Thomas (( Cours 8.2 ))
:: Première année :: 1er semestre :: Economie Politique
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Thomas (( Cours 8.2 ))
3) L'approche Marxiste
L'intervention de l'Etat : nécessité historique
Les économistes Marxistes infléchissent dans une toute autre direction l'analyse du rôle de l'Etat. Les économistes marxistes pensent que l'Etat n'est pas au dessus de la société, il n'est pas l'incarnation de l'intérêt général. Il n'est pas neutre. L'Etat émane de la société. Comme dans le capitalisme la société est une société de classe, l'Etat est un Etat de classe. Il prend en charge les faux frais de l'accumulation du capital, par exemple il s'occupe des activités improductives. Il finance les infrastructure nécessaires aux entreprises, la recherche, il forme la main d'oeuvre, sécurise la population, gère l'ordre. De la sorte, l'Etat se conduit comme les béquilles du capital. D'autre part, l'Etat dévalorise le prix de la force de travail. L'Etat rend la main d'oeuvre très bon marché pour les entreprises : logement social par exemple. Il prend en charge les frais de formation et d'éducation, subventionne les moyens de transport. De nouveau ici, il crée les meilleures conditions pour l'accumulation des capitaux privés => critique des marxistes.
Etat et régulation
Pour les économistes marxistes, l'Etat ne s'inscrit pas seulement dans une opposition frontale entre le travail et le capital. Il y a aussi une hiérarchie d'intérêt au sein même du capital. A l'heure du capitalisme monopoliste d'Etat, l'Etat est d'abord celui du Médef, des grands groupes monopolistes, transnationaux dont il prend en compte et dont il gèrent directement les intérêts.
II) L'interventionnisme public en acte
1) Les instruments de l'intervention de l'Etat
Une mesure de l'intervention de l'Etat dans l'économie
Comment mesurer l'intervention de l'économie. Les économistes utilisent généralement l'indicateur PO (prélèvements obligatoires / produit intérieur brut). On appelle prélèvements obligatoires la somme des impôts (de l'Etat et des collectivités locales et territoriales) et des cotisations sociales et obligatoires. Si maintenant on s'intéresse aux dépenses publiques, on peut construire le ratio dépenses public / produit intérieur brut, ce ratio atteint aujourd'hui 54%. L'Etat représente plus de la moitié de la richesse crée dans le pays. L'Etat a partie liée avec la vie économique et sociale, il s'agit d'un acteur majeur comme en témoigne aussi bien ses prélèvements que ses dépenses. Les prélèvements obligatoires ne sont pas seulement une mesure du train de vie de l'Etat.
La question de l'intervention ou non de l'Etat peut faire l'objet d'un débat mais il faut être toujours prudent dans l'analyse dans le débat dans la discussion sur le poids de l'Etat ou son rôle dans l'économie. A partir de là les choses vont redevenir beaucoup plus simples.
Intervention par les recettes et les dépenses
L'Etat fait des prélèvements et ce faisant influence la marche de l'économie, à la fois directement et indirectement la vie économique. Directement car en ponctionnant les revenus des consommateurs il réduit le potentiel de consommation. Il affecte aussi le niveau de l'épargne. Inversement, l'Etat augmente ses propres dépenses. Il peut décider de discriminer dans ses prélèvements pour atteindre tel ou tel objectif de politique publique.
TVA : 19,6%.
L'Etat peut décider de sanctionner la consommation, au contraire en réduisant la fiscalité sur les entreprises, il peut transférer des fonds vers les entreprises pour les pousser à investir. Il agit aussi par le moyen des dépenses. Il finance en France l'essentiel des dépenses d'éducation, prend en charge une part essentielle des dépenses de santé, finance la politique familiale, réalise des infrastructures. Environs 25% des dépenses publiques dans le cadre du budget (300 milliard d'euros) vont à l'éducation, la formation et la recherche.
L'intervention par le solde budgétaire et le théorème de Haavelmo
Les libéraux et les néo classiques sont attachés à l'image d'un Etat modeste, qui n'intervient que peu. Les Keynésiens attachant à l'interventionnisme public certaines vertus correctrices. Aussi il résulte 3 visions, 3 analyses différentes du solde budgétaire (le solde budgétaire est égal aux recettes moins les dépenses). Si les dépenses sont supérieures aux recettes le solde est négatif.
• Pour les libéraux, et en particulier pour les monétaristes, tous ceux qui sont dans la mouvance de Fridman pensent que le solde doit être pour le moins faible sinon nul. L'Etat doit dépenser à la hauteur de ce qu'il reçoit. Il ne doit pas dépenser davantage que ses recettes.
• Pour les Keynésiens orthodoxes, le solde est une opportunité qui offre à l'Etat le moyen de soutenir l'économie. En l'absence de tensions inflationnistes, de fuites significatives, il peut se permettre de pratiquer un solde budgétaire conséquent.
• => Conception intermédiaire, c'est le solde contra cyclique. L'Etat utilise les excédents des bonnes années pour renflouer les déficits des mauvaises années. Le seul problème est que les bonnes années sont plutôt rares. Depuis la guerre, les bonnes années sont arrivées 4 fois seulement depuis la guerre, toutes au début des années 70.
Le théorème d'Haavelmo stipule que le niveau du budget à autant d'importance que le solde lui même. Ainsi on peut avoir deux situations d'équilibres budgétaires. Celle d'un budget maigre et d'un budget élevé, cependant, le second est préférable au premier a tendance à exercer de meilleurs effets d'entraînements sur l'économie.
2) Les politiques économiques
L'expression politique économique au singulier qualifie un genre et désigne simplement le fait que l'Etat est un acteur majeur de l'économie. Il conduit la politique économique de la nation. Dans les faits, il n'y a pas une mais des politiques économiques : voici les plus importantes : la politique budgétaire qui permet à l'Etat d'intervenir, la politique monétaire réduite à peu de choses depuis quelques années, politiques industrielles et technologique, la politique d'aménagement du territoire, et la politique sociale.
La variété des champs et des objectifs
L'Etat poursuit différents objectifs qui varient selon l'Etat de la conjoncture interne et internationale, L'Etat veille à la stabilité de l'économie, lutte contre l'inflation, mais aussi à prévenir les déséquilibres économiques et sociaux issus de la croissance économique. Enfin, l'Etat vieille à harmoniser objectifs nationaux et objectifs locaux. Il doit en particulier éviter que les objectifs menés à tel niveau soient torpillés ou contredis par ceux qui sont poursuivis à un autre niveau. Tout cela doit être conduit avec tolérance.
L'intervention de l'Etat : nécessité historique
Les économistes Marxistes infléchissent dans une toute autre direction l'analyse du rôle de l'Etat. Les économistes marxistes pensent que l'Etat n'est pas au dessus de la société, il n'est pas l'incarnation de l'intérêt général. Il n'est pas neutre. L'Etat émane de la société. Comme dans le capitalisme la société est une société de classe, l'Etat est un Etat de classe. Il prend en charge les faux frais de l'accumulation du capital, par exemple il s'occupe des activités improductives. Il finance les infrastructure nécessaires aux entreprises, la recherche, il forme la main d'oeuvre, sécurise la population, gère l'ordre. De la sorte, l'Etat se conduit comme les béquilles du capital. D'autre part, l'Etat dévalorise le prix de la force de travail. L'Etat rend la main d'oeuvre très bon marché pour les entreprises : logement social par exemple. Il prend en charge les frais de formation et d'éducation, subventionne les moyens de transport. De nouveau ici, il crée les meilleures conditions pour l'accumulation des capitaux privés => critique des marxistes.
Etat et régulation
Pour les économistes marxistes, l'Etat ne s'inscrit pas seulement dans une opposition frontale entre le travail et le capital. Il y a aussi une hiérarchie d'intérêt au sein même du capital. A l'heure du capitalisme monopoliste d'Etat, l'Etat est d'abord celui du Médef, des grands groupes monopolistes, transnationaux dont il prend en compte et dont il gèrent directement les intérêts.
II) L'interventionnisme public en acte
1) Les instruments de l'intervention de l'Etat
Une mesure de l'intervention de l'Etat dans l'économie
Comment mesurer l'intervention de l'économie. Les économistes utilisent généralement l'indicateur PO (prélèvements obligatoires / produit intérieur brut). On appelle prélèvements obligatoires la somme des impôts (de l'Etat et des collectivités locales et territoriales) et des cotisations sociales et obligatoires. Si maintenant on s'intéresse aux dépenses publiques, on peut construire le ratio dépenses public / produit intérieur brut, ce ratio atteint aujourd'hui 54%. L'Etat représente plus de la moitié de la richesse crée dans le pays. L'Etat a partie liée avec la vie économique et sociale, il s'agit d'un acteur majeur comme en témoigne aussi bien ses prélèvements que ses dépenses. Les prélèvements obligatoires ne sont pas seulement une mesure du train de vie de l'Etat.
La question de l'intervention ou non de l'Etat peut faire l'objet d'un débat mais il faut être toujours prudent dans l'analyse dans le débat dans la discussion sur le poids de l'Etat ou son rôle dans l'économie. A partir de là les choses vont redevenir beaucoup plus simples.
Intervention par les recettes et les dépenses
L'Etat fait des prélèvements et ce faisant influence la marche de l'économie, à la fois directement et indirectement la vie économique. Directement car en ponctionnant les revenus des consommateurs il réduit le potentiel de consommation. Il affecte aussi le niveau de l'épargne. Inversement, l'Etat augmente ses propres dépenses. Il peut décider de discriminer dans ses prélèvements pour atteindre tel ou tel objectif de politique publique.
TVA : 19,6%.
L'Etat peut décider de sanctionner la consommation, au contraire en réduisant la fiscalité sur les entreprises, il peut transférer des fonds vers les entreprises pour les pousser à investir. Il agit aussi par le moyen des dépenses. Il finance en France l'essentiel des dépenses d'éducation, prend en charge une part essentielle des dépenses de santé, finance la politique familiale, réalise des infrastructures. Environs 25% des dépenses publiques dans le cadre du budget (300 milliard d'euros) vont à l'éducation, la formation et la recherche.
L'intervention par le solde budgétaire et le théorème de Haavelmo
Les libéraux et les néo classiques sont attachés à l'image d'un Etat modeste, qui n'intervient que peu. Les Keynésiens attachant à l'interventionnisme public certaines vertus correctrices. Aussi il résulte 3 visions, 3 analyses différentes du solde budgétaire (le solde budgétaire est égal aux recettes moins les dépenses). Si les dépenses sont supérieures aux recettes le solde est négatif.
• Pour les libéraux, et en particulier pour les monétaristes, tous ceux qui sont dans la mouvance de Fridman pensent que le solde doit être pour le moins faible sinon nul. L'Etat doit dépenser à la hauteur de ce qu'il reçoit. Il ne doit pas dépenser davantage que ses recettes.
• Pour les Keynésiens orthodoxes, le solde est une opportunité qui offre à l'Etat le moyen de soutenir l'économie. En l'absence de tensions inflationnistes, de fuites significatives, il peut se permettre de pratiquer un solde budgétaire conséquent.
• => Conception intermédiaire, c'est le solde contra cyclique. L'Etat utilise les excédents des bonnes années pour renflouer les déficits des mauvaises années. Le seul problème est que les bonnes années sont plutôt rares. Depuis la guerre, les bonnes années sont arrivées 4 fois seulement depuis la guerre, toutes au début des années 70.
Le théorème d'Haavelmo stipule que le niveau du budget à autant d'importance que le solde lui même. Ainsi on peut avoir deux situations d'équilibres budgétaires. Celle d'un budget maigre et d'un budget élevé, cependant, le second est préférable au premier a tendance à exercer de meilleurs effets d'entraînements sur l'économie.
2) Les politiques économiques
L'expression politique économique au singulier qualifie un genre et désigne simplement le fait que l'Etat est un acteur majeur de l'économie. Il conduit la politique économique de la nation. Dans les faits, il n'y a pas une mais des politiques économiques : voici les plus importantes : la politique budgétaire qui permet à l'Etat d'intervenir, la politique monétaire réduite à peu de choses depuis quelques années, politiques industrielles et technologique, la politique d'aménagement du territoire, et la politique sociale.
La variété des champs et des objectifs
L'Etat poursuit différents objectifs qui varient selon l'Etat de la conjoncture interne et internationale, L'Etat veille à la stabilité de l'économie, lutte contre l'inflation, mais aussi à prévenir les déséquilibres économiques et sociaux issus de la croissance économique. Enfin, l'Etat vieille à harmoniser objectifs nationaux et objectifs locaux. Il doit en particulier éviter que les objectifs menés à tel niveau soient torpillés ou contredis par ceux qui sont poursuivis à un autre niveau. Tout cela doit être conduit avec tolérance.
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