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COurs Denis1er semestre 7

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Message  karuto Lun 12 Nov - 14:57

1.
L’évolution des forces politiques




1.1. L’état
des principaux courants à l’approche des législatives de 1967








Dans la majorité, on observe durant cette période, une
certaine détérioration des relations entre les composantes : les
républicains indépendants prennent leurs distances (VGE n’a pas été choisi par
Pompidou, exercice solitaire du pouvoir), ils veulent incarner un élément
spécifique libéral-centriste-européen.


Opposition centriste : Lecanuet crée le centre démocrate
qui regroupe au début de l’année 66 les anciens du MRP (disparaît), des
transfuges du CNI et quelques recrues habituellement classées en centre-gauche.
Au début les dirigeants du centre démocrate ont des ambitions d’expansion vers
la gauche. Or deux pbs : enracinement des socialistes dans une stratégie
de l’union de la gauche avec PCF, radicaux restent au sein de la FGDS.


La gauche poursuit son rassemblement : FGDS se renforce
par l’arrivée de plusieurs autres clubs, notamment club lyonnais, le cercle Tocqueville,
qui se fédèrent dans l’union des clubs pour le renouveau de la gauche.
Politique de rassemblement concrétisée par candidature de Mitterrand. Se
concrétise par conclusion d’un accord de désistement au 2ème tour
entre FGDS et PCF.

1.2. Le
scrutin législatif de 1967 et ses conséquences sur les formations politiques








On retient un retournement de tendance entre les deux
tours : au premier tour, la majorité de droite progresse (plus de 38% des
suffrages exprimés). Au second tour, la tendance s’inverse, le gaullisme
s’affaiblit surtout par assez bon report des centristes sur socialistes.
Gaullistes et Républicains indépendants ne conservent majorité que par 3 voix
face à une double opposition centriste et de gauche.


La principale est une réduction de la marge de manœuvre du
gvt que constitue que forme Pompidou : Chirac, secrétaire d’état à
l’emploi. Ce gvt va devoir légiférer à plusieurs reprises par ordonnance.


Des modifications interviennent au sein des formations
politiques :


Famille
gaulliste : le parti se réorganise, sous une nouvelle appellation UC5ème
(Union des démocrates pour la Vème république) qui succède à l’UNR-UDT en 1967.
au-delà, les gaullistes de gauche ne participent pas à cette restructuration et
vont reconstituer l’UDT.


Les
centristes sont menacés par bipolarisation. Quelques élus se rapprochent du
bloc gaulliste. Certains élus Progrès et Démocratie Moderne, présidé par J.
Duhamel, adoptent une position moins tranchée vis-à-vis du gvt Pompiudou.


Du côté de la gauche, les
rapprochements entre la FGDS et le parti communiste sont encouragés par
résultats. La stratégie de désistements réciproques s’avère payante :
entament des discussions sur leurs propositions respectives. Ces négociations
aboutissent à une déclaration commune en février 1968 (ce qui n’empêche pas
divergences encore importantes).


La FGDS continue à s’agrandir : gauche des clubs qui
rejoint la FGDS et se réunit au sein de l’union des groupes et cliubs
socialistes (UGCS) pilotée par J. Poperen (vient du PC, est passé par PSU, a
été exclu en 67). Au terme de ces ralliements progressifs, début 68, la FGDS
est parvenue à regrouper toute la gauche non communiste à l’exception du PSU.
Elle reste assez peu soudée, concurrence entre Mitterrand et leaders SFIO.




2.
La crise de mai-juin 1968








Mai 1968, histoire des évènements Seuil, Joffrin


1968, exploration du mai français tome 2 Mouriaux R


Mai 68, revue Pouvoirs 39


Cornut-gentille, méchet Un tournant dans la société
française ?
dans SOFRES, l’état de l’opinion p 50-69 1989


Avec le temps ,mai 68 bénéficie d’une connotation positive
croissante même chez les enquêtés de droite. Ce sont les aspects étudiants, et
civilisationnels qui restent dans les mémoires au détriment de crise ouvrière
(excepté chez ouvriers, PC). la crise culturel est bien plus citée que crise
politique, contestation politique. Mai 6_ a été bâti comme un mythe
(élites aujourd’hui aux commandes).





Ross Kristin, Mai 6_ et ses vies ultérieures, éd.
Complexes





Les interprètes se méfient du discours des acteurs sur
eux-mêmes : lecture de mai comme uniquement sociétale est réductrice.





L’évènement n’a pas qu’une dimension culturelle, il a aussi
une dimension sociale et politique.





Mai 68 transformé comme légende idyllique ou occulté par
d’autres, a laissé des traces durables et a profondément marqué histoire
politique.

2.1. Le
« mai des étudiants »





De début mai au 13 mai.

2.1.1.
Présentation générale de la crise étudiante








On peut affirmer que le mouvement
a joué dans cette crise un rôle de déclencheur ou de catalyseur. C’est le
mouvement étudiant qui a permis plus grande grève en France. Cette crise
essentiellement culturelle pour les uns et pour d’autres à relier également à
une certaine dégradation des perspectives d’emploi. Cette crise en tout cas est
à relier avec une évidente inadaptation des structures universitaires :
modalités d’enseignement et vie quotidienne. Si le nombre d’étudiants a doublé
dans les années 60, la démocratisation des systèmes n’a pas suivi celle des
effectifs. Génération spécifique : baby boom, pas de conflit mondiale,
première à vivre une croissance économique rapide (Trente Glorieuses, à vivre
la société dite de conso de masse tout en restant soumise à des normes
culturelles plutôt rétrogrades). Parmi les visions naives à écarter :
vision d’une jeunesse hyper politisée, génération suivantes condamnées à ne pas
leur arriver à la cheville comme si tous s’étaient intéressés spontanément à la
politique. Existence de gpes militants rompus au débats politiques nourris par
pensées de Mao, Guevara (mort en 6è en Bolivie), Trotski, groupes dits
gauchistes. Il ne faut pas en surestimer l’importance, l’audience. Ces noyaux
étaient circonscrits, restreints à quelques universités parisiennes. Autres
étudiants : rock. En fait cette crise étudiante, n’est pas à analyser de manière
unidimensionnelle. Frustrations sociales.


D’autres tracasseries :
interdiction dans les cités universitaires du droit de visite des garçons chez
les filles, de l’alcool (ministre de l’éducation s’occupera de ce dossier
étudié très sérieusement en conseil des ministres en 68, on a fini par
distinguer étudiants majeurs, mineurs autorisés par leurs parents et enfants
mineurs), visite des filles chez les garçons autorisées. Mouvement
contestataire revêt également une dimension internationale : précédents en
Californie en 64, Allemagne 66, Mexique, protestation contre guerre du vietnam,
guerillas en amérique latine bolivie, Antiaméricanisme.
karuto
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