Thomas (( Cours 4.2 ))
:: Première année :: 1er semestre :: Economie Politique
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Thomas (( Cours 4.2 ))
2) Les débats autour de la consommation
La loi d'E. Engel
Engel est un économiste statisticien Allemand du XIXe siècle qui au terme d'une vaste enquête à mit au point une loi qui nous apparaît banale aujourd'hui mais qui avait une signification particulière à l'époque. L'auteur montre que lorsque les individus deviennent plus riches, la consommation se déplace des besoins primaires vers les besoins secondaires ou de civilisation.
Reste le débat qui concerne la démarcation entre ce qui est véritablement primaire et ce qui est secondaire.
Th. Veblen et la logique de l'ostentation
Sa théorie à pour moteur les effets de démonstration que déploient les consommateurs. Ce qui compte, ce n'est pas l'objet lui même mais ce qu'il est sensé représenter aux yeux du consommateur lui même mais aussi aux yeux de ceux qui l'observent.
Jean Baudrillard : la consommation comme manipulation des signes
De la sorte que Veblen annonce Jean Baudriard, et sa consommation de signe. Pour Baudriard, toute consommation est avant tout manipulation de signe. Les objets comptent autant que leur matérialité ou la fonction qu'ils sont sensé remplir.
J. Duesenberry : la thèse diffusionniste
La consommation, pour Duesenberry, à pour moteur l'effet d'imitation. Chaque groupe social fait l'effort de consommer comme le fait le groupe social situé immédiatement au dessus. Les ouvriers imitent les employés, eux les techniciens, ainsi de suite.
P. Bourdieu : la consommation de classe
Pour Bourdieu, la consommation ne procède pas d'une imitation, chaque individus à les conditions matérielles de sa classe sociale, et de surcroît chaque individus à un capital social et culturel et économique étant celui de sa classe sociale. Il existe des consommations de classes. Pour Bourdieu, le rattrapage de certaines classes par d'autre et une fiction en terme de consommation, car ni les revenus ni la culture ne le permet. Au delà de la matérialité des choses, même si le rattrapage se fait sur certains biens d'équipement, l'usage social n'est strictement pas le même.
La thèse de la frugalité : "halte à la consommation" ( Luc ferry, "le nouvel ordre écologie" édition Odile Jacob => critique)
Au cours de ces dernières années, on a vu naître beaucoup de discours favorables à la décroissance. Ce discours porte à dénoncer la croissance. En effet, pour ces mouvements notre mode de consommer doit être remit en cause sous peine de voir notre modèle économique et notre civilisation anéantis, remis en cause. En effet, la frugalité doit désormais être le prix des excès commis en matière d'exploitation, de surexploitation des matières naturelles. La croissance est un non-sens, la généralisation à l'échelle du monde des comportements de consommation à l'occidentale est impossible. Il s'agit d'une thèse séduisante si elle aide à prendre conscience des menaces qui pèsent sur l'environnement, elle a contre elle une absence totale de réalisme.
Besoins, influence et pouvoir
Si nous consommons c'est pour satisfaire nos besoins. Cette proposition presque naturelle est pourtant un objet de débat, car en effet la notion de besoin n'est pas facile à expliciter, ni aisée à comprendre. Par exemple, le besoin a-t-il un sens au niveau individuel ou au niveau global? Le besoin est-il une chose propre à l'individus où à t il une signification sociale?
Deux interprétations :
• Dans la perspective de l'individualisme méthodologique, le besoin est de type psychologique, lié au désirs qui appartiennent à la personne. Ils ont une dimension subjective, les goûts sont personnels.
• A l'inverse, dans une perspective Holiste, les besoin sont l'expression d'une pression du milieux, relèvent de l'éducation, sont liés à des représentations collectives. Ils résultent de pratiques culturelles partagées. Il existerait donc des normes sociales de consommation liées à des normes sociales de besoin.
Le consommateur-roi n’existe pas, en France, c’est l’offre qui conditionne la demande
Ce pose ici le problème du rapport de force entre offre et demande.
La France est à la remorque par rapport aux autres pays. Il existe de nombreuses associations de consommateurs mais qui pèsent très eu et qui, à cause de leurs affiliations politiques, minent leur pouvoir. En France, 6 chaînes de grands magasins représentent 90% du paysage commercial. Il y a un déséquilibre de structures entre l’armada de l’offre et une masse de consommateurs divisés.
Les traits d’évolution de la consommation en France depuis les années 1960
Les déterminants : revenu et prix.
Le revenu est le principal déterminant de la consommation des ménages. Á la fin des années 70, la consommation était de 82% du revenu, l’effort de consommation a donc augmenté, peut être dans le caractère permanent de la crise, les ménages français se sont accoutumés aux difficultés. Pendant les 30 Glorieuses, les ménages s’étaient habitués à une amélioration constante du cadre de vie, ils ne veulent pas que cela change, c’est pour cela que la consommation est montée jusqu’à 86% du revenu aujourd’hui.
Les prix : Le consommateur est attentif au prix qu’il paie. Les élasticités rendent compte de cette habitude. EN toute logique, les individus achètent moins quand les prix montent et vice versa. En réalité, pas tout à fait. L’INSEE montre que face au phénomène inflationniste, les ménages français déploient deux attitudes alternatives : l’une rend compte du phénomène de fuite devant la monnaie, l’autre de la préférence des encaisses réelles.
Fuir la monnaie : anticiper les achats pour se débarrasser d’une monnaie qui va perdre sa valeur très vite
Encaisses réelles : Consomme moins mais épargne plus
Exemple pour l’inflation : Mr Dupont est employé par Mr Martin. Mr Martin augmente mr Dupont, mais en allant au marché, Mr Dupont se rend compte que les prix ont monté et qu’il ne peut plus s’acheter de pantalon, c’est l’effet salaire.^^
Il existe d’autres déterminants, le contexte général, l’état de la conjoncture, l’âge.
La transformation de la structure de la consommation
Les ménages ont un budget, utilisé pour financer certains postes de dépenses (ex : nourriture) La part de chaque poste dans le budget total s’appelle le coefficient budgétaire. EN 1960, l’alimentation pesait 33% dans le budget moyen en France et était le premier poste. Aujourd’hui, elle représente 14%. Aujourd’hui elle est 3° derrière le logement, 22% et le transport 19%. L’explosion de ces deux postes montre la crise urbaine que connaît la France contemporaine, l’étalement des villes cause une augmentation du prix des logements et un alourdissement des transports. Les postes qui ont le plus augmenté sont celui de la culture et des loisirs, ainsi que le poste santé. Selon l’IRES, si les dépenses de santé continuent de progresser à leur rythme actuel, elles absorberont l’intégralité du revenu des ménages d’ici le moitié du siècle. Parmi les postes qui reculent on trouve l’habillement et la chaussure.
Consommation individuelle et consommation collective
IL n’y a pas que les consommations individuelles, il faut aussi compter les consommations financées sur ressources socialisées. (Bus, trottoirs, lampadaires, universités…) Dans le cas français, 20% du PIB est dévolu aux consommations collectives. SI les pays nordiques ont un pourcentage un peu plus élevé, la plupart des autres pays ont des pourcentages bien plus petits (9% au Japon)
Le financement par le crédit : Une logique de fuite en avant
Le crédit est l’autre facette de l’épargne. On ne prête qu’aux riches, à ceux qui s’engagent contractuellement à épargner suffisamment pour pouvoir rembourser (petite parenthèse : lorsque l’inflation est maîtrisée, ce n’est pas le moment d’emprunter. La désinflation arrange le prêteur, l’inflation arrange l’emprunteur).
Une note du Ministère de l’4economie et des Finances indique que 52% des français ont au moins un crédit (immobilier, professionnel, découvert bancaire…) Parmi les endettés, environ 200000 sont suivis par la Banque de France, les surendettés, dont les crédits contractés dépassent de très loin leurs possibilités. La crise économique qui dure continue d’entretenir ces seurendéttés
La loi d'E. Engel
Engel est un économiste statisticien Allemand du XIXe siècle qui au terme d'une vaste enquête à mit au point une loi qui nous apparaît banale aujourd'hui mais qui avait une signification particulière à l'époque. L'auteur montre que lorsque les individus deviennent plus riches, la consommation se déplace des besoins primaires vers les besoins secondaires ou de civilisation.
Reste le débat qui concerne la démarcation entre ce qui est véritablement primaire et ce qui est secondaire.
Th. Veblen et la logique de l'ostentation
Sa théorie à pour moteur les effets de démonstration que déploient les consommateurs. Ce qui compte, ce n'est pas l'objet lui même mais ce qu'il est sensé représenter aux yeux du consommateur lui même mais aussi aux yeux de ceux qui l'observent.
Jean Baudrillard : la consommation comme manipulation des signes
De la sorte que Veblen annonce Jean Baudriard, et sa consommation de signe. Pour Baudriard, toute consommation est avant tout manipulation de signe. Les objets comptent autant que leur matérialité ou la fonction qu'ils sont sensé remplir.
J. Duesenberry : la thèse diffusionniste
La consommation, pour Duesenberry, à pour moteur l'effet d'imitation. Chaque groupe social fait l'effort de consommer comme le fait le groupe social situé immédiatement au dessus. Les ouvriers imitent les employés, eux les techniciens, ainsi de suite.
P. Bourdieu : la consommation de classe
Pour Bourdieu, la consommation ne procède pas d'une imitation, chaque individus à les conditions matérielles de sa classe sociale, et de surcroît chaque individus à un capital social et culturel et économique étant celui de sa classe sociale. Il existe des consommations de classes. Pour Bourdieu, le rattrapage de certaines classes par d'autre et une fiction en terme de consommation, car ni les revenus ni la culture ne le permet. Au delà de la matérialité des choses, même si le rattrapage se fait sur certains biens d'équipement, l'usage social n'est strictement pas le même.
La thèse de la frugalité : "halte à la consommation" ( Luc ferry, "le nouvel ordre écologie" édition Odile Jacob => critique)
Au cours de ces dernières années, on a vu naître beaucoup de discours favorables à la décroissance. Ce discours porte à dénoncer la croissance. En effet, pour ces mouvements notre mode de consommer doit être remit en cause sous peine de voir notre modèle économique et notre civilisation anéantis, remis en cause. En effet, la frugalité doit désormais être le prix des excès commis en matière d'exploitation, de surexploitation des matières naturelles. La croissance est un non-sens, la généralisation à l'échelle du monde des comportements de consommation à l'occidentale est impossible. Il s'agit d'une thèse séduisante si elle aide à prendre conscience des menaces qui pèsent sur l'environnement, elle a contre elle une absence totale de réalisme.
Besoins, influence et pouvoir
Si nous consommons c'est pour satisfaire nos besoins. Cette proposition presque naturelle est pourtant un objet de débat, car en effet la notion de besoin n'est pas facile à expliciter, ni aisée à comprendre. Par exemple, le besoin a-t-il un sens au niveau individuel ou au niveau global? Le besoin est-il une chose propre à l'individus où à t il une signification sociale?
Deux interprétations :
• Dans la perspective de l'individualisme méthodologique, le besoin est de type psychologique, lié au désirs qui appartiennent à la personne. Ils ont une dimension subjective, les goûts sont personnels.
• A l'inverse, dans une perspective Holiste, les besoin sont l'expression d'une pression du milieux, relèvent de l'éducation, sont liés à des représentations collectives. Ils résultent de pratiques culturelles partagées. Il existerait donc des normes sociales de consommation liées à des normes sociales de besoin.
Le consommateur-roi n’existe pas, en France, c’est l’offre qui conditionne la demande
Ce pose ici le problème du rapport de force entre offre et demande.
La France est à la remorque par rapport aux autres pays. Il existe de nombreuses associations de consommateurs mais qui pèsent très eu et qui, à cause de leurs affiliations politiques, minent leur pouvoir. En France, 6 chaînes de grands magasins représentent 90% du paysage commercial. Il y a un déséquilibre de structures entre l’armada de l’offre et une masse de consommateurs divisés.
Les traits d’évolution de la consommation en France depuis les années 1960
Les déterminants : revenu et prix.
Le revenu est le principal déterminant de la consommation des ménages. Á la fin des années 70, la consommation était de 82% du revenu, l’effort de consommation a donc augmenté, peut être dans le caractère permanent de la crise, les ménages français se sont accoutumés aux difficultés. Pendant les 30 Glorieuses, les ménages s’étaient habitués à une amélioration constante du cadre de vie, ils ne veulent pas que cela change, c’est pour cela que la consommation est montée jusqu’à 86% du revenu aujourd’hui.
Les prix : Le consommateur est attentif au prix qu’il paie. Les élasticités rendent compte de cette habitude. EN toute logique, les individus achètent moins quand les prix montent et vice versa. En réalité, pas tout à fait. L’INSEE montre que face au phénomène inflationniste, les ménages français déploient deux attitudes alternatives : l’une rend compte du phénomène de fuite devant la monnaie, l’autre de la préférence des encaisses réelles.
Fuir la monnaie : anticiper les achats pour se débarrasser d’une monnaie qui va perdre sa valeur très vite
Encaisses réelles : Consomme moins mais épargne plus
Exemple pour l’inflation : Mr Dupont est employé par Mr Martin. Mr Martin augmente mr Dupont, mais en allant au marché, Mr Dupont se rend compte que les prix ont monté et qu’il ne peut plus s’acheter de pantalon, c’est l’effet salaire.^^
Il existe d’autres déterminants, le contexte général, l’état de la conjoncture, l’âge.
La transformation de la structure de la consommation
Les ménages ont un budget, utilisé pour financer certains postes de dépenses (ex : nourriture) La part de chaque poste dans le budget total s’appelle le coefficient budgétaire. EN 1960, l’alimentation pesait 33% dans le budget moyen en France et était le premier poste. Aujourd’hui, elle représente 14%. Aujourd’hui elle est 3° derrière le logement, 22% et le transport 19%. L’explosion de ces deux postes montre la crise urbaine que connaît la France contemporaine, l’étalement des villes cause une augmentation du prix des logements et un alourdissement des transports. Les postes qui ont le plus augmenté sont celui de la culture et des loisirs, ainsi que le poste santé. Selon l’IRES, si les dépenses de santé continuent de progresser à leur rythme actuel, elles absorberont l’intégralité du revenu des ménages d’ici le moitié du siècle. Parmi les postes qui reculent on trouve l’habillement et la chaussure.
Consommation individuelle et consommation collective
IL n’y a pas que les consommations individuelles, il faut aussi compter les consommations financées sur ressources socialisées. (Bus, trottoirs, lampadaires, universités…) Dans le cas français, 20% du PIB est dévolu aux consommations collectives. SI les pays nordiques ont un pourcentage un peu plus élevé, la plupart des autres pays ont des pourcentages bien plus petits (9% au Japon)
Le financement par le crédit : Une logique de fuite en avant
Le crédit est l’autre facette de l’épargne. On ne prête qu’aux riches, à ceux qui s’engagent contractuellement à épargner suffisamment pour pouvoir rembourser (petite parenthèse : lorsque l’inflation est maîtrisée, ce n’est pas le moment d’emprunter. La désinflation arrange le prêteur, l’inflation arrange l’emprunteur).
Une note du Ministère de l’4economie et des Finances indique que 52% des français ont au moins un crédit (immobilier, professionnel, découvert bancaire…) Parmi les endettés, environ 200000 sont suivis par la Banque de France, les surendettés, dont les crédits contractés dépassent de très loin leurs possibilités. La crise économique qui dure continue d’entretenir ces seurendéttés
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