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Thomas (( Cours 5))

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Message  Thomas Mar 20 Nov - 22:18

Cours n°5


II) L'épargne et l'investissement

2) L'épargne et ses fonctions

L'épargne et le taux d'épargne

L'épargne est un flux par opposition au patrimoine qui lui est un stock. Ainsi, le patrimoine désigne l'ensemble des avoir accumulés au cours du temps mais aussi l'ensemble des dettes et des créances. L'épargne modifie le patrimoine dans le temps. Lorsque l'épargne est positive le patrimoine augmente, lorsqu'elle diminue le patrimoine diminue (on parle de désépargne).

On appelle taux d'épargne le rapport de l'épargne au revenu et il s'agit de la fameuse propension moyenne à épargner de Keynes => E / R. Elle vaut environ 14% aujourd'hui.

Les déterminants de l'épargne

Le principal déterminant de l'épargne c'est le revenu. Lorsqu'il croît, l'épargne croît mais plus vite. On retrouve ici la fameuse loi psychologique de Keynes, lorsque le revenu croît la consommation croît mais dans une proportion moindre. L'épargne est une fonction croissante du taux d'intérêt. Lorsque les taux d'intérêts grimpent, les individus trouvent matière à épargner davantage, ils acceptent donc plus volontiers de sacrifier le présent.
=> Le calcul rationnel des épargnants est que l'épargne du futur permettra de consommer davantage que ce que l'on pourrait consommer aujourd'hui.

L'épargne est aussi dépendante des acquisitions de logements à crédit.

L'évolution de l'épargne

L'inflation influence l'épargne. Le pouvoir d'achat de l'épargne c'est l'épargne déflatée, c'est à dire nominale, à laquelle on a ôté l'effet de l'inflation. L'épargne est enfin influencé par le cycle de vie. Le taux d'épargne est fonction de l'âge.

En théorie, lorsque le revenu augmente, l'épargne augmente ou augmente plus vite. L'épargne croît elle toujours? Ce n'est pas vrai. Cela ne veut pas donc dire que la hausse de l'épargne est systématique et même linéaire. Au contraire, on observe des variations dans l'effort d'épargne qui s'expliquent par l'adaptation des ménages à l'état de la conjoncture. Dans les années 1970, le taux d'épargne en France a pu atteindre certaines années 18%. C'est le résultat logique de la croissance de l'époque. A partir du début des années 80, le taux d'épargne va se replier vers 16% puis 15, puis 14%, son niveau actuel.

=> Pourquoi, alors que le revenu continue de croître? Deux explications :

• Premièrement, les ménages, habitués à une croissance de leur confort de vie jusque là entendait continuer. Comme les revenus croissent désormais moins vite, les ménages sont allé piocher, ponctionner leur épargne : le taux d'épargne diminue.
• Deuxième explication, la fuite devant la monnaie. Les ménages souhaitent profiter de leur pouvoir d'achat, de leur capacité d'achat en dépensant dans l'immédiat et donc en prélevant sur leur épargne.

En réalité, la fluctuation de l'épargne comporte des risques aussi bien à la hausse qu'à la baisse. Si le taux d'épargne baisse, c'est le financement de l'économie qui est en risque, car le taux d'investissement pourrait alors baisser. De surcroît, épargner moins c'est consommer plus. Or consommer davantage si l'offre n'augmente pas provoque immédiatement une tension sur les prix : tendance inflationniste.
A l'inverse, si l'épargne augmente fortement suite à la hausse des taux d'intérêts, les investissements sont pénalisés car l'argent est plus cher. Cela renchérit le loyer de l'argent (un investisseur devra rembourser plus, son argent vaudra plus cher) et décourage l'emprunt des entrepreneurs.

=> il faut à la fois des taux d'intérêts faibles pour stimuler l'investissement mais aussi des taux d'intérêt légers pour stimuler l'épargne.

3) L'investissement et son rôle

Investissement et taux d'investissement

L'investissement peut prendre diverses formes. Mais quelles que soit ces formes l'investissement est toujours un paris sur l'avenir, qui engage l'entreprise et le système productif national. Keynes précise que ce sont les entrepreneurs qui conditionnent l'avenir. S'ils pensent bénéficier de marchés prospères dans le futur, ils investissent, car ils pensent qu'ils vont récupérer leur mise. A l'inverse, s'ils pensent que la concurrence sera rude ou que le comportement des acteurs va se retourner, ils renoncent à l'investissement ou parfois désinvestissent (revendent leur machine). Les conséquences sont dévastatrices : hausse du chômage et diminution de la croissance.

=> C'est la raison pour la quelle la mission première des pouvoirs publics est d'encourager l'investissement en agissant sur l'environnement des entrepreneurs.

On appelle le taux d'investissement le rapport de l'investissement sur le PIB. L'INSEE le définit comme le rapport de la FBCF / PIB.
Les dernières données de la France : FBCF / PIB est de 19,7% => Environ 20%, en 2000 il était de 19,8 en 2000. C'est le taux moyen des pays industrialisés en général.
Les économies à croissance rapide comme la Chine actuelle connaissent des taux de 30%. Le risque c'est le surinvestissement. Il y a surinvestissement lorsque la masse des capitaux investis dépasse les besoins, va au delà de ce que le marché peut autoriser comme rémunération.

Dans les pays en développement, le taux d'investissement est plutôt voisin de 10%, c'est le signe d'un revenu insuffisant absorbé pour l'essentiel pour financer les besoins du présent, d'une sorte de précarité.

Le financement de l'investissement

Autofinancement : Se financer par ses propres ressources. Les taux d'autofinancement sont le rapport capacité d'autofinancement / investissement.
Financement externe indirect : il s'agit du crédit bancaire sous toutes ses formes.
Financement externe direct : on se finance directement auprès du marcher financier, de la bourse. Deux moyens permettent aux entreprises de se financer sur le marché financier : émission d'actions et émission d'obligations. Une obligation est un prêt, un titre de créance qui ne cours aucun risque. A l'inverse, une action est un titre de propriété.

OPA : Offre publique d'achat

Les formes de l'investissement

L'investissement revêt diverses formes. On parle d'abord d'investissement matériel ou productif, il s'agit des investissement de capital technique destinés à la maintenant ou à la production.
Il existe aussi l'investissement immatériel, on parle aussi d'investissement incorporel ou de services. On englobe ici les investissements dans les logiciels, les achats de brevets ou de licence, dépense de recherche et développement, en marketing, publicité, et certains incorporent aussi les dépenses de formation.

Depuis Solow, les économistes sont unanimes pour considérer que la force d'une économie, la vigueur de la croissance et la compétitivité sont basés sur la vigueur immatérielle.

Il s'agit des placement consentis par les agents économiques sous forme d'acquisition mobilière. Evidemment, tous ces investissement ne débouchent pas sur de l'investissement immatériel, il s'agit de simple spéculation.

Quels sont les motifs de l'investissement? Il y a les investissements de renouvellement (achat de capital pour remplacer celui qui est usé) il y a aussi de l'investissement de capacité, d'extension (investissements destinés à accroître la capacité de production de l'entreprise). Investissement de modernisation ou de modernisation, de productivité. En général, on observe une substitution du travail par le capital soit de manière absolue (je vire et j'investis) soit de manière relative (j'embauche moins et j'investis plus).

Les déterminants de l'investissement

Qu'est-ce qui fait que les entreprises investissent?

• La demande anticipée : Cela signifie que la stratégie d'investissement d'une entreprise est influencée sinon conditionnée par la perspective d'existence de débouchés suffisants.
• La rentabilité anticipée des projets : Il peut y avoir de la demande mais elle peut ne pas être rentable. Il faut que la rentabilité anticipée du projet justifie l'investissement. => Effet de levier : une entreprise cherche à investir à un taux d'intérêt i et elle anticipe un rendement e , j'appelle effet de levier la différence e-i = on doit comprendre que l'entreprise ne réalise son investissement que si e-i est supérieur ou égal à 0, que si e est supérieur ou égal à i. Bien évidemment, l'effet de levier est un puissant incitateur à l'emprunt. Il faut faire attention car e peut baisser et i augmenter, l'un ou l'autre ou les deux. L'effet de levier peut se transformer en effet boomerang lorsque e-i est inférieur ou égal à 0.
• Le prix relatif des facteurs. Pour effectuer une production donnée, l'entrepreneur choisit ses facteurs de production. Il compose sa combinaison productive (un lot de k, un lot de w). L'entrepreneur va tenir compte du coup relatif du capital par rapport au coût du travail, et va agir en fonction du rapport des prix relatifs de ces facteurs. Il va embaucher si le prix du w est moindre que celui du k, et investir dans le cas inverse. => Si certaines entreprises choisissent de se délocaliser, c'est parce qu'il est plus intéressant pour une entreprise d'utiliser le travail des pays du Sud
• L'anticipation est aussi un déterminant de l'investissement. La mondialisation a favorisé l'intégration internationale des marchés et des économies, des entreprises. La concurrence mondialisée qui en résulte oblige les entrepreneurs à tenir compte de la vitesse des changements. Et si possible à les anticiper. D'où une intrusion de la dimension psychologique dans les affaires. Les entrepreneurs sont de plus en plus friands d'informations, de conseils, d'études qui doivent les aider à mieux anticiper les changements futurs.

4) Equilibre entre épargne et investissement

Epargne et investissement : une relation complexe

Une économie doit fonctionner de façon la plus équilibrée. Il y a équilibre lorsque l'offre et égale à la demande. Il y a équilibre sur le marché de la monnaie lorsque toute l'épargne proposée par les épargnant est absorbée par les investisseurs.
=> Dans une société simple, il n'y a pas de problèmes en ce qui concerne l'équilibre économique : il se réalise de lui même car les populations et les peuplades consomment automatiquement ce qui est produit : pas de surplus.

Dans les économies complexes actuelles, on ne produit pas seulement pour consommer. La production se décline en biens de consommation mais aussi en bien de production. En face de la production on distribue des revenus qui sont le strict équivalent de la production. Non seulement on consomme mais on épargne aussi.
L'équilibre économique se réalise si effectivement toute l'épargne est transformée en investissement. Il n'en est pas toujours ainsi. Keynes explique que les conditions qui assurent un tel équilibre sont draconiennes. C'est ce que nous allons voir à partir de maintenant.

La mise au point de Wieksell et Keynes

Pour la théorie néo classique le problème de l'équilibre ne se pose pas, le marché s'autorégule. Dès lors l'équilibre n'est pas un objectif, c'est un état. Si on laisse les marchés fonctionner librement, la confrontation entre l'offre et la demande ramène irrésistiblement à l'équilibre qui est spontané. Si l'offre de monnaie est supérieure à la demande de monnaie, la conséquence logique est que le taux d'intérêt va baisser. Si les taux d'intérêt baissent, l'épargne diminue et / ou le prix de l'argent devenant bon marché attire les investisseurs.
Le phénomène inverse fait augmenter le prix de l'argent, l'épargne est stimulée et l'investissement retourne à la baisse. Ces phénomènes conduisent à un équilibre à condition que l'on laisse le marché s'autoréguler.

Le raisonnement néo classique met en avant deux postulats :
• Le marché de la monnaie est un marché concurrentiel
• L'épargne et l'investissement se déterminent simultanément sur le marché de la monnaie

=> Pour Wieksell, les ménages, les entreprises, ne peuvent prêter que la monnaie dont ils disposent. Une part de cette monnaie sert à des transactions courantes, une autre est disponible pour le placement. `

=> Pour Keynes, c'est seulement cette dernière partie qui forme l'offre de capital. Le taux d'intérêt ne détermine pas sa masse mais son utilisation. Le taux d'intérêt ne détermine pas la masse de l'épargne mais l'usage qui en effet. L'apport le plus important de Keynes est ailleurs : il considère que l'équilibre entre épargne et investissement n'a rien de permanent. Il montre qu'à posteriori l'investissement crée sa propre épargne, des revenus qui à terme permettent de le financer. Mais à priori, c'est à la puissance publique de créer ou de favoriser l'identité, l'égalité entre l'épargne et l'investissement. La puissance publique peut agir sur l'offre de monnaie et donc rabaisser les taux d'intérêts.
Pour Keynes, l'investissement et l'épargne ne se déterminent pas simultanément comme le pense les néoclassiques, pour lui l'investissement est autonome par rapport aux taux d'intérêts.

La durée de l'épargne et le problème de la transformation

On distingue généralement l'épargne de long terme et l'épargne de court terme. Jusqu'aux année 80 l'épargne française était essentiellement liquide et l'épargne de long terme était essentiellement marginale. Cela posait problème parce qu'on ne peut pas prêter aux entreprises à très long terme un argent qui peut être recherché ou retiré tout de suite par les clients. Les entreprises ne prêtent pas à long terme de l'épargne à court terme. Problème de transformation d'une épargne de court terme en épargne de long terme. Précisément, les réformes récentes ont consisté à rallonger les durées de l'épargne.

Une double mission de l'Etat

Quelles sont les missions de l'Etat dans le face à face épargne / investissement. D'abord il faut comprendre que l'Etat est un agent particulier. D'abord parce qu'il a les moyens légaux, les ressources financières lui permettant d'intervenir dans les rapports entre les épargnants et les investisseurs. A ce titre, l'Etat favorise l'épargne pour soutenir l'investissement. Par exemple, lorsqu'une banque est confrontée à des problèmes de solvabilité, l'état refinance la banque pour lui permettre de continuer d'exister. Finalement, ce rôle est de veiller à la stabilité du système monétaire.
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