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Economie politique 3

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Message  karuto Lun 15 Oct - 15:26

Economie politique

Séance 3

3.3 Vers un nouveau type de croissance ?
a) La nouvelle croissance, un phénomène déséquilibré.

Il ne suffit pas d’affirmer que la France fait un retour vers une situation améliorés par rapport aux années 90. IL faut également remarquer que ce retour ce fait dans l’incertitude quasi totale, en ordre dispersé, il subsiste des différences notables entre les régions, entre les branches… CE retour se fait dans un cadre européen malade de sa croissance. Il est encore plus important d’indiquer que la croissance nouvelle ne réduit pas les inégalités, ne résorbe pas la pauvreté. Elle semble au contraire les entretenir, les accentuer. 4 à 5 millions de français vivent en situation précaire. Il est symptomatique que le terme de plein emploi a disparu du langage de la politique économique. Ce qui l’emporte désormais, c’est moins la croyance en les équilibres, mais en la gestion des déséquilibres. Il faut maintenant définir le nombre de chômeur soutenable sans rupture. On est donc très loin du modèle social de l’immédiat après guerre. Il faut refaire le contrat de travail


Leçon 3


De la production de richesses à la répartition des revenus

I. Les concepts et indicateurs fondamentaux.

A. Quelques notions essentielles

a. La production.

Production n’est pas similaire à productivité.
Dans le langage économique, la production désigne l’acte de produire mais la production désigne aussi le résultat de cet acte. Pour la comptabilité nationale, la Production est « l’activité socialement organisée qui a pour but de générer des biens et des services utiles » La production se déroule dans l’entreprise et comme telle, cette production résulte de la combinaison de facteurs de production, généralement, le capital, les matières premières, le travail et les matières consommables.
Au niveau macroéconomique, la production a pour équivalent le PIB.
P- Conso intermédiaire = VA
Somme des VA de France = PIB

EN 2006=> Le PIB de la France = 1710 milliards €

Plus généralement, les économistes étendent le terme de croissance économique non seulement pour désigner la variation de la production entre deux dates, mais pour qualifier les conséquences qui en résultent, pour le bien être de la population, pour le bien de la nation.

b. la productivité

La productivité est un indicateur de rendement moyen, il s’agit de rapporter l’output à l’input qui a permis de le produire
Productivité = Production Valeur Ajoutée
Travail Travail
La productivité apparente du travail est le ratio VA/Travail

Lorsqu’il est question de productivité sans autre distinction, c’est la productivité du travail

La Productivité du capital Pk peut être désignée de la même manière que la productivité du travail


Pk : Production/ Capital
P apparente du Capital : Valeur Ajoutée/ Capital

Productivité globale des facteurs : Production / Tavail+ Capital
Productivité apparente globale des facteurs : Valeur Ajoutée/ Travail+ Capital

Mais qu’est ce que le Travail ?
La Travail peut être mesuré de 3 manière différentes :
 La productivité par personne. Nb d’outils fabriqués par chaque salariés. Ex : Une entreprise de 50 salariés produit 100, chaque employé produit donc 2. Le problème est que tous les salariés ne produisent pas, que le travail n’est pas homogène et que la durée de travail n’est pas la même pour tous.
 La Productivité horaire.
 La Productivité par € de salaire versé. Productivité horaire/ masse salariale

Pour le Capital, c’est bien plus simple. On considère que le capital est homogène. Toutes les formes du capital sont ramenées en €.

c. La répartition des revenus : une réalité aux multiples facettes.

Les revenus ont directement ou indirectement pour origine la production réalisée par les agents économiques. Dans les sociétés marchandes modernes, les revenus ont en général une forme monétaire. Alors que dans les sociétés primitives, les revenus avaient essentiellement une forme naturelle. Cependant, en France, les agents économiques peuvent percevoir des avantages en natures.

2 formes de revenus :
 Revenus primaires ou revenu des facteurs. Chacun perçoit un revenu lié à la nature de son activité. Un fonctionnaire reçoit un traitement, un salaire reçoit un salaire, un propriétaire reçoit un loyer ou une rente, le banquier perçoit des intérêts.
 Revenus secondaires ou revenu de transferts ou de la redistribution. Les prestations des organismes sociaux. De l’État.

Alors que les revenus primaires résultent de l’activité, les revenus secondaires sont liés à la solidarité nationale. En France, cette solidarité est triple :
 solidarité verticale, celle des riches envers les pauvres. 18 millions de ménages en France, la moitié paie l’impôt, l’autre ne le paie pas.
 Solidarité horizontale. Ex : allocations familiales.
 Solidarité oblique : Nouvelles pauvretés

480 milliards d’€ en 2006 pour la Sécu soit 1,5 fois le budget de l’État

2. Considérations sur les relations entre production et productivité.

a. la production et la productivité : une association d’une trompeuse simplicité

Il faut tordre le cou a certaines croyances : lorsque la productivité s’élève, c’est un bienfait pour l’économie.
 la productivité s’élève lorsque la production d’élève et que le Travail est constant.
 A production reste constante, mais le Travail diminue
 Production augmente, le Travail aussi, mais la production augmente plus vite.
 Production et Travail diminuent, mis le Travail diminue plus vite.

Dans les 4 cas, la productivité augmente, même si les cas de figures sont opposés. IL s’en suit qu’on ne peut se contenter d’un simple discours. Lorsque l’on parle de la hausse de la productivité
Une autre croyance voudrait que la productivité soit exclusivement le fait des grandes entreprises. La recherche par l’industrie automobile d’augmentation de productivité a poussé les entreprises a démonter leurs grandes usines, remplacées par des petits ateliers, remplacés par des ateliers automatisés.

b. le délicat problèmes des comparaisons internationales.

Les gains de productivité sont à l’honneur, même dans les petits pays. Très souvent, les entreprises choisissent( ou sont acculées) de rationaliser leur activité et de licencier.

c. Le tiers facteur et la productivité
Comme le signalent beaucoup d’économistes industriels, deux entreprises qui ont les mêmes facteurs de production auront toutes les chances de ne pas avoir les mêmes résultats. Pourquoi ? On a pris l’habitude d’attribuer la différence au Tiers Facteur , facteur résiduel ou résidu de Solow. 48% de la croissance des 30 Glorieuses est du à l’augmentation du nombre des machines, mais 52% sont explicable par autre chose, selon Malinvaud.
Leibenstein parle d’efficience X pour qualifier cet inconnu.
Enfin, on ne peut pas comparer au niveau international car dire qu’une entreprise chinoise est plus productive ne prend pas en compte les différences entre les deux pays, ex : 1600heures de travail par an en France, 2000 heures par an au Japon ou 1580 en Allemagne.

II. Productivité, croissance et emploi : des enchaînements contradictoires

1. Productivité et croissance

a. Au niveau macroéconomique : la productivité comme déterminant de la modernisation et de la croissance

La productivité est liée, et est même à l’origine, avec l’économie d’ensemble. On peut augmenter la productivité en augmentant la durée légale de travail. Ce n’est pas l’évolution de la France depuis la guerre. Dans nos sociétés évoluées on observe une évolution concomitante vers plus d’efficacité économique et une durée de travail moindre. La clé de ce paradoxe, ce sont les gains de productivité. Aujourd’hui, un français à une productivité moyenne 27 fois supérieure à un français de la monarchie de juillet. Dans le même registre, nous pouvons consommer aujourd’hui 3 fois plus que la génération de 1950. la clé de ce phénomène est le gain de productivité. Sans oublier la qualité de la vie qui s’est améliorée en termes de confort en terme d’espérance de vie accrue.

b. à l’échelle microéconomique : la productivité comme impératif concurrentiel

Si une entreprise gagne en terme de productivité peut utiliser de tels gains pour baisser ses prix et gagner en part de marché et éventuellement distancer ses concurrents. Elle peut convertir ses gains de productivité pour changer de gamme de produits et attirer de nouveaux clients. Une entreprise qui réalise des gains de productivité peut utiliser les ressources ainsi crées pour augmenter les salariés et ainsi les motiver davantage et obtenir encore plus d’efficacité dans le futur.
Le même raisonnement peut être utilisé pour expliquer que la productivité ne joue pas toujours contre l’emploi. En effet, dans 3 circonstances au moins où la productivité joue favorablement pour l’emploi.
 Quand la productivité alimente les profits, et par suite les salaires et l’emploi
 Quand les gains de productivité autorise des majorations de salaires, lesquelles hausses de salaires soutiennent la demande qui soutien a son tour la production et l’emploi
 Quand les gains de productivité se traduisent par une baisse des prix et par une hausse de la compétitivité qui se répercutent sur les échanges nationaux et internationaux.


2. La relation croissance, emploi et chômage

a. La loi Okun

Productivité= production
Travail
Variation de la Productivité= croissance(variation de la production)
Variation de l’emploi

Variation de l’emploi = croissance
Variation de la productivité

L’emploi progresse au sein de l’économie que si la vigueur de la croissance économique est plus importante que les gains réalisés. C’est ici que la loi Okun prend tout son sens.

La loi Okun dit : « un ralentissement de la croissance est généralement sanctionné par une baisse de la productivité alors que l’accélération de la croissance est généralement suivie par une reprise de la productivité. »

 L’emploi est stable, il y a un effet d’inertie de la croissance sur l’emploi.
Pour Okun, il y a une inertie de l’emploi à court terme. En cas de reprise, les entreprises jouent sur les réserves de productivité avant de pratiquer des embauches supplémentaires. EN revanche, en cas de ralentissement ou de baisse de l’activité, les entreprises ajustent plus vite le volume d’emploi à la baisse. Si on mixe les effets à la hausse et à la baisse, l’emploi arrive en dernier.

b. les autres causes du chômage

 Le facteur démographique : Dans les années 80, 90, 190000 individus supplémentaires se présentaient potentiellement sur le marché de l’emploi, aujourd’hui, 3O à 40000
 L’inadaptation des demandes d’emploi et des offres : pose le problème de la politique éducative de la Nation
 progrès technique : concept à manipuler avec précaution, car si localement, la machine peut prendre la place de l’homme mais globalement, le progrès technique n’est pas une barrière à l’emploi
 La contrainte extérieure. Si on a des prix supérieurs à la norme internationale, on ne peut s’en sortir La contrainte extérieure empêche les états de pratiquer une relance de type keynésienne (ex :l’échec des relances de 1981, 1982)
 Faiblesse de la demande ( D = C+I)
 Facteurs institutionnels( SMIC), syndicats, Le coût du travail, les 35 heures.
 Pour tout patron, tout travail est toujours trop cher, selon Marx. Dès qu’il le peut, le patron se sépare de ses salariés.
Parenthèse sur la crise.

La Crise ne commence pas en 73 a cause du choc pétrolier. Selon les marxistes, c’est une crise d’accumulation. On a trop investit et dès le milieu des années 60, la crise s’installe et le choc pétrolier ne fait que de s’aggaraver.


3. L’originalité française

a. Productivité et emploi dans le secteur des services

Taux de chômage et de productivité bien plus faibles dans les autres pays riches. La productivité française est restée bien plus élevées. Des pays comme le Japon ou les Pays Bas ont utilisé les services pour résorber le chômage, ce que n’a pas fait la France. Or, les services sont marqués par des gains de productivité très faibles.

b. La France a-t-elle choisi le chômage ?

On reproche à la France d’avoir des règles très rigides en matière de Code du travail. La tradition libérale reproche à la France d’avoir un coût du travail et une protection du travail qui rendent l’emploi prohibitif. Ces critiques sont en partie justifiées mais la vraie faiblesse est probablement ailleurs. Elle est dans le fait que le marché interne du travail est protégé contre le marché externe. Le salarié est protégé tant qu’il travaille, mais la loi le délaisse dès qu’il pert son travail ou qu’il en recherche. Complicité objective des salariés actifs contre ceux qui ne travaillent pas. Une étude récente montre que les richesses crées par les entreprises en France servent à 90% a augmenter les dividendes des actionnaires, les fonds de l’entreprises et les salaires. Dans les autres pays (Japon, Allemagne, USA) 40% des richesses crées vont pour la création de nouveaux emplois.
La France a choisi le chômage car elle crée des barrières infranchissables pour celui qui cherche un emploi et ne donne pas les possibilités de création d’emploi. Par contre, elle protège ses salariés. Les autres pays ont choisi la précarité (20% de la population américaine est considérée comme poor workers)
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