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Message  karuto Jeu 13 Déc - 18:43

Chapitre 3 : Réévaluation des risques en économie mondialisée

A°) Le relativisme du risque inflationniste

 Le choix d’un indice de prix
-Inflation : «Evolution du coût de la vie ». Définition réductrice. Pour toutes composantes (flux de richesses créées et utilisées), variation en valeurs observées peuvent être décomposées en variation de volume et variation de prix. C’est la déformation de ce système de prix au cours du temps qu’il faut analyser.
-Moyenne mondiale des indices de prix du PIB, mesurant inflation interne, a fluctué autour de 10% de 1975 à 1982, pour tomber au dessous de 2 %, depuis 1998 aux USA et en Euroland, et pour devenir négatif au Japon.
-Inflation importée avec importations (7% Japon d’importation, 22% pour GB).
-La mesure de l’inflation par l’indice des prix à la consommation est donc particulièrement mal adaptée à l’analyse de la compétitivité internationale : Inflation interne + importée = indice de prix des ressources et emplois.

 Les facteurs de l’évolution des prix biens et services
-Inflation importée à cause des matières premières ou de la dépréciation d’une monnaie. Crainte des banquiers dans ce cas est que les travailleurs obtiennent des hausses de salaires, ce qui augmenterait le coût de la production, enclenchant une spirale prix-salaires. Déclenche ainsi un effet inflationniste de second tour. Mais pression de la concurrence internationale freine aujourd’hui l’augmentation des prix, d’où le problème est limité.
-Lien chômage-inflation : spécialistes parlent de NAIRU, en deçà de ce taux de chômage, l’inflation est inévitable. Pourtant, aujourd’hui, peut combiner les deux bons résultats (USA).
-Théorie monétariste reliant inflation à monnaie : à l’intérieur d’une nation, le lien a perdu beaucoup de sa pertinence. L’importance prise par la spéculation financière et la libre circulation mondiale des capitaux rend encore plus incertain le lien entre masse monétaire nationale et inflation (création massive de yen n’a pas relancé l’économie du Japon, car sont partis grossir les masses de capitaux qui courent le monde).
-Au niveau mondial, lien garde sa signification : croissance de liquidité mondiale explique le maintien des coûts nominaux et réels de l’argent anormalement bas et contribuent à la flambée de la croissance mondiale des dernières années.
-En ce domaine, la responsabilité des USA est double : taux directeur très bas -> croissance mais envolée des prix des actifs, puis des matières premières, ajouté à cela un déficit de la Balance Courante. Ainsi, les USA entraînent mécaniquement la création monétaire débridée par les Banques Centrales qui sont obligées d’acheter les devises importées par les pays excédentaires.
-Règle n’est donc plus l’orthodoxie, mais l’adaptation face aux voisins. Or rigueur de la BCE.

 La mesure du risque inflationniste
-Mesure avec calculs propre aux Chabot. Japon le plus abrité, devant Allemagne et Corée. Irlande et France au milieu, Espagne et Italie plus menacés, USA est le pire.
-Reprise de la croissance mondiale entraîne une forte hausse de l’inflation importée, en raison de l’envolée des prix du pétrole et des matières premières. Mais la mondialisation réduit les risques de second tour, et autorise des politiques de croissance plus ambitieuses que celles pratiquée par l’Euroland dans l’excès de prudence.
-Menace de bulle immobilière. Tant que la hausse irrationnelle des marchés se poursuit, les comportements économiques et financiers sont perturbés en privilégiant la spéculation, au détriment des activités de création de richesse, et en surchauffant l’économie.

B°) La réévaluation de la contrainte budgétaire

-Risques liés au déficit des finances publiques -> orthodoxie monétaire, traité de Maastricht.
-A l’opposé, relatif désintérêt chez Japon et USA. Pourtant, dette du Japon est plus préoccupante. L’état des finances publiques de la Corée est excellente, puis nordique et Irlande, puis GB, France USA et Allemagne, et Italie, enfin Japon exécrable.
-Corrélation entre croissance et état des finances publiques est élevée, mais il ne faut pas se tromper sur le sens de la relation : forte croissance entraîne substantiellement des recettes fiscales, donc des finances publiques solides, même si la croissance des dépenses est élevée. Mais en sens inverse, la faible croissance entraîne presque fatalement une détérioration des finances publiques, malgré des efforts.
-Différence entre monnaie propre (peut gérer) et monnaie unique d’une zone monétaire. Plus difficile d’agir dans second cas, et agissement diffèrent selon pays. Risque dans tous les cas est de cumuler le déficit budgétaire et le déficit de la Balance Courante.

C°) Le contrôle des risques du secteur privé

-Autres touchés par arrêts des prêts et demande de remboursement : entreprises et ménages.
-Exubérance de la consommation des USA et de GB repose largement sur la fuite en avant dans l’endettement. Que se passera-t-il en cas de ralentissement économique et de hausse du coût de l’argent ? Et quand se passera un retournement du marché immobilier ?
-Espagne, USA, GB, et Corée sont les plus exposés à ce sujet. Plus tranquilles sont Japon, Allemagne, Italie, France. Nordique et Irlande sont moyens.

D°) La contrainte externe

-Pays dont la Balance Courante déficitaire se soumet au bon vouloir de ses prêteurs étrangers sont USA et GB, suivi de Espagne et France. Préoccupant, mais membres de Euroland sont protégés par la solidité de la Balance Courante de l’Allemagne. USA protégés par la domination économique et financière -> le plus préoccupant est GB.
-Cas de la Suisse : 179 % d’autofinancement, robustesse financière, mais les plus mauvaises performances en terme de croissance, de productivité, et d’enrichissement. S’attache à statut de paradis fiscal, ce qui s’est traduit par une monnaie structurellement surévaluée interdisant une croissance soutenue.

E°) Evaluation globale des modèles de financement nationaux

-Indicateur globale comprend inflation, déficit budgétaire, dette publique, risque du secteur privé, contrainte externe. Japon apparaît comme le meilleur, avec Allemagne et Irlande, puis Corée, Italie et France, puis GB, USA et Espagne (qui est protégé par l’Euroland).
-Voit donc une différence entre efficacité des modèle économiques et la robustesse des modèles financiers : les deux sont antagonistes (USA).
karuto
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