels sont aussi considérés comme ménages.

La Production : A une échelle microéconomique (unité de base : entreprise) la production se mesure par la production vendue (chiffre d'affaire), la production stockée et la production immobilisée (les voitures crées par Renault utilisée pour les employés sont une production immobilisée). La production à l'échelle d'un secteur s'obtient comme la somme des valeurs ajoutées. A l'échelle de la France, la valeur ajoutée est obtenue par la somme de toutes les valeurs ajoutées de toutes les entreprises.

(3 premiers groupes de BTP : Batiments travaux publiques en France, Bouygues, Vinci, Effage)

-PIB de la France en 2006 : 1710 milliards d'euros
-La France fait partie des 4 premiers pays qui attirent le plus les IDE

Secteur d'activité : Il ne faut pas confondre secteur et branche. Dans une branche, l'INSEE rassemble toutes les entreprises fabriquant un même type de produit (bien ou service). Chaque branche est identifiée par son produit. On rassemble dans un secteur toutes les entreprises qui ont une même activité principale.

=> Somme des entreprises = Somme des branches = Somme des secteurs

Une Filière est l'ensemble des entreprises qui sont organisées d'amon en aval de la matière première jusqu'au produit fini

On appelle un conglomérat une firme qui produisent de nombreux produits de secteurs différents

3 millions d'entreprises en France

Introduction Générale :

• L'objet de l'économie politique est triple, il est premièrement d'étudier les comportements des individus et des groupes dans leur activité économique. En fait, on s'intéresse aux activités de production, de distribution de revenus (primaires ou secondaires), de consommation finale ou intermédiaire, de consommation d'épargne, ainsi que les opérations d'importation et d'exportation.

• Ensuite, l'économie politique étudie les mécanismes de cette activité ; les lois, les invariances, les relations stables (l'économie comme science des lois. Ainsi, dès le 16ème sciècle, les économistes ont compris l'origine de l'inflation qui est une injection excessive de monnaie dans l'économie par l'arrivée massive des métaux précieux venus des nouveaux mondes). Ainsi, la tâche de l'économiste n'est pas simplement de décrire et de restituer l'état d'une conjoncture, mais de comprendre et de détailler les lois qui mécanisent et organisent les variances de l'économie.

• Enfin, elle recherche les moyens permettant d'orienter l'activité économique, d'en apprécier l'efficacité. L'économiste devient ici conseiller du Prince (L'économie comme science des lois).


Si l'économie est la science des lois, la Science politique est celle des choix.



Homo oeconomicus


Méthodes de l'économie politique :

- Introduction versus déduction

- Macroéconomie versus microéconomie

• La macroéconomie s'intéresse à l'économie nationale comme un ensemble. La conso en France, l'épargne, les exportations et importations Françaises. La macroéconomie se déduit de la microéconomie de façon mécanique pour certains économistes. Comportement d'une entreprise type => comportement de toutes les entreprises.
• On a vu depuis la dernière guerre se développer une autre forme de vision de l'économie : la mésoéconomie. C'est une orientation d'études et de recherche qui s'intéresse à des échelons d'observation intermédiaires entre la macro et la micro économie. Exemple : les études en terme de région, de secteur.

- Analyse statistique versus analyse dynamique

• L'analyse statique est une analyse présente des choses. Analyse du problème de la compétitivité économique fin 2007 par exemple. Comme si le monde économique était fixe. Il s'agit alors de mettre en relation les variables économiques les unes avec les autres.
• L'analyse dynamique est une analyse prenant compte du temps. On s'intéresse aux mutations, aux transformations qui affectent le système productif et économique. Il s'agit d'appréhender les mutations et les circonstances de l'histoire.

- Analyse qualitative versus analyse quantitative
• L'analyse qualitative est une approche littéraire de l'économie. Tradition très répandue en France, on procède à une étude très descriptive. Par comparaison, la tradition anglo-saxonne est plus quantitative, on privilégie la mesure, en développant des modèles économétriques, des simulations.


( Part d'épargne des Français dans leurs revenus : 15% )

De manière fondamentale, la théorie Keynésienne montre les exigences de la macroéconomie (voir 7ème ou 8ème leçon)


Unité et diversité de la science économique

• Une pluralité de courants. Depuis le 18ème sciècle, la science économique s'est approfondie et surtout élargie en allant emprunter des savoir à d'autres disciplines (mécanique, psychanalise, etc...). Cette psychologie se justifie du point de vue de l'histoire et de l'affrontement des idées.
• Les différents courants économiques appartent des éclairages complémentaires plus qu'ils ne s'excluent mutuellement.
• Cette pluralité s'explique aussi par le fait que la science économique ne progresse que par l'affrontement des idées.

Chômage en France : 8,2%

Exemple du chômage :

Comment résoudre le chômage?

• Pour un économiste néo-classique, il faudra baisser le coup du travail, donc baisser les salaires pour permettre aux entreprises d'embaucher plus. On cherche le fonctionnement libre du marché, s'il y a trop de chômage les gens sont prêts à accepter des salaires plus faibles. L'Etat en mettant le coup du travail trop haut empêche les gens d'aller travailler. L'intérêt de l'approche libérale est de montrer que le travail est un coût pour l'entreprise. Cependant elle ne voit pas que le coût du travail est aussi ce qui permet de vendre, d'acheter, c'est aussi le salaire!
• D'un point de vue Keynésien, le chômage ne s'explique pas par le coup du travail, mais par le fait que les entreprises manquent d'activité. La cause première du chômage est la faiblesse de la demande globale, donc la demande effective de l'économie : Biens de consommations, investissements. Il faut donc de l'activisme économique, permettre au privé ou/et au public d'augmenter leur consommation, leur demande, leur investissement. Cette théorie ne fonctionne pas dans un contexte de fuite : épargne excessive, consommation de produits importés étrangers. Mais si l'idée Keynésienne est obsolète à un niveau national, on suppose qu'au niveau d'une zone comme l'UE, elle serait d'une grande modernité. L'approche Keynésienne d'une façon macroéconomique occulte la réalité des choses (salaires en chine et en France à produits égaux).
• Pour Marx, qui a précédé le néo-classissisme une réaction contre le marxisme et le keynésianisme, le chômage est pour lui fondamentalement le produit du capitalisme, le reflet de la logique de l'accumulation du capitale. Selon Marx, il y aura toujours des chômeurs, car ils servent à presser les salaires vers le bas : L'armée industrielle de réserve.