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Thomas (( Cours 3.1 ))

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Message  Thomas Mar 20 Nov - 21:55

Cours n°3


Contre et anti-révolution durant la révolution Française

Lors de la révolution, on assiste à plusieurs désistements :

• Les aristocrates 1789
• Les emigrés 1791
• On assiste à des cas de prêtres réfractaires (à partir de 93)
• Les Girondins se désistent de 93 à 95
• Les barbets, paysans du sud de la France s'opposent aussi à la révolution en 1797

Quelle nuance entre contre et anti révolution? Jusqu'à il y a 20 ans, on ne faisait pas de différence entre les deux termes, on était forcément contre révolutionnaire. Des restes dérivés du marxisme, on pose la différence de classe comme nécessairement contre.
Cependant, un Girondins n'est plus d'accord avec la révolution devient anti-révolutionnaire.

Contre :
? Aristos
? Noblesse émigrée
? Prêtres réac

Anti :
? Fédéralistes
? Girondins

Il existe une réelle séparation dans l'opposition à la révolution entre les antis et les contres. Les contre sont contre le fait de la révolution. Les antis ont commencé la révolution, mais refusent la tournure.

I) Les acteurs de la résistance


1) Les émigrés

Les émigrés vont fuir lorsque la France occupe la Rhénanie. Ils iront dans les territoires Allemands, en Russie, en Lituanie. Par exemple, en Ukraine, dans le ville de Lesa, le gouverneur est un Français. 150 000 personnes dans les grands moments entre 89 et 95. On se réfugie beaucoup en Suisse sur les bords du lac de Constance. Sur les personnes émigrant, il n'y a pas que la noblesse, car elle ne représente que 25000 personnes, le clergé 40000 personnes. Le tiers-Etat, comme les bourgeois Girondins vont émigrer pour 70000 personnes. Finalement, c'est la bourgeoisie qui part, essentiellement des hommes, 20% de femmes seulement partent. Les femmes restent pour garder le patrimoine, et devient propriétaire des biens. Les départs ont lieu avant 93 pour 80%, ils touchent toutes les catégories sociales de France.

Il y a des vagues d'émigration.

• Eté 89 : la noblesse s'en va. Le compte d'Artois, par exemple, s'enfuit dès Juillet 89.
• Octobre 89 : La seconde vague
• La 3e vague commence en 91, lorsque le roi est ramené à Paris. L'assemblée a fait circuler un mot d'ordre : celui qui applaudit le roi sera condamné, celui qui le hue sera tué.
• En Septembre 92, après les massacres, une nouvelle vague d'émigration part de France

Cela ne signifie pas que les émigrés ne rentrent pas. Certains rentrent, son cachés par des amis, sont trouvés, ou non. Les émigrés vivent mal, font parfois un petit travail ou exerce leur métier lorsqu'ils viennent du tiers Etat. La noblesse s'engage parfois dans les armées n'ayant de compétence que la guerre. Certains sont obligés de rentrer en France pour toucher de l'argent.

• 6 mois après la révolution, une loi votée par l'assemblée dit que tout émigré ne rentrant pas ne peut plus toucher son salaire et ses revenus.
• Le 6 Août 91, il est interdit d'émigrer, il faut désormais un passeport. Fin 91, il est dur d'avoir un passeport et l'émigration est dure.
• Lorsque, le 14 septembre 91, la constitution est appliquée, le roi amnistie les émigrés, et permet à ceux qui sont partis de rentrer.
• 9 novembre 91 : Les émigrés qui ne rentrent pas dans les 2 mois suivants sont condamnés à mort. Evidement, le roi met son veto mais sera peu de temps après arrêté.

On verra que les émigrés sont à l'origine du déclenchement de la guerre entre la France et l'Europe. Evidement, on leur confisque leurs biens, qui sont vendus en biens nationaux. Après les bien de l'Eglise en novembre 89, les biens des nobles sont à vendre. Certains rentreront après Brumaire et le coup d'Etat, d'autres seulement en 1814, mais il s'agit des aristos.


2) L'Eglise catholique

Avant la révolution, elle était un des piliers de la monarchie, gallicane, obéissante au roi, premier ordre du royaume. On prend les biens de l'Eglise en Novembre 89. Elle touchait une sorte d'impôt de la part des paysans, la Dîme. Puis arrive une date capitale, celle du 12 juillet 1790, c'est la CCC : Constitution Civile du Clergé. L'Etat reste obligé de s'obliger du clergé privé de ses biens. L'Eglise est fonctionnarisée, les curés et les évêques seront rémunérés, mais ils seront désormais élus par les fidèles. L'Eglise Française n'a jamais digéré cette décision.
Le clergé doit prêter serment sur la CCC. Un curé qui ne prête pas serment est un réfractaire. Les curés deviennent assermentés (différent de insermenté). Timoti Tacket, un Anglais, à fait sa thèse sur ce sujet. On jure beaucoup à l'Est, mais très peu à l'Ouest et en Bretagne.

Le Pape Pi VI (Pierre), en Mars 91, condamne la CCC. D'un côté, le jureur devient un mauvais curé. Le réfractaire est un bon curé. Dans les campagnes, les curés résistent. Ils attaquent les curés jureurs et les condamnes en les vouant au diable. Alors, dans les campagnes, ont veut le bon curé réfractaire. De plus, le roi est encore admiré, et lui n'ouïs la messe que devant un curé réfractaire.

=> Les curés deviennent de véritables résistants. A partir de l'Eté 91, si les curés ne prêtent pas serment, ils seront déportés dans un autre département où il ne pourra pas travailler. Cependant les paysans protestent et font poids en faveur des curés.

Après le 10 Août, on force les curés à prêter un nouveau serment, Liberté et Egalité. Certains curés deviennent réfractaires à ce moment. Fin 93, il va y avoir la moitié de prêtres qui ont quittés la France. Il y a moins d'un curé par paroisse, des Eglises sont fermés.

En Août 92, on établit l'Etat civil. Désormais, c'est la municipalité qui établit les généalogies. Il n'est plus obligé d'être catholique pour exister. On établit aussi le divorce par consentement mutuel, et ce sont les femmes qui vont principalement demander le divorce. L'Eglise est dépouillée, elle n'est plus au dessus du reste. Avant la révolution, il y avait 130 diocèses en France. Lorsque l'on crée les département, on crée 83 départements = diocèses. Puis à partir de 93, se met en place une véritable église constitutionnelle, dont la figure la plus exceptionnelle s'appelle Grégoire, connu dans l'histoire comme l'Abbé Grégoire. Il deviendra évêque constitutionnel et mourra dans les années 1830. Il devient aussi un des fondateurs du Louvre en sauvant des trésors religieux. Il a défendu les Juifs, pour qu'ils puissent devenir Français en abandonnant leur religion. (En 1989, pour le bicentenaire de la révolution, Mitterand décide de mettre l'Abbé Grégoire au panthéon. Il écrit au cardinal de Paris Lustiger pour l'inviter à la cérémonie et refuse cette invitation.) On va transformer les Eglises en granges à foin, Notre Dame est devenue le Temple de la maison, et on fait aussi des mascarades, on se moque de l'Eglise. A lyon : la fête de l'âne, portant la mitre du pape.

En Novembre 95, Rebespierre fait un discours "L'athéisme est un privilège démocratique, mais je ne suis pas un ami froid", "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer". Robespierre, Voltérien, déiste, assure que nous avons tous une conscience, que Dieu veille et est utile. Sous la Terreur, se multiplie les arrestations et les exécutions de prêtres (8000 religieux exécutés). On supprime tous les ordres religieux et on ouvre les couvants.

La révolution de 1793 à mit au point un calendrier qui fait table rase (tabula rasa) du calendrier Grégorien. Le calendrier divise l'année en 12 mois de France, chaque mois de 30 jours. On enlève les Saints.

L'Eglise à du mal à accepter ce Chaos spirituel. En tout, 8 serments ont été crées pour les curés. Après 93, lorsqu'on exécute le roi, il y a un serment de "haine-roi". Il va falloir reformer les prêtres, missionner les prêtres.
Les laïcs montent au créneau. Il est nécessaire de faire la paix des religions en France, car le pays se divise. Larobelière crée la théphillantropie, une religion qui tente de faire que les hommes aiment dieu sous toutes ses formes, mais cela ne dure évidemment pas.


3) Les Girondins

Les Girondins ne sont pas toujours localisés autour de Bordeaux, cependant leurs leaders sont souvent basés autour de Bordeaux. Le Girondins est un libéral, dans le sens noble du terme, attaché à la liberté. C'est un décentralisateur, rare à l'époque dans un pays très centralisé. Ils sont plutôt en politique des républicains modérés que l'on pourrait qualifier de centristes. Les Girondins sont très puissants lors de la convention, mais ils ne sont pas tous des gens courageux, et une partie des Girondins fait partie du Marais, ou de la Plaine (les gens sans idées). Face au montagnards, qui vont affirmer fortement leurs idées, les Girondins ne parviennent pas à s'imposer.
Il va y avoir une montée en 97 entre Girondins et Montagnards qui vont amener au 2 Juin 93, les Girondins sont arrêtés et les Montagnards prennent le pouvoir tandis que la Plaine se tait.

Ils vont donc rentrer en anti révolution à partir de 93, et vont revenir au pouvoir lorsque Robespierre sera éliminé.
Thomas
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