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CM1 La Grande Guerre, la guerre des soldats part 2

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Message  karuto Sam 19 Jan - 18:34

II – La guerre des soldats :
Brutalisation consentement et désobéissance.
Guerre imaginée est courte et offensive.
Le Plan 17 révoit un front dans les Vosges, pour reprendre l'Alsace Lorraine et avancer sur l'Allemagne. L'état major allemand choisit le plan Schlieffen, qui vise une attaque rapide sur la France avant de se retourner vers la Russie. Les deux plans vont échouer.
En fait , c'est un front continu qui se met en place d’où on sort soit par percée = tout le monde se rassemble au même endroit et on charge ou par la création de nouveaux front (Turquie, Italie, USA)
1°- Mutation radicale des données du combat (Brutalisation) :
Mosse utilise la terme de brutalisation pour des populations, des soldats entraînés dans une cultures guerrières radicalisées
Avant 14 : la guerre est une batailleavec unité de temps: une journée, et d'action: attaque rapide et ordonnée. Les guerres napoléonniennes marquent un début de changement, avec une montée de la violence des guerres (20% de pertes) et de la longueur des combats (Leibzig: 4 jours)
En 1864: Convention proposée par l'inventeur de la Croix Rouge, Dunant, pour la condition des béssés. Conventions de la Haye : 1er en 1899 signée par 27 pays créant le tribunal international de la Haye devant laquelle les états indiqueraient leurs exigeances ; 2ème en 1907 signée par 44 pays réglementant la guerre et limitant la violence (tentant de l'humaniser)par interdiction des bombardements aériens, loi sur les prisonniers de guerre demandant une traite correcte..
D’autres conflits marquent l'échec de ces conventions ont annoncé 1GM que l’Europe n’a pas pris au sérieux. Guerre entre colons en Afrique (guerre des bours) montrant que la limite entre combattants et populaitons civiles n'est plus. LA Guerre russo-japonaise de 1904-1905 montre l'arsenal industriel guerrier. Mais ces guerres qui se déroulent loin ne sont pas prises en compte par les puissances industrielles.

Mutations des données du combats:
Avec la mise en place d'un front continu, on ne peut plus parler de batailles au sens traditionnel. Même si l'on parle de bataille de La Marne, Verdun... Ce ne sont plus des batailles à l'ancienne. Verdun s'étale sur 10 mois. Ces « batailles » sont des sièges en rase campagne s'étendant sur des centaines de kilomêtres carrés. L'état major ne peut plus voir l'intégralité du champ de bataille. Il est en recul par rapport au front. C'est la disparition de la peinture de guerre. La relation a la guerre est bouleversée. Cest une violence sans fin. Cest radicalement nouveau par rapport à la réalité de la guerre . La bataille n'existe plus. On conserve le terme par faute lexicale mais il n'a plus de sens.
- Franchissement d’un seuil de violence : la France mobilise 8millions de soldats en métropole et 380000 en colonies. Environ 16% meurent. En Allemagen, c'est 15% de pertes. E Serbie pert Plus de 35% de ses soldats. Dans les troupes combattantes, 20% des officiers meurent. Les taux de pertes sont croissant. Entre le 4 août 1914 et e le 11 novembre 1918, 900 morts Français et 1300 Allemands par jour, c'est beaucoup plus que pendant le Seconde Guerre Mondiale 99,99% de ceux qui meurent sont des jeunes entre 18 et 35 ans. 2/3 des tués l'ont été par l'artillerie. Les bléssés sont également trèsnombreux. Il faut aussi compter les dégats psychologiques : shell choc. La guerre réglée ne fonctionne pas. Les accords préalables ne sont pas respectés puisqu’on tire sur les ambulances de la Croix-Rouge, les bateaux hôpitaux sont coulé. et qu’on exécute les prisonniers. On voit un recul de civilisation considérable.
Verdun :
C'est le grand lieu de mémoire pour la France, pour les Allemands et les Brittaniques, ce serait plus la bataille de la Somme. Tout ce qui se passe sur le front ouest, s'est déroulé à Verdun. IL n'y a que des français et des Allemands. C'est un symbole de l'affrontement franco allemand, plus que d'une guerre mondiale. C'est une bataille défensive Ils ne passeront pas. Verdun symbolise la vision de la guerre défensive. Versun résume les caractéristiques de la Grande Guerre. Enfin, toute l’armée française y va par système des tourniquets, sur les 6 millions de survivants de la Grande Guerre, presque tous peuvent dire « je suis allé à Verdun. Verdun est une ville, qui ne sera pas le théatre d'affrontement. Le front est en avant de la ville. Elle est sur le chemin de Paris et là où les invasions sont déjà passées. L'invasion commence en 1916. On use massivement des obus, lances flammes, gazs... C'est l'un des affrontements les plus meurtrier de la grande guerre. Verdun témoigne de la tenacité des combattants. La place de Verdun dans la mémoire nationale vient de ces facteurs, la voie sacrée. Et c'est également le point de départ de Pétain, qui est très marginalisé dans l'armée. Pétain a une vision défensive sur l'armée. Il a compris le caractère maurtrier des armes modernes.
Selon commandant allemand Falkenhayn, c’est une attaque pour user les Français et avoir armistice mais en fait c’est sûrement pour percer le fronts. Plus d’utilisation du matériel et donc organisation de la P° à l’arrière.
2°- Violences contre les civils :
Anticipation de la Seconde Guerre Mondiale.
- violences d’invasion : Quand une armée entre dans un pays, elle se livre a des violences contre la populaiton civile. L'armée russe s'attaque aux prussiens de l'est, les allemands font de même en pologne et en Belgique, les autrichiens en Serbie. On a l'idée que cete violence est le fruit de la propagande. Les français et anglais ont monté l'histoires des enfants belges aux maisn coupées. 1914: Les atrocités allemandes, montre que 5000 civils belges ont été tués. Jusqu'en 2001, le pont de Dinan arborait tous les drapeaux des pays de L'UE sauf l'Allemagne, car cette dernière ne s'était pas excusée. L'Allemagne a obsession du franc tireur, c'est un mythe, et en cas d'échec du francs tireur, on s’en prend aux civils
violences contre les occupés : Travail forcé des populations occupées Belgique, Nord-est France, Pologne : W forcé, prise d’otage, projet de déportation à petite échelle...
Violences contre les capturés: Les prisonniers sur le front occidental sont a peu près traités selon les conventions de la Haye, tandis que sur le front oriental, les conditions des prisonniers sont biens pires
bombardements aériens sur les villes (Londres et Paris) par zeppelins ou avion. Moindre échelle que par rapport à WW2. C'est une volonté de s'en prendre aux civils.
WW1 est l'embryon des violences contre les civils. Elle marque une augmentations des violences en général.

Helias, sociologue allemand, explique qu'en Europe, on voit depuis le XVII une progression des normes civilisées, et une dénormalisation de la violence. On peut ainsi se poser la question de WW1 comme un recul de civilisation temporaire ou si tout le XXème va être marqué par ce recul de civilisation

LE consentement à la guerre.

Les soldats ont combattu et ucune des armées ne s'est effondrée sur le front occidental. Sur le front oriental, l'armée se disloque, les soldats refusent de combattre entre le printemps et l'été 1917. Ce phénomène, signe de l'archaïsme de la Russie, ne se montre pas sur les sociétés industrielles.
On parlait d'obligation pour expliquer la volonté des soldats. En 1967, Pédronsini parle des mutineries dans l'armée française.
Aujourd'hui, la question est pourquoi les soldats, dans leur masse, ne se sont pas mutinés?

3°- Le débat historiographique : sur consentement à la guerre
- Thèse école de Péronne : (Becker, père et fille, Horn, Krumreich): Retrouver la Guerre. La Grande Guerre a créé une culture de gurerre acceptée par les soldats et l'opinion qui entraîne les sociétés dans la guerre jusqu’au bout. Le consentement est basé sur le patriotisme(sentiment national), la haine totale de l’ennemi qui prend un caractère ethno racial et religieux, qui fait passer la grande guerre comme une croisade, car c'est une lutte du bien contre le mal cf. propos évêque de Londres et ferveur messianique qui prend allure de croisade : augmentation de la dévotion, on fait la guerre pour avoir la paix, si on gagne la guerre, ce sera la dernière de guerres...
- Thèse école de Toulouse ou de Montpellier, Rémi Cazals, Frédéric Rousseau : répond directement à Péronne : Le consentement, n'a pas de sens, pour consentir, il faut avoir le choix, or ici, les soldats n'ont pas le choix de consentir. La contrainte a été inculquée aux soldats, pression du groupe, pour eux pas de consentement à la guerre mais actions culture de l’obéissance en famille, à l’école, à l’armée (solidarité dans groupes primaires). Les jeunes hommes sont toujours dans une structure contraignante. La cohésion est due à une mise en groupe par région, travail. Les soldats se battent pour leurs amis, car ils croient que ses copains vont l'aider si c'est lui qui est dans la merde. L'école de toulouse relativise le patriotisme. La haine de l'ennemi vient des déclarations d' « intellos » qui n'ont jamais tenu un fusil. Les journaux de soldats montre que certes les soldats n'aiment pas l'ennemi, mais il n'y a pas de haine franche.
Position médiane Alain Prost, François Cochet : Ce n'est pas parce que l'on a des matraques, des couteaux ou des haches que l'on s'en sert. Seuls 3% des bléssés le sont par arme blanche. Les soldats ne sont que peu enclins a se battre directement. Un soldat peut être pacifiste un jour, et patriote le lendemain. Ils mettent en avant dialectique fluctuante, pas de généralisation : différence entre situation au front (monde du feu) et le front arrière, négociation consentement entre officier et troupe. Ils indiquent qu'il ne faut pas généraliser.

Le fléchissement du consentement.

A paritr de l'hiver 1916, fléchissement du consentement pour toutes les armées. Dans l'armée françaises se produisent des mutineries au printemps 1917. après l'offensive ratée de Nivelle prétendant pouvoir percer les armées allemandes en 48h. LA défaite est cuisante, cela entraîne une vague de mutinerie d'entre 48000 et 100000 soldats qui refusent d'attaquer. Tous les historiens ayant travaillé sur ces mutineries conviennent que les mutins ne veulent certes pas attaquer, mais continuent à défendre leurs positions. C'est plus une grêve de l'offensive. Les mutins ne seraient-ils pas les plus patriotiques? Les soldats mutins veulent simplement une meilleure organisation de la guerre. Les mutineries vont s'arrêter assez rapidement, le moral des soldats va remonter en 1918 et ils vont se remettre a se battre avec acharnement.Pour Guy Pedrontini : cette grève de l’offensive est le fait de chefs incompétents. C’est pour cela que lorsque Pétain parle d’attendre les Américains et les chars, il apparaît plus humain et est beaucoup apprécié. Cela permet la remobilisation.


Notre société, composées majoritairement de personnes qui n'ont pas connues la Guerre. Avant 1945, la guerre faisait partie du paysage social. Aujourd'hui, il faut percer le sediment de mémoire pour retrouver la mémoire de la guerre.
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