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Thomas (( Cours 6.1 ))

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Message  Thomas Mar 20 Nov - 22:24

Cours n°6


La globalisation, mythe et réalité


La globalisation correspond à la généralisation des interconnexions géographiques entre les produits, les marchés et les firmes, d'une manière qui implique un nombre croissant de pays et notamment les pays en développement.

=> Globalisation ou mondialisation?
Selon une première approche, on peut considérer ces 2 notions comme synonymes, équivalentes. Cependant il est préférable de réserver chacune des deux notions pour un usage particulier. Le terme mondialisation désignera une situation de fait, une sorte de processus inconscient, alors que le terme Globalisation aura un contenu un peu plus actif et qualifiera les stratégies déployées par les grands acteurs de la planète.

=> Un phénomène aux multiples facettes : hausse des flux de marchandises et de services, essor des capitaux, accélération de l'information. Le commerce mondial a été multiplié par 36 entre 1948 et aujourd'hui. Il est un aspect symbolique et tout à fait significatif de la globalisation de la planète. Le Pib mondial, quant à lui, n'a été multiplié que par 9, contre 4 fois plus pour le commerce mondial. En conséquence, il est le moteur par excellence du commerce de l'après guerre.

=> Mais la globalisation concerne les services, l'investissement, l'information, même si l'internationalisation de la finance aura été sans doute la dimension la plus spectaculaire, l'aspect le plus impressionnant, à telle point que l'internationalisation de la finance est devenue une menace.

=> L'organisation du discours philosophique. Selon une doctrine philosophique, la globalisation marque le passage entre deux phases de l'histoire des hommes. Il y eu d'abord une phase de dispersion, c'est désormais l'heure du regroupement grâce au perfectionnement des NTC, les nouvelles technologies de la communication.


I) Le poids croissant des firmes multinationales

1) Un phénomène mondial

La CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce Et le Développement) possède les statistiques les plus fiables et les plus actualisées permettant de répondre à la question du nombre de firmes multinationales aujourd'hui. Selon cet organisme, aujourd'hui 80 000 firmes multinationales qui contrôlent 200 000 filières dans le monde et emploient environs 90 millions de salariés. Ces firmes se répartissent de manière inégale, le plus gros de l'effectif de ces firmes est issu des PDEM (pays développés à économie de marché), principalement l'Allemagne (le pays qui en compte le plus), Les Etats-Unis, le Japon, Le Royaume-Uni, La Suisse, La Suède, La France. Une partie des firmes multinationales est cependant issue des pays du Sud : Le Brésil, La Corée, la Chine, l'Afrique du Sud pour les plus importantes (pétrole, or, diamant).
La majeure partie des firmes appartient au domaine du pétrole ou de l'automobile. Les investissements jouent un rôle stratégique et la productivité intervient comme un élément décisif dans la croissance des groupes. Contrairement à une certaine idée reçue, les firmes les plus puissantes ou les plus nombreuses ne sont pas Américaines. Beaucoup de pays ont débordé l'efficacité industrielle des Etats-Unis.

La fin des années 90 avait été marquées par la fureur des fusions acquisition. Ces firmes multinationales sont des sorcières de l'économie, comme le dit un certain économiste. Elles sont présentes partout et leurs décisions exercent des effets structurant sur le système de l'économie mondiale. En France, les deux premières firmes sont Total en premier en ensuite Carrefour.

En France, dans un pays de 3 millions d'entreprises, les 500 premières représentent 50% du CA réalisé en France et à peu près le tiers de l'emploi. La taille produit des effets de structure. Il y a aussi un pouvoir de marché qui se trouve en position de force.

2) Une petite histoire de la multinationale

19ème siècle, firme internationale : On peut considérer que le modèle type de la firme internationale est une firme dont le staff est composé de plusieurs nationalités et qui exporte dans un autre pays que celui dans lequel il est implanté.


1900 - 1950 , firme multinationale : La firme multinationale est une firme issue d'un pays d'origine où elle garde généralement son siège international mais va vendre ses produits dans au moins un pays par entremise de filiales ou de représentations commerciales.

1950 - 1970, firmes transnationales : Dans le contexte des 30 glorieuse, on va glisser vers des firmes transnationales. On observe l'émergence de firmes dont les produits ne peuvent plus concerner seulement un pays où un groupe de pays. Les produits sont destinés à plusieurs pays voire à un continent. Le préfixe trans signifie "au dessus" ou "à travers". Ce sont des firmes déployant des stratégie au dessus des frontières nationales.

Depuis 1980, les firmes globales & firmes-réseaux : Selon Wladimir Andreff, les firmes globales sont des firmes proposant des produits d'emblée mondiaux. Il s'agit du produit qui est d'emblée mondial : exemple du Coca-Cola. Quant aux firmes réseaux, il s'agit d'entreprises insérées dans de vastes associations, reliées par des prises de participation croisées (Volvo à des actions chez Renaut et inverse) avec l'appuis des moyens de communication moderne.

Vers un trust mondial? Y'aura-t-il un jour une firme ultime? Cette question a obsédé les penseurs et les économistes au début du XXe siècle. On doit à Rosa Luxembourg l'une des réponses les plus originale. Selon elle, la concentration est dans la nature du capitalisme, l'accumulation du capital pousse à la taille. Mais si il y a un intérêt à la concentration (économies d'échelles), il y a aussi un désavantage à la concentration, les déséconomies d'échelle, le coût de la concentration. Les coûts de gestion de de coordination en interne rendent l'expansion soumise à une limite. Cette limite est aussi politique et stratégique, car c'est celle qu'impose les concurrents (Guerre Neslé et Danone en Europe).

=> Le commerce intra-firme représente désormais environs 30% du commerce mondial soit entre la société mère et les filiales ou entre filiales.
Thomas
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