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Cours n°3

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Message  Thomas Ven 5 Oct - 0:54

Eléments succincts de la IV république


Le IV, victime de son instabilité gouvernementale

Entre 1945 et 1958, une 20e de gouvernement se sont succédés. Les ministères étaient souvent renversé, mis en échecs par la conjonction d'opposants très différents qui étaient incapables de proposer des solutions de rechange viables. Une majorité de députés renversaient le gouvernement sans solution de rechange.

Elément de nuance :

Si il y a instabilité gouvernementale, cela n'a pas empêché en définitive une assez grande permanence du personnel politique et administratif. Si on renversait souvent le président du Conseil (équivalent du premier ministre) les ministres échangeaient souvent leurs rôles. Ce phénomène n'est pas nouveau, Clemenceau avait remarqué ce balet politique "On renverse le gouvernement mais il s'agit toujours du même".
Quand sous la IVe les ministres changeaient, le personnel administratif (les hauts fonctionnaires) était finalement peu renouvelé.

En prenant de la distance avec cette période, la IV a souvent été critiquée de manière excessive. Cela s'est fait sous la pression du général de Gaule qui voulait fabriquer un système nouveau mais aussi par la gauche qui a finit par dénoncer les alliances. Cette république est devenue un espèce de repoussoir.
Elle a néanmoins servit à sortir de la guerre d'Indochine, et aussi de jeter les bases de la construction Européenne en assurant la paix sur ce continent au moins.

Quoi qu'il en soit, les citoyens Français à l'époque ne retenaient de l'inconstance politique d'une valse qui discréditait la classe politique perçue comme une sorte de faillite des institutions. Différentes formules gouvernementales on été essayées durant cette période.

Tripartisme :

• Le parti politique français est le premier parti politique à la libération.
• SFIO (1905) : Section Française de l'internationale ouvrière => PS
• MRP : centre droite

Au printemps 1947, après le déclenchement du plan Marshall en Europe qui est une façon pour les américains de repousser l'influence soviétique, les communistes disparaissent du gouvernement. Le tripartisme disparaît pour faire place à une nouvelle coalition gouvernementale : La Troisième force (47-51). Cette troisième force prend place au centre entre deux autres forces situées de part et d'autre => à gauche le Parti communiste Français, et à droite le RPF fondé en 47 par de Gaulle, Rassemblement pour la France. S'ajoutent à ces partis quelques indépendants comme Mitterand.
Cette alliance de Troisième force repose sur le rejet à gauche des communistes et à droite des gaullistes.
En Juin 51, les principaux partis de la Troisième force doivent leur victoire grâce au mode de scrutin. Cela permet à des partis sous alliances de rafler les voix. A partir de 51, Troisième force est reconduite et s'oriente vers des majorités de centre droit de 51 à 56. La part du modéré (CNI) va augmenter à l'inverse les socialistes vont diminuer. A partir de 51 quelques Gaullistes entreront a Troisième force.
Témoigne de cette orientation le remplacement en 53 à la présidence René Coty remplace le SFIO Auriol.

=> Sous la IVe les élections ont lieu tous les 5 ans. Elle se déroulent en 56, et c'est à l'occasion de ces législatives que va être expérimentée une nouvelle coalition qui est celle du Front Républicain. Victoire pour les partis de gauche, et notamment pour le parti socialiste. Compte tenu des résultats, la SFIO prend la tête de ce gouvernement dit de Front Républicain. Gui Mollet devient président du conseil. Mendès-France (radical) rentre au gouvernement en 56. Poussée de la gauche mais aussi une poussée de l'extrême droite et particulièrement l'élection d'une 50e de députés Poujadistes (Pierre Poujade) que l'ont peut situer à l'extrême droite.

Le poujadisme : mouvement d'origine corporative qui défend des intérêt professionnels UDCA - Union de Défense des Commerçants et des Artisans. Le mouvement Poujadiste se caractérise par un puissant anti parlementarisme, une certaine xénophobie et un fort attachement au maintient de la France en Algérie.

Le dossier Algérien prend une place envahissante dans la politique Française et le gouvernement républicain est fortement au maintient de l'Algérie Française.

La guerre en Algérie

On parlait à l'époque d'opération de maintient de l'ordre ou de pacification. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il aura fallut attendre 1999 pour qu'à la suite d'une proposition d'un député socialiste soit reconnue la guerre d'Algérie, et que soit aussi reconnu la qualité d'anciens combattants à ceux qui avaient combattus en Algérie.

En 1956, nombre d'électeur après les législatives du 2 janvier pensaient que le gouvernement de front républicain allait mettre fin au conflit Algérien. Ce gouvernement décida même dans le cadre d'une loi sur les pouvoirs spéciaux du maintient de l'ordre à Alger d'envoyer des forces armées. On a souvent parlé de l'immoralité des moyens de l'armée française, torture, viol, exécutions, on entend des généraux reconnaître sans remords l'existence des débordements.

La vraie raison qui à cette époque soude l'opposition c'est l'opposition à la guerre. Après le renversement du gouvernement de Front Républicain, et en l'absence de majorité stable, la IVe république rentre dans une phase "d'agonie" avec des gouvernements composites ou dominent les ressortissants du parti radical et CNU. Sous la pression des Américains, le conflit s'internationalise, l'ONU émet des contestations. Le conflit s'aggrave jusqu'au bombardement d'un village, le village de Sakhiet en 58. Cette erreur provoque un énième renversement de gouvernement, c'est le radical Gaillard qui est renversé. René Coty use d'une de ses maigres prérogatives et appelle (présent) un nouveau président du Conseil (président du MRP) Pierre Pfimlin. Il est investit au poste de président du conseil par l'Assemblé le 13 mai 1958, resté célèbre dans l'histoire de France en raison de ce qu'il se passe à Alger.


Chapitre I : La période de la guerre d'Algérie (1958-62)

Section A : Les conditions du retour du Général de Gaulle au pouvoir

1) Les protagonistes et le contexte du 13 Mai


• La population Française installée en Algérie : la population des pieds-noirs. La situation devenant tendue, la communauté Pied noir cède peu à peu aux arguments des ultras de l'Algérie et vont se ranger du côté du maintient de l'Algérie Française.

• L'armée installée en Algérie est largement en faveur du maintient de l'Algérie Française. La plupart de ces militaires viennent de battre en retraite de l'Indochine, après la défaite de Dien-Bien-Phu. Le pouvoir politique leur a demandé de maintenir l'ordre en Algérie, les gouvernements français ont donné des assurances à ces militaires quant à la nécessité de la france de conserver ce territoire. Face aux tergiversations du pouvoir politique, la position militaire se durcit et certains sont prêts à bousculer la légalité et à se soulever.

Dans toutes ces tensions, la France recherche l'homme providentiel pour régler la situation. Chacune de ses populations est en fait traversée par des tensions. Les acteurs du 13 Mai ne forment pas des groupes homogènes. Parmi les militaires, il n'y a pas que des gens prêts à renverser le pouvoir, et dans la population métropolitaine, il n'y a pas que des gens favorables au maintient de l'ordre, il y a aussi les pacifistes et les porteurs de valise qui soutenaient l'indépendance de l'algérie.

En 58, on observe une lutte intense pour le pouvoir au sein du FLN. Car prendre le pouvoir serait apparaître comme chef indépendant durant la libération.

Le déclenchement de la crise, c'est cette manifestation qui se déroule à Alger, initialement organisée en l'hommage de 3 soldats français exécutés par le FLN. Les esprits s'échauffent, le contexte dégénère, et finit par l'occupation du bâtiment du gouvernement général d'Alger et de l'immeuble de la radio d'Alger. Le général Massu le général Salan ne tardent pas à en appeler au général de Gaulle qui paraît le seul homme capable de conserver l'Algérie Française. C'est dans cette crise où des militaires veulent renverser le pouvoir en place que de Gaulle répond qu'il est prêt à assumer la présidence.
Massu et Salan avaient préparé des plans de parachutages appelés "résurrection". Massu déclarera plus tard que si de Gaulle avait nécessité un appui militaire pour arriver au pouvoir, il l'aurait eu. De Gaulle prononce une déclaration dans laquelle il se déclare des émeutiers Algérois. Ce 27 Mai, il déclare " J'ai entamé le processus régulier nécessaire à l'établissement d'un gouvernement républicain " montrant qu'il est à la foi le seul capable de maîtriser l'armée et de rétablie l'ordre public.

La gauche ne trouvant pas le processus vraiment régulier organise des manifestations qui s'avéreront infructueuses. L'engrenage institutionnel se met en place et Coty propose l'investiture de de Gaulle et il est investit à ce poste comme dernier président du Conseil de la IVe république.
Chiffres du vote d'investiture de de Gaulle : 329 voix contre 224, majorité assez nette. Ce qu'il faut retenir est que les réputés qui refusent sont ceux qui vont désormais constituer durablement l'opposition au Gaullisme. Parmi ces députés, il y a tous les députés communistes dirigés par Torez, un peu plus de la moitié des députés SFIO (divisé en 58) dont Deferre, cependant Guy Mollet secrétaire général vote pour. En plus de ces opposants on trouve des isolés, comme quelques personnalités de centre gauche comme Mitterand, Mandes France.
Thomas
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