Thomas (( Cours 4.1 ))

Cours n°4


III) Terreur et République, une association durable

2 au 7 septembre 92 : les massacres de septembre dans les prisons parisiennes, ou à Orléans, Reims, Meaux.

Le révolution s'arrête au moment où la terreur existe. Elle est un dérapage, l'échec de la révolution. La terreur est-elle une dictature de Robes Pierre ? Cependant, la différence entre la terreur et le stalinisme, le nazisme, est que la terreur s'est déclarée comme telle. Le gouvernement a dit la terreur à l'ordre du jour, elle est officiellement déclarée.

La terreur, c'est 40 000 morts. D'autres moments de l'histoire française ne méritent pas autant d'opprobres, comme la commune de Paris qui a entraîné 50 000 morts. Lorsque la Terreur est mise à l'ordre du jour, elle est faite pour terroriser les terroristes déclarés comme tels : Lyonnais, Vendéens, Réfractaires, Aristos, ils seraient tous des terroristes qu'il faudrait terroriser par la Terreur. Elle a pour but de faire peur à ceux qui s'opposent à la révolution, de dissuader tous les attentistes qui pourraient s'engager dans le camp de la contre révolution ou de l'anti révolution. La guillotine est là pour rappeler ce qui attend les terroristes qui vont à l'encontre de la révolution.
La Terreur à pour but de sauver la république mise en place le 22 septembre 92, elle n'était pas là pour sauver des dirigeants. Etait-elle nécessaire ou non?

=> C'est une Terreur constitutionnelle, elle est légale, elle a des normes. Elle a pour but de s'opposer à la violence populaire. Les massacres de septembre : le peuple déchaîné fait justice lui même. La Terreur appartient à la révolution, on ne peut pas prendre 89, les droits de l'homme, la liberté, l'égalité, sans prendre 93, la Terreur.

La Terreur est un moment de violence, mais la violence est inscrite à la fois dans les sociétés et dans l'ancien régime. En 1989, pour le bicentenaire de la révolution, Mitterand a célébré la révolution. Mais en 1993, personne n'a rien expliqué ni rien célébré, même les socialistes.
La Terreur est une institutionnalisation de la justice politique mise en place de façon contrôlée.

• Le 10 Août 92 : Chute du roi
• Le 2 Septembre : les massacres de Septembre par le peuple dans les prisons
• Le 20 Septembre 92 : Valmy
• Le 21 Janvier 93 : Mort de Louis XVI
• Le 10 Mars 93 : Le Tribunal révolutionnaire
• Le 18 Mars 93 : La défaite de Neerwinden (en Flandre)
• Le 21 Mars 93 : Les comités de surveillance
• Le 6 avril 93 : comité de salut public
• Le 2 Juin : Arrestation des Girondins
• Eté 93 : Les Vendéens, les Fédéralistes
• Le 5 Septembre 93 : La terreur est votées par la convention
• Le 17 Septembre : la loi des suspects
• Février 94 : Les lois de Ventose (lois les plus sociales jusqu'à la constitution de 46 jamais appliquée)
• Le 10 Juin 94 : Prerial, la Grande Terreur "Les têtes tombent comme des ardoises par grand vent"
• Le 26 Juin : Fleurus (en Belgique ), première victoire aérienne française par ballons (frères mongolfiers = Ardecho )
• Le 27 Juin 94 : Le 9 thermidos (calendrier révolutionnaire) Arrestation de Robespierre
• 28 Juillet 94 : Mort de Robespierre

On peut séparer la Terreur en "deux période" :

• Vision large 22 mois
• Vision courte 10 mois et demi


1) Les pré conditions de la Terreur

Le climat de crise

Automne 92 et Hiver 93 : phase de morosité économique, de rationnement, de prix chers et de denrées chères. Le peuple demande un maximum (une taxation des prix afin qu'ils soient bloqués). C'est le peuple qui souffre. Les Girondins, les modérés, n'ont pas de réponse et son dépassés par ce peuple qui descend dans la rue. Le père Duchaîne dit que le peuple peut se passer de la convention et détient la souveraineté directe. Il incite le peuple à descendre dans la rue.

Après Valmy, tout semblait bien se passer. Mais les paysans enrôlés dans la guerre patriotique est retournée chez elle à la ferme travailler. C'est pour cela qu'en février 93 on crée la mobilisation générale, mais en Mars, c'est la défaite de Neerwinden. On est dans un pays envahit, et à partir de février 93, l'Europe est contre la France. Anglais, Espagnols, Pieds Montains, Autrichiens, Prussiens => Première coalition Européenne contre la France. La marseillaise ne suffit pas.

La mort du roi ajoute à l'effet de crise. Louis XVI est en prison depuis le 10 Août. Robespierre refuse de faire un procès au Roi de peur qu'il soit acquitté, il le juge coupable car dirigeant de l'ancien régime. Le peuple est encore attaché à son Roi. Cependant les Girondins ont encore plus de poids que les montagnards et réclament le procès. Le 17 Septembre 92, la convention devient cours de Justice et sera jugé. On a découvert l'armoire de fer, remplie de papiers compromettants pour le Roi. Les Girondins comprennent qu'il y aurait une confrontation frontale entre eux et les montagnards si le Roi meurt, car ils se retrouveraient en conflit (au lieu d'être alliés contre le Roi). En Janvier 93, les Girondins vont essayer de retarder l'exécution du Roi. Il y a trois votes => Est il coupable? majorité de oui. Ne peut-on pas le bannir? Les députés refusent. Quel est le sort pour le Roi? Le 20 Janviers à 1h du matin, les 750 députés tranchent pour le sort du Roi. Au final 361 pour la mort, 360 pour le bannissement. Le Roi est condamné à une voix près. On annonce au Roi que son exécution aura lieu le lendemain matin. Il sera exécuté le 21 Janvier à 10h28.

Le tribunal révolutionnaire

Voir texte trieur.

Le gouvernement révolutionnaire

Le but du gouvernement constitutionnel est de préserver la république, celui du gouvernement révolutionnaire est de la fonder.
Le gouvernement de la révolution, c'est à dire la convention, sera plutôt entre le 2 Juin, le renversement des Girondins et la chute de Robespierre.
Le gouvernement Robespierre est exceptionnel, il n'a pas pour but de durer, il est révolutionnaire parce qu'il y a la guerre et qu'il faut dès lors faire face aux ennemis de la république et du peuple (Vrai ou faux?). Le comité de Défense générale devient le 6 avril le comité de Salut public.
La séparation des pouvoirs, chère à Montesquieu, n'existe plus. Le comité de Salut public va s'arroger les pouvoirs. Les hommes de ce comités sont élus par leurs pairs, le comité de salut public est l'émanation de la convention.

L'arsenal de la Terreur

Fouquier Tinville est accusateur public, il va supprimer petit à petit la défense naturelle de l'accusé. Le but est de supprimer les tribunaux provinciaux. Il y aura un tribunal révolutionnaire à Lyon ou à Orange, sinon tous doivent être amenés au tribunal révolutionnaire de Paris.

21 Mars : Les comités de surveillance, dans chaque communes. Tenus par les sans culottes locaux. Ils surveillent les arrivants et délivrent les passeports pour voyager. Ce sont des gens qui deviennent dépositaires de la légalité officielle. Dans chaque commune un comité délivre les papiers, si l'on ne correspond pas au profil on peut être arrêté pour complot contre la révolution

Le comité de Salut public : Crée le 3 janvier 93, le comité de défense devient le comité de Salut public le 6 avril. Au début, il est tenu par les Girondins. Il possède 9 membres élus pour un mois par la convention. Il loge aux Tuileries dans les appartements du roi et travaillent énormément. C'est une tâche immense que des hommes vont porter du mois d'Avril à Juillet 94, pendant 15 mois. Après le 2 juin, il n'y a plus de Girondins, il va ensuite de peuple de Robespierristes et de Dantonistes (partisans de Danton).

Lorsque Robespierre rentre au comité, il compte 12 membres :

• Extrême gauche : Les crétois : 2
• Robespierristes : 5
• Les centristes : 2
• Les Droite du CSP (Comité Salut Public) : 3

Le CSG, comité de salut Général va jouer le rôle du ministère de l'intérieur, il contrôle les opinions alors que le CSP gouverne, donne l'axe de la France. Ce comité se montagnardise dès le 21 janvier 93 après l'assassinat de St Fargeau par un royaliste, c'est un héros de la révolution.
Ce comité comporte : Amare, David (peintre de Napoléon), Drouet celui qui a reconnu Louis XVI à Verennes.